Haro sur Mediapart, c’est la consigne de l’UMP. Le petit site créé par Edwy Plenel subit une attaque en règle après ses « révélations » dans l’affaire Bettencourt-Woerth qui est en train de devenir une affaire d’état aux conséquences encore insoupçonnables.

Ne nous y trompons pas, c’est le Web qui est visé au cours de cette affaire. Ce n’est pas nouveau, cela fait maintenant plusieurs années que la majorité présidentielle réclame un contrôle d’Internet.

«L’absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes ! Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ?» s’exclame le comique Frédéric Lefebvre.

Ensuite c’est la liberté d’informer qui est en cause. Les journalistes doivent pouvoir faire leur travail. Devra-t-on faire comme en Italie avec une journée du silence ?

Les attaques sont outrancières : Xavier Bertrand parle de « méthodes fascistes » alors que Frédéric Lefebvre parlait de « procès stalinien » à propos de l’affaire Hortefeux. On a la référence historique facile à l’UMP.

Pour Nadine Morano, Mediapart est un site de ragots. Elle oublie qu’Edwy Plenel a été le directeur de la rédaction du quotidien Le Monde pendant huit ans, ce qui constitue une référence en matière journalistique.

On se doute que l’ex-comptable de madame Bettencourt aura du mal à tenir face à la police. Si elle se rétracte, le site sera dans une situation difficile. Le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne apporte son soutien à Mediapart.

Il faut que toutes les personnes qui ont un peu le goût de la justice se mobilisent et soutiennent Edwy Plenel et son équipe qui font honneur au métier de journaliste. La presse en ligne s’appuie sur les mêmes droits et les mêmes devoirs que la presse papier.

A Come4news, on est en première ligne, ne l’oublions pas.