Du 22 juin au 7 novembre 2010, le Musée des Arts et Métiers organise une exposition temporaire sur les jeux vidéo : « Museogames Une histoire à rejouer » (http://www.arts-et-metiers.net/musee.php?P=89&id=42&lang=fra&flash=f). Cette exposition revient sur 40 ans de jeux vidéo. Ce qui fait son originalité est qu’on peut même jouer aux vieux jeux sur les consoles de l’époque.
Depuis le temps que l’art envahit les jeux vidéo, il fallait bien que les musées leur rendent hommage : cette exposition temporaire n’est qu’une étape de plus vers une reconnaissance totale car les jeux vidéo ont déjà leur propre musée à Paris (Musée du Jeu Vidéo sur le toit de la Grande Arche de la Défense : http://www.museedujeuvideo.com/).
Ico, Rez, Okami sont les exemples les plus flagrants d’expériences vidéoludiques avec une touche artistique impressionnante. On peut aussi citer Ubisoft pour ses créations très artistiques également comme Beyond Good and Evil (http://www.come4news.com/beyond-good-and-evil-une-oeuvre-dart-56110) ou Rayman Origins (http://www.come4news.com/rayman-origins-futur-retour-gagnant-de-rayman-364353) qui utilise l’outil judicieusement nommé Ubi Art Framework. Pour ceux qui en doutaient encore, le nom de cet outil ne permet plus de doute : l’art est bien une caractéristique des futurs jeux d’Ubisoft.
Depuis des années, les créateurs de jeux vidéo ont tenté d’insuffler un peu d’art dans leurs créations sans pour autant rencontrer le succès escompté. Pourtant, de nombreux artistes s’inspirent des jeux vidéo et de l’époque 8 bit – 16 bit, du temps où les graphismes se résumaient à de gros pixels à l’écran. On appelle ce courant le « pixel art » : c’est une technique de création d’image pixel par pixel, comme les vieux jeux d’antan. Les jeux récents sont même remis à la sauce 8 bit pour créer des tableaux comme l’exemple ci-dessous avec Resident Evil 4 : (cliquez sur l’image)
Avec cette exposition, c’est la première fois que le monde de l’art reconnaît ce divertissement en tant qu’œuvre d’art à part entière, même si l’art n’apparaît pas ici sous une forme traditionnelle. Espérons que cela va inciter les développeurs à persévérer dans cette direction !