En tant que femme ma relation à l’homme n’a pas toujours été de tout repos.

Je me souviens ,adolescente,combien j’ai pu détester ma condition de femme.

Je pensais que toutes les portes m’étaient fermées et que je n’avais point d’horizon.

Que l’avenir n’ouvrait ses bras qu’aux hommes et qu’ils étaient investis de tous les pouvoirs.

Et puis un jour j’ai rencontré un homme ,je suis allée au devant de lui et il a bien voulu témoigner de sa condition masculine,avec ses forces ,ses défaillances,ses fragilités.

Il m’a apprivoisé comme un animal sauvage,comme un animal blessé..

J’ai eu beaucoup de  chance de l’avoir rencontré .

Depuis je ne jalouse plus le "mâle" mais le prends comme il est et je me suis

enfin acceptée en tant que femme.

Ici je ne traite pas de l’homosexualité,juste une petite parenthèse ,je connais des

femmes homosexuelles bien dans leur peau et qui ne sont pas féministes pour un sou ! des femmes qui préfèrent des femmes sexuellement ,point barre.

C’est vrai que ça ne court pas les rues les Lesbiennes qui ont un rapport plutôt serein avec l’homme ,mais ça existe j’en suis témoin.

Il y a au moins trois ans de cela ,une citadine est venue s ‘aventurer à vivre

dans notre village,elle était enchantée des vertus de la nature,de notre simplicité,elle avait une sorte d’admiration pour nos joies simples.

Et puis au fil des mois ,cette jeune citadine qui semblait revivre chez nous de ses

vicissitudes de la ville,de nature plutôt gaie et enthousiaste a commencé à s’assombrir et nous dévisager d’un mauvais oeil.

Nous étions tous en émoi et c’est à celui où celle qui y allait de ses explications.

La relation s’est détériorée suite à des réfléxions auxquelles elle ne nous avait pas

habituée,dans un premier temps consternation,puis indignation et pour finir vexation,on n’aime pas par chez nous être traités de "ploucs ".

Le fin mot de l’histoire est que Mademoiselle était amoureuse d’une amie mariée et que cette dernière n’a rien venu venir ,nous non plus d’ailleurs .

La malheureuse citadine n’a pas supporté d’être éconduite par ce qu’elle pensait être la femme de sa vie..

Avant qu’elle ne quitte la région nous avons eu une longue conversation.

En campagne tout ce que savait faire les femmes c’était de pondre des gamins

et de se marier,le pire c’est qu’elles en étaient satisfaites ! et je passe les détails

sur les propos méprisants relatifs aux hommes.

Au bout de deux heures ,juste avant de se quitter pour la dernière fois elle me

confie enfin :

Sa mère ,cette idiote qui s’est retrouvée seule à quarante ans,sans diplôme

qui s’est vouée corps et âme à sa famille ,s’est retrouvé désespérée,plaquée par son mari pour une plus jeune.

Notre amie, adolescente, s’est sentie humiliée par l’abandon,la trahison de son père.

Sa mère ne s’en est jamais remise .

Je l’ai perdue de vue et je ne sais pas si sa haine de l’homme l’habite encore..

Mais dommage qu’elle n’ai pas rencontré mon ami …