Mes pas cessèrent en Décembre

De même que le parfum de l’ambre

Ces arbres familiers couverts de glace

Cette saison qui m’a gardé une place

Alors que je fuyais la froide neige

 

Poursuivant de mon regard la chaleur beige

J’aurai voulu tout donner, tout offrir

Pour pouvoir voler, et non souffrir

Pour mieux contempler, et découvrir

Cette chaude et réconfortante lumière

Ce halo immaculé tel celui d’une clairière

 

Enfin, l’épais voile sombre de la nuit

Par la grâce de ce soleil naissant qui luit

Finissait en lambeaux

Et je quittai mon tombeau

Pour renaitre à nouveau

 

Cependant, tandis que de mes frêles bras

Dont la noirceur était pour moi un embarras

Se déployaient pour rejoindre ce royaume de clarté

Mes sentiments expressément exprimés

Firent que je fus mis en aparté

Cette douce lumière à portée de mon cœur déprimé

Tel le flux insaisissable du fleuve déchaîné

Disparut, et aux ténèbres je restais enchaîné.

 

Le brouillard de Décembre avait recouvert mes yeux

Le blizzard de Sibérie me pliait en deux

C’était le naturel chassé qui revenait au galop

Pour me punir, car je préférais à la glace l’eau

 

Je désirais juste partir, et enfin rencontrer

Faire un beau voyage à travers d’autres contrées

Avant que la tristesse et le désespoir ne m’achèvent

  Voyager vers l’autre saison…