Dans les sociétés africaines, n’importe qui se lève n’importe comment pour se faire appeler homme de Dieu. Pasteur, prophète, évangéliste, apôtre…, toutes les dénominations sont choisies pour attirer les "brebis perdues". Aujourd’hui, Dieu est devenu un vrai business, un business…démoniaque !

Le taux de chômage, et ça tout le monde le sait, est très élevé dans les pays africains. Et cette situation a fait naître des idées à certaines personnes qui ont décidé de se faire de l’argent en utilisant le nom de Dieu.

En Côte d’Ivoire, les églises poussent comme des champignons. Dès qu’un individu comprend que son statut de chômeur lui rend la vie dure, il lui vient très vite "l’inspiration divine" de servir Dieu. Mais comment ça se passe?

C’est très simple. D’abord, il faut savoir que de nos jours, fustiger l’église catholique est la nouvelle donne dans les réflexions religieuses en Afrique. Alors celui qui choisit le business de Dieu suit cette tendance. Il se démarque donc des "je vous salue Marie" en se disant évangélique et donne le titre de "ministère" à son église. 

Il s’arrange pour que le nom de son, soit disant, ministère attire les foules,  comme une affiche publicitaire pour la chose spirituelle. Vous entendrez parler de "ministère évangélique de…ceci ou de…cela" avec une référence sur un problème spirituel dont il serait un as dans le règlement. Au début, les cultes se tiendront en plein air, puis dans une espèce de 4 murs en bois jusqu’à ce que les caisses se remplissent pour la construction d’un temple.

Et à propos de caisses, de nombreuses quêtes sont organisées durant les cultes rien que pour ruiner les pauvres fidèles égarés. Des veillées de prières surgissent dès que le "boss" a besoin de sous et à ces veillées-là, il est sans pitié pour les fidèles qui repartent toujours les mains vides.

Mais il y a un préalable à tout ça. En Afrique, on aime les miracles. Les gens s’excitent dès qu’ils entendent parler d’un "homme de Dieu" qui fait des choses qui sortent de l’ordinaire. Ainsi, pour que le ministère du businessman marche, pour que ses fidèles lui donnent tout ce qu’il veut sans raisonner ni réfléchir, il faut qu’il fasse des merveilles. Alors ce dernier, avant de concevoir son église cherche un don ou pouvoir et l’obtient auprès des mystiques.

Entre deux oeuvres occultes, des mystiques ont eu le temps de livrer, sur la place publique, leurs deals avec des pseudo hommes de Dieu. C’est un vrai pacte diabolique qui est scellé, entre les deux parties, sur la base du profit. Le faux serviteur de Dieu demande au mystique le pouvoir qu’il souhaite avoir pour opérer dans son église. Le marabout demande une somme élevée pour le boulot et comme, généralement, son client n’a pas cette somme, les deux hommes  s’entendent sur le partage des avoirs lors des activités religieuses.

En d’autres termes, les mystiques ont leur quote-part dans les revenus mensuels de ces hommes de Dieu. Sous l’emprise donc de phénomènes diaboliques, on voit une foule de personnes en transe lors de veillées ou séances de prières. Croyant être visitées par le Saint-Esprit, ces personnes se ruinent pour des gens sans scrupule.

Les femmes sont les plus grandes victimes de ces faux pasteurs. Elles se font toujours avoir parce qu’elles ont toujours un problème sentimental à exposer. Dans les faits divers, on ne s’étonne plus de lire qu’un pasteur ait enceinté une fidèle ou même détourné une mineure. Sans foi ni loi, ils s’adonnent même à des activités qu’un vrai serviteur de Dieu ne pourrait faire comme les escroqueries, les détournements de fonds et blanchiment d’argent. 

Il est écrit dans la bible que dans les derniers temps il y aura de faux prophètes. Sans aucune formation pastorale, des gens se lèvent et se disent serviteurs de Dieu. Et aujourd’hui, il est difficile de faire la différence entre le vrai et le faux. On conseille donc aux "brebis" d’avoir la foi et de demander, dans leurs prières, que Dieu leur évite la perdition, au risque de se faire dévorer par les "loups"…de la nouvelle Jérusalem.