ou la division permanente.

Il a fallu une interview de Claude Bartelone à France Inter pour que tout bascule, l’unité de façade affichée lors de l’université d’été, et souhaitée par Ségolène Royal, vient de voler en éclats. Claude Bartelone qui ne souffre pas un seul instant d’entendre le nom de Ségolène Royal vient de clamer ce que tous savent qu’avec une entente Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry pour la présidentielle de 2012 la primaire serait une primaire de confirmation. L’argument présenté est d’éviter un affrontement entre socialistes et c’est tout simplement ce qui vient de se produire. Outre les sympathisants de Ségolène de Désirs d’avenir et le porte-parole de Ségolène Royal Guillaume Garot, Manuel Valls député de l’Essonne et maire d’Ivry, François Hollande ancien secrétaire du PS, Arnaud Montebourg député de Saône-et-Loire, et probablement d’autres qui avaient pris au sérieux le jeu de l’affrontement comme un engagement démocratique ne peuvent être que déçus, bien que la franchise de Claude Bartelone à le mérite de clarifier la donne.

Quel but a-t-il poursuivit ?

Mettre le PS dans la confidence en le préparant à cette forme de primaire de second ordre, préparer l’opinion politique des Français à des primaires qui n’en seraient pas sinon un faux semblant ? Il est bien évident que ce qu’il a dit à France Inter n’est pas venu instantanément et l’on peut penser que cela résulte de concertations entre Martine Aubry puisqu’il est un prohe et de son mentor Laurent Fabius ? Cette franchise place Martine Aubry dans une position délicate, elle clame depuis toujours pour dépasser les courants qui font la division du parti et pour permettre aux sympathisants de gauche de s’exprimer que ces primaires permettraient aux Français de leur redonner confiance envers le PS et la gauche et de construire ainsi la rénovation du parti. Il est donc évident que Martine Aubry n’est pas claire et qu’elle même un jeu de dupes, d’une part ses positions sont à l’opposé de celle de DSK, et bien souvent elle à clamé qu’elle resterait ferme sur son engagement à gauche, ce qui n’est pas le souci de DSK, et d’autre part son engagement au poste de secrétaire générale du PS, au Congrès de Reims, lors du tout sauf Ségolène de ne pas s’engager dans la présidentielle de 2012. Et maintenant le double jeu de Bartelone, bien que très étonnée qu’il dévoile un «accord secret avec DSK» dont elle ne se cache pas pour éviter un affrontement devant les électeurs ? Et de plus, la direction rue Solférino qui fait tout pour atténuer les propos de Claude Bartelone. Est-ce à dire que Bartelone aurait agit seul pour glisser une peau de banane sous les pieds de Martine Aubry ? Mais, Martine ne savait-elle pas et ceux de son entourage que des primaires sont des affrontements afin d’éliminer l’autre, et pour cela tout est bon si on peut commencer avant, et de plus, elles laissent des traces les exemples ne manquent pas !

Tout cela cache une réalité éviter à DSK un second affront si Ségolène se présente, DSK est loin de réunir une majorité au PS à sa gauche, de plus, il ne veut plus étant au rang d’un chef d’État s’abaisser à des affrontements dont il n’a rien à gagner. Mais aussi tout faire pour que Ségolène ne se présente pas, auraient-ils peur ? Les DSKahniens sont convaincus que DSK battrait tous les autres mais Ségolène Royal ? Jean-Christophe Cambadélis un fidèle de DSK déclarait aux journées parlementaires socialistes à Pau, le 22 septembre, «Ségolène Royal a renoncé, elle n’est pas candidate. Martine Aubry a réussi à faire en sorte qu’elle ne puisse plus être une candidate kamikaze, c’est dire si Ségolène est appréciée chez DSK. Plus Ségolène portera le message de l’unité, plus elle se banalisera». Pour dissiper tout malentendu, Martine Aubry a téléphoné, à Ségolène Royal, exclue de facto du scénario imaginé par Claude Bartolone. Depuis six mois, la première secrétaire s’efforce de ménager son ancienne rivale, elle connait sa puissance pour s’imposer.

Elle souhaite lui offrir une reconnaissance afin de la convaincre de ne pas se présenter en dehors des primaires. En une phrase, Claude Bartolone risquait de ruiner le rapprochement, Le Monde.fr.

Curieusement Ségolène Royal ne s’est pas manifestée aux propos de Bartelone, mais, elle vient de le faire dans un entretien au Parisien au sujet de la mise en scène dans le risque d’attentats, mise en scène selon elle au moment des plans sociaux. Elle juge que c’est une stratégie dangereuse ou la lutte contre le terrorisme est une action sérieuse et discrète. Dans cet entretien, elle fut interrogée sur les propos de Claude Bartelone, et elle a répondu,

«tout ce qui relance les manœuvres d’appareil, dans le contexte de crise sociale où nous nous trouvons, est jugé très sévèrement par les Français», a-t-elle martelé. «Il faut que les entourages fassent preuve du même sens de responsabilité que celui qui a permis l’unité de La Rochelle. Cette unité est précieuse et je ne laisserai personne y porter atteinte», a-t-elle poursuivi. «C’est également la volonté de Martine qui a redit que les primaires seraient transparentes».

L’entente avec Martine serait-elle inébranlable ? S’est-elle laisser envelopper par Martine, on peut en douter. Rien ne presse, elle sait qu’elle à ses chances et si les choses se présentent comme l’annonce Claude Bartelone elles deviennent d’un coup plus importantes, ainsi que la division en courants du PS, et c’est Nicolas Sarkozy qui doit bien se marrer du tour qu’il lui à joué en favorisant DSK au FMI.

Des voix se font maintenant entendre pour des clarifications sur l’organisation de la primaire et sur son calendrier d’autant qu’elles seraient nationales ouvertes à tous socialistes et sympathisants de gauche, ce qui n’est pas une mince affaire.

Il sera bien difficile de laver ces propos même si la primaire est exemplaire et déjà l’UMP par la voix de Xavier Bertrand déclare qu’elle ne sera qu’un simulacre, elle est morte née, et beaucoup même de gauche penseront la même chose.