Le chanteur Bertrand Cantat, incarcéré en 2003 pour le meurtre de sa compagne l'actrice Marie Trintignant, compte déposer début août une demande de libération conditionnelle à laquelle il aura droit après avoir purgé la moitié de sa peine, a indiqué jeudi à l'AFP son avocat Me Olivier Metzner.
Condamné à huit ans de prison, le chanteur de Noir Désir avait été incarcéré en juillet 2003 à Vilnius, en Lituanie, où il a été condamné, puis transféré en septembre 2004 à la centrale de Muret (Haute-Garonne), a rappelé le défenseur.
Cette demande de libération conditionnelle, qui reste à la discrétion du tribunal d'application des peines, peut prendre plusieurs semaines avant d'être examinée.
Me Metzner n'a en revanche pas confirmé une information du site internet du magazine Le Point selon lequel Bertrand Cantat bénéficiait d'une remise de peine pour bonne conduite.
Une libération conditionnelle est rendue possible par le fait que Bertrand Cantat a aujourd'hui réglé la totalité des dommages et intérêts réclamés par deux des enfants de Marie Trintignant, a souligné l'avocat, confirmant des informations du Point. Il a toutefois qualifié "d'inexacts" les chiffres avancés par l'hebdomadaire: 220.000 euros chacun.
"Aujourd'hui, il ne doit plus rien à personne", a souligné Me Metzner, refusant de dévoiler le montant réel des indemnités.
En février 2006, le chanteur était aussi parvenu à un accord à l'amiable pour indemniser, d'un montant non dévoilé, l'assureur de la société de production du téléfilm "Colette", interrompu au moment du décès de Marie Trintignant.
A Noël, il avait bénéficié d'une permission de quelques jours, selon son entourage.
Lors de son procès, Bertrand Cantat avait reconnu avoir donné quatre gifles violentes à Marie Trintignant pendant une dispute, au cours de la nuit du 26 au 27 juillet 2003, dans les derniers jours de tournage en Lituanie de "Colette" où elle occupait le rôle principal. L'actrice était décédée le 1er août.