En ce moment, je trouve le débat sur les retraites quelque peu déplacé. En effet, j’ai l’impression que les seuls à s’indigner sont ceux qui seront bientôt à la retraite, après avoir vécu confortablement toute leur vie, sans vraiment savoir ce que c’est que d’avoir des fins de mois difficiles.
En effet, la retraite pour moi cela ne sera pas avant 30 ans au moins, alors ce n’est pas ce qui me réoccupe. Grave erreur, va-t-on me dire, car il faut anticiper ce problème. En même temps, j’ai des considérations bien plus terre-à-terre. Comment arriver à se loger, payer les assurances, mutuelles et autres factures indispensables quand on gagne moins que le SMIG alors qu’on travaille en CDI à temps plein et qu’on a un niveau bac +8 ? Il faudrait remettre un peu les politiques à leur place. Parmi eux, beaucoup paient l’ISF, bénéficient d’avantages énormes (plusieurs logements de fonctions, voiture de fonction, chauffeur, voyages tous frais payés, grosses indemnités en tout genre sans compter tout ce qui n’est pas déclarable). Qu’ils soient de droite ou de gauche, tous usent et abusent du système, et viennent encore cracher dans la soupe !
J’aimerais, parfois, qu’ils se mettent à la place de la moitié des français, celle qui gagne moins que le minimum vital, celle qui travaille sans arrêt même week end et jours fériés pour gagner à peine plus mais qui n’a pas le choix, celle qui cherche du travail sans arrêt alors qu’il n’y en a pas (ou bien du travail précaire payé à coup de lance-pierre).
On nous parle du débat sur les retraites sans arrêt, mais on oublie qu’on n’a même pas de quoi vivre, alors dans ces conditions avoir une retraite ou non ne fait pas une bien grande différence. Ouvrez un peu les yeux : pour bénéficier d’une retraite, encore faut-il avoir une situation stable et un salaire décent ! Pendant ce temps, la vie augmente : le gaz augmente, l’électricité aussi sans compter les matières premières. Et pas qu’un peu : 11% ! En 3 ans de travail dans l’entreprise où je suis, mon salaire n’a augmenté que de 0,01 €… Pourtant, cela dérange nettement moins.
Ce n’est pas grave si le coût de la vie s’envole tandis que les salaires dégringolent, il vaut mieux débattre des retraites ou des ponts du mois de mai. C’est vrai qu’inclure ou non le mercredi dans le pont de l’Ascension va améliorer notre pouvoir d’achat, il faut vraiment en faire une priorité…
Je ne dis pas que le débat sur les retraites est inutile : c’est un problème sérieux qu’il faut traiter, mais ce n’est pas le seul et certainement pas le plus urgent. Il faudrait donc que toute la classe politique ouvre un peu les yeux et se recentre sur les VRAIS problèmes URGENTS.
Bonsoir, merci de votre article dont j’ai trouvé le début assez intéressant par contre la conclusion est un peu décevante.
Je m’explique : « Je ne dis pas que le débat sur les retraites est inutile : c’est un problème sérieux qu’il faut traiter, mais ce n’est pas le seul et certainement pas le plus urgent. Il faudrait donc que toute la classe politique ouvre un peu les yeux et se recentre sur les VRAIS problèmes URGENTS. »
Les problèmes urgents ne sont pas laissés de côté, ils ne sont simplement plus sur le devant de la scène, c’est différent. Quand je parle de problèmes urgents, je pense notamment au recul de l’euro et au déficit croissant de certains pays de la zone qui conduit à un effet amplificateur de la crise que nous venons de subir.
Quant à ceux qui ont de l’argent plein les poches ce ne sont pas forcément ceux que l’on croit ; certains élus de gauche mènent un train de vie que beaucoup de leurs militants n’imaginent même pas…
Bonsoir,
En effet j’ai manqué un peu d’inspiration pour la fin. C’est parce que mes souvenirs d’anciens chez de groupe pour une très grande association (de gauche) commençaient à remonter et à m’embrouiller, faut dire qu’en 2 ans j’en ai vu du beau monde (hauts fonctionnaires, élus locaux, militants en tout genre français ou étrangers) mais ce n’était pas du tout comme je l’imaginais.
Renforcer la solidarité entre générations : Je sais que la Fondation FSJU participe à cette ambition, et en particulier auprès des personnes âgées parmi lesquelles se trouvent les rescapés de la Shoah. Ses ressources financières proviennent pour l’essentiel de la collecte de l’Appel Unifié Juif de France.