L’Italie, championne du monde en titre, est éliminée du Mondial dès le premier tour. Un énorme coup dur mais pas vraiment une surprise.
L’Italie était au bord de la rupture. Ses deux matches nuls obtenus après avoir été menée au score à deux reprises en sont la preuve. Le tirage clément qu’il lui avait été offert avec la Slovaquie, la Nouvelle Zélande et le Paraguay s’est avéré en fait être le chemin vers le néant footballistisque. Son premier nul contre l’Equipe Sud-Américaine n’avait pas trop inquiété mais le deuxième contre la Nouvelle Zélande, le petit poucet de la compétition, beaucoup plus. Dans ces deux rencontres, à chaque fois l’Italie était parvenue seulement à revenir au score, sans arriver à obtenir la victoire qui lui tendait pourtant les bras. Avec ses résultats entachés de prestations nullissimes, l’Italie s’est mise dans de beaux draps. Son sélectionneur Marcello Lippi s’est entêté à vouloir faire de l’Italie une équipe expérimentée mais vieillissante. En ne renouvellant pas assez son effectif, et en prenant trop de joueurs qui n’avait rien démontré avec la Juventus cette saison, Lippi s’est mis tout le monde à dos. Mais tout le monde lui faisait confiance. Jusqu’à ce que la Slovaquie ouvre logiquement le score par Vittek. L’Italie devait alors absolument égaliser. Le deuxième but slovaque aurait pu la refroidir mais paradoxalement la reveillade son coma. En réduisant l’écart tout d’abord puis en se créant deux énormes occasions de but, une sauvée in-extemis sur la ligne, et une autre conclue par un but mais refusé pour une position de hors-jeu réelle mais sévère. Le troisième but slovaque se révéla être une douche froide pour des Italiens qui parviendront tout de même à sauver l’honneur par une superbe inspiration. Pepe aura l’occasion d’égaliser mais se montra trop court à la réception d’un centre au second poteau. L’Italie est éliminée. C’était déjà la première fois que le pays organisateur se trouvait éliminé au premier tour. Mais il n’est pas le seul car le champion du monde, l’Italie, et le vice-champion la France, sont dans la même position.
Jeudi soir, c’est le Japon qui s’est qualifié avec les Pays-Bas en dominant des Danois peu inspirés (3-1). L’addition aurait pu être plus lourde car les Japonais, très disciplinés dans leur placement défensif, se révèlent être de véritables combattants mais surtout de très bon footballeurs lorsqu’il s’agit de manipuler le ballon. En pointe, l’attaquant du CSKA Moscou, Honda, est un poison et sa frappe surpuissante, notamment sur coup-franc, est un atout considérable. Le Japon affrontera le Paraguay en huitième de finale, dans un match qui s’annonce âpre et disputé. Les pays-Bas seront favoris dans leur confrontation face à la surprenante Slovaquie.