Désireuse de briller sur ses terres et de renouer avec la victoire, la Scuderia Ferrari a bien tenté, après une première séance plus discrète, d’animer le rendez-vous de l’après-midi mais Fernando Alonso et Felipe Massa ont dû s’incliner devant la Red Bul de Sebastian Vettel, lui aussi revanchard après son échec en Belgique. Mais gare aux McLaren de Lewis Hamilton et Jenson Button…

Il y a comme de la revanche dans l’air à Monza. Epargnée cette semaine par le Conseil mondial de la FIA, qui envisagerait même de réhabiliter les fameuses consignes d’équipes pour lesquelles l’écurie italienne était jugée, la Scuderia Ferrari n’en est pas moins consciente de la nécessité de se racheter. Pas auprès des instances fédérales, pour lesquelles elle garde une certaine défiance malgré la clémence dont elle a bénéficié dans cette affaire, mais envers ses tifosi, restés sur leur faim en Belgique avec pour seule consolation la quatrième place de Felipe Massa après l’abandon de Fernando Alonso. L’occasion est trop belle ce week-end, sur ses terres à Monza, pour l’écurie au cheval cabré de rallumer la flamme de ses supporteurs, lesquels n’ont pas perdu espoir de fêter un titre en fin de saison. Mais ses rivales ne sont pas disposées à lui dérouler le tapis rouge…

Données les mieux armées dans ce temple de la vitesse qu’est Monza, les McLaren ont rapidement justifié ce sentiment en dominant la première séance d’essais libres même si Sebastian Vettel (1’23"790) s’est payé le luxe, au volant d’une Red Bull que l’on ne voyait pas à pareille fête sur ce circuit, de s’intercaler entre Jenson Button (1’23"693) et Lewis Hamilton (1’23"967). Contraints à la discrétion lors de cette session matinale, Alonso et Massa, auteurs seulement des huitième (1’24"543) et neuvième (1’24"648) chronos, allaient bien accéléré dans l’après-midi jusqu’à doubler les monoplaces britanniques, pas décidées à jouer la surenchère après avoir bouclé leur programme de travail jusqu’à arborer des ailerons étranges dans la matinée, mais les pilotes Ferrari devront s’incliner devant… Vettel.

Coupable d’un nouvel impair en Belgique, l’Allemand, aujourd’hui relégué à 31 points de Hamilton au championnat du monde, sait que le temps lui est désormais compté s’il veut décrocher le titre mondial en fin d’année. Après avoir grillé tous ses jokers, le voilà bien décidé à se racheter lui aussi, pour revenir au contact de l’Anglais mais aussi de son coéquipier, Mark Webber, limité à 23 tours dans l’après-midi en raison d’une fuite d’eau sur son moteur qui pourrait le contraindre à changer de bloc ce week-end et utiliser son septième moteur de la saison, donnée à ne pas négliger dans le sprint final… Une dernière ligne droite qui commence ce week-end à Monza à plus de 330km/h ! Découvrez la chronique Technique avec LG