voyons, il n’y a pas d’austérité !

 

Austérité, mais il n’y a pas d’austérité a clamé le président dans son entretien télévisé sur mesure et sur France 2 par David Pujadas pour son numéro de charme dans lequel il excelle en débitant sa litanie, une vraie manipulation pour ceux qui gobent ses paroles.

«L’austérité mais voyons quand on n’augmente pas les impôts et que l’on ne réduit pas les allocations retraite il n’y a pas d’austérité», et voila c’est enlevé y a plus rien à voir.

Il est fort notre président par ce que c’est tout le contraire, c’est bien par ce que les impôts ont été plafonnés qu’il y a austérité, et notre journaliste d’une platitude à faire pâlir de honte les écoles de journalistes n’a rien relevé. On ne réduit pas les allocations retraite mais franchement, il faut être nul pour ne rien répondre à cette ineptie. L’allongement de l’âge de départ à 62 ans augmente de façon notable la possibilité de retraites incomplètes c’est à dire de retraites affectées d’un coefficient réducteur pour ceux qui seraient poussés de partir avant, maladie ou autre. En outre, les salariés sont virés bien avant 55-58 ans sans possibilité de retrouver un emploi puisqu’il n’y a pas de travail, de sorte que les versements retraite pendant la période de chômage sont moins rémunérateurs que si l’on travaillait.

De plus, une simple question aurait pu être posée, puisque l’âge à 62 ans permet le financement de la retraite par répartition c’est donc que l’argent économisé par le passage à 62 ans réduit le montant des allocations versées !

Un vrai manipulateur notre président si on le laisse parler.

Sur l’affaire Woerth-Bettencourt circulez y a plus rien à voir, comment peut-il en être autrement ? En fait, n’avons-nous rien appris que l’on ne sache déjà ? Oui, ceux qui ont dénoncé le conflit d’intérêt dans l’affaire Woerth-Bettencourt ont eu raison, déclarant qu’ils souhaitaient que Woerth abandonne sa double casquette de trésorier de l’UMP et de ministre, et tous ceux dans sa majorité qui ont clamé qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêt mangent leur chapeau, alors qu’ils déclaraient que cela ne posait aucun problème. Pour envelopper le tout, Sarkozy propose une commission mixte pour éviter qu’une telle abbération ne se reproduise. Pauvres collaborateurs les Frédéric Lefebvre, et Dominique Paillé, et les autres. En outre c’est le site Médiapart qui doit se marrer ayant été traité de fasciste par Xavier Bertrand, son procès en diffamation est en bonne voie.

Une belle manipulation tout de même, reconnaître le travail de la presse, il ne pouvait faire autrement, il vaut mieux la flatter que l’affronter, et finalement la suspicion des déclarations de cette affaire s’effondre comme une pirouette en renouvelant toute sa confiance à Eric Woerth qui est un homme honnête, c’est un beau travail d’équilibriste, mais pouvait-il faire autrement ? Bien sûr en désignant un juge indépendant alors que Philippe Courroye procureur de Nanterre, Hauts de Seine, ne l’est pas.

Sur la retraite, nous avons fait un grand pas sur les modalités de la pénibilité, cela n’existait pas avant, et il en rend hommage aux syndicats seulement, pour lui, pénibilité est infirmité, enveloppé SVP. En d’autres termes il faut que l’on trouve 20 % d’invalidité à un salarié pour que cette invalidité due à la pénibilité soit reconnue, difficile à démontrer que cette pénibilité porte atteinte à la durée de vie dès l’âge de 60 ans alors qu’il est bien reconnu qu’un maçon par exemple a une potentialité de vie inférieure à un comptable. Et puis, pour ceux qui ont commencés très tôt à travailler à 17-19 ans, et bien, ils pourront partir à 60 ans.

La réponse de Martine aux propos de Nicolas Sarkozy.

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Appliquant l’annonce exprimée par Nicolas Sarkozy, Eric Woerth à la sortie du conseil des ministres à annoncé abandonner son poste de trésorier de l’UMP le 30 juillet, c’est donc qu’il y avait confusion d’intérêt.

La réponse de François Chérèque à Sarkozy.

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L’enquête sur la fortune de Liliane Bettencourt va suivre une seconde procédure avec une magistrate indépendante Isabelle Prévost-Desprès la présidente du tribunal qui s’est confiée l’enquête à elle même. La cour d’appel de Versailles a rejeté, mardi 13/07/10 le supplément d’information ordonné le 1er juillet par le tribunal correctionnel dans le procès visant les dons de la milliardaire au photographe François-Marie Banier, l’appel en urgence de Philippe Courroye dont les qualités avaient été saluées par Nicolas Sarkozy, «il est renommé par son travail au pôle anticorruption. Il a envoyé devant la justice des personnalités de droite», a-t-il dit.

Cette affaire n’est pas encore terminée malgré l’assaut UMP, Le Nouvel Observateur publie dans son éditions de jeudi 15/07/10 un nouveau document confirmant les dons faits par le couple Bettencourt à l’UMP. Ce «mémo strictement personnel et confidentiel» a été adressé à André Bettencourt par Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de la milliardaire, le 29 septembre 2006. Son «objet» ? «Financement UMP, NS» Les dernières initiales désignant, de toute évidence, Nicolas Sarkozy. «Nous avons convenu, avec Monsieur Woerth, écrit Patrice de Maistre dans ce courrier, que vous pourriez faire déposer ces quatre chèques à son attention, à l’UMP 55 rue de la Boétie Paris 8ème».

Quatre chèques ? «Pour la campagne présidentielle, explique Maistre, chaque personne peut donner jusqu’à 4.500 euros, en réalité 4.600 euros, plafond prévu par la loi pour un candidat. Nicolas Sarkozy n’étant pas encore candidat déclaré, cette contribution n’est pas à l’ordre du jour. Votre épouse et vous-même pouvez donc faire chacun un chèque de 7.500 euros, plafond prévu pour un parti], à (…) l’Association Nationale de financement de l’UMP (ANFUMP) et à l’association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy». Voila qui recadre le financement de l’UMP pour Nicolas Sarkozy.

Quand à Eric Woerth, juste avant qu’il ne quitte Bercy pour le ministère du travail, il se serait assuré de la cession d’une parcelle sur laquelle est installé l’hippodrome de Compiègne dans son département de l’Oise. Contre un chèque de 2,5 millions d’euros, un prix très inférieur au marché, France Domaine a reçu l’ordre de céder la soixantaine d’hectares à la Société des courses de Compiègne (SCC), l’association qui en était jusqu’à présent simple concessionnaire. Beaucoup s’étonnent qu’un ministre intervienne dans une cession juridiquement hasardeuse dont l’épouse possède une écurie de course, 

«qu’un ministre intervienne personnellement dans une cession, je ne l’avais jamais vu, s’étonne un fonctionnaire de l’ONF. Il fallait que les choses soient tordues pour justifier une telle implication !».

Voici le document publié par Marianne 2.fr en date du 13/07/10.

 

Dans le précédent article le rabotage des niches fiscales et sociales pourrait atteindre 8,5 à 10 milliards d’après François Baroin d’ici 2011 à 2012, or Le Monde.fr évoque le 11/07/10, 12 à 14 milliards, on marche sur la tête, ou en sommes-nous ? Sans vouloir faire du catastrophisme c’est grave, on dirait que l’on cherche à nous rendre ductile par ces annonces successives sur ce qu’il faut économiser en si peu de temps maintenant ce serait 13 milliards pour ce placer dans la fourchette alors qu’au début de l’année c’était 6 milliards voir Le rabot pour dégraisser les niches fiscales et sociales. De février à juillet le montant à économiser a doublé ! Il est probable sans se tromper beaucoup que la facture à payer sera supportée par les classes moyennes celles qui ont des revenus encore compressibles et les plus démunies, les classes supérieures étant plafonnées par le bouclier fiscal. Pour mémoire, le gouvernement va supprimer 31.000 postes de fonctionnaires et le gel des salaires en fait il intervient tout azimut. Tout n’est pas encore dévoilé, il ne faut pas affoler, pas vite en tout cas, il faut laisser mûrir, c’est les vacances, ne gâchons les vacances des Français avec ces milliards ! On évitera de toucher à ceux qui n’ont rien RSA, RMI, mais pour les autres la facture sera lourde.

Le problème est que l’État Français est avant tout un État social dans une structure capitaliste de sorte que toute économie porte sur le facteur social des Français, d’autant plus que l’on a appliqué depuis maintenant 8 années une politique dogmatique de droite par le plafonnement des impôts. Mais on n’a pas fait que cela, la loi Tepa, le blocage des salaires au profit de la part des actionnaires. Il est évident dans ces conditions que les Français ont été et sont soumis à une attaque qui leur fait mal, d’autant plus que leur nombre en dessous du seuil de pauvreté n’a cessé d’augmenter sans que pour autant les finances du pays soient satisfaisantes, notre dette atteindra fin 2011 83,2 % du PIB et notre déficit 8,2 %.

Or, nous l’avons entendu, il n’y a pas de rigueur mais des «comptes rigoureux» pour reprendre une expression hypocrite de François Fillon, le risque est de se voir comme la Grèce, ou de ne pouvoir respecter nos engagements Européens, alors qu’il y a encore quelques temps Sarkozy s’assoyait sur le déficit, pour lui ce n’était pas un problème. Le problème qui change tout est que les marchés financiers considèrent que la France est suspecte et qu’ils ne sont pas loin de la classer dans le groupe des PIGS, Portugal, Irlande, Grèce, Espagne. L’Écart des taux d’intérêt entre les emprunts Français et Allemand s’est creusé, nous sommes mis sous surveillance. Elle est loin la promesse de la hausse du pouvoir d’achat de sa campagne électorale, promesse qu’il n’a d’ailleurs jamais tenue. Je n’ai simplement qu’à faire le calcul de mes revalorisations de retraite depuis que la droite est aux commandes, alors que nos déficits se sont envolés.

Voila ce qu’il aurait été souhaitable de poser comme question à Sarkozy, la misère des Français, mais c’est de la faute à la retraite à 60 ans et aux 35 heures.