Quatre ministères (Education nationale, Défense, Justice et Intérieur) se sont dotés d’un nouveau  logiciel pour toutes les opérations comptables et c’est une catastrophe.

On dénombre un nombre record de factures non payés sans parler du non défraiement des agents. Certains comptent d’ailleurs boycotter les surveillances d’examens car ils n’ont pas été payés de leurs frais de l’an dernier.

« Dans mon service, nous n’avons rien payé depuis le 1er décembre », assure un comptable de l’Education nationale.

En cause, un manque de formation des utilisateurs :

« On a eu un peu de formation, mais ça ne suffit pas. Nous n’avons pas de manuel : si vous vous plantez, vous devez chercher vous-même et deviner comment ça marche. » (rue89.fr)

Il semble que ce projet soit très discuté, tant par la cour des comptes que les députés.

La mise en place est en retard et va coûter beaucoup plus cher que prévu, comme d’habitude. Le coût total sur dix ans, de 2006 à 2015 sera de 1,1 milliard d’euros (dont un coût de maintenance de 77 millions d’euros par an).

Les objectifs de réductions de personnels étaient ambitieux : Chorus permettrait d’économiser pas moins de 9 795 agents (ETPT) et de faire un gain budgétaire de 115 millions d’€ hors dépenses de personnel.

Mais il semble que ce soit un doux rêve de penser que Chorus va remplacer tous les logiciels actuellement utilisés dans les ministères : sur 606 applications informatiques ministérielles et interministérielles examinées, 266 sont classées hors du périmètre du programme Chorus.

Un grand nombre de fonctionnalités attendues de la nouvelle application se retrouvent « en option », dans les « fonctionnalités avancées » … et seront  développées moyennant une rallonge budgétaire. (Source ifrap.org)

Ca me rappelle le développement du logiciel JADE pour les évaluations CE2 et 6ème qui a été très long à être opérationnel, qui était très compliqué donc qui exigeait une formation des utilisateurs et qui a été abandonné au bout de quelques années.

En attendant des PME risquent de mettre la clé sous la porte parce qu’elles ne sont pas payées.

Lamentable !