Depuis plusieurs décennies, de nombreux groupes de population se sont débattus pour leurs droits. Il y a eu des protestations à propos du droit des femmes, de l’injustice envers les noirs…
Mais qu’en est-il du droit des animaux ? Ceux-ci ne pouvant parler, ils ne peuvent donner leur point de vue en ce qui concerne leurs intérêts.
C’est pourquoi Peter Singer s’est penché sur leur cas. Il rédige un ouvrage en 1975 qu’il intitule La libération animale.
Dans son premier chapitre, il disserte sur la raison pour laquelle les animaux devraient avoir des droits comme les humains. Dans cet exposé, je vous parlerai de ce premier chapitre, qui est selon moi le plus important. Tout d’abord, Singer compare l’injustice envers les animaux avec d’autres sortes de discriminations telles que le sexisme et le racisme. Par la suite, il incite sur le fait que les animaux, tout comme les humains, ont des émotions, ce qui leur donne la possibilité d’avoir des droits. De nos jours, être sexiste ou raciste n’est pas bien vu.
Mais que pouvons-nous dire à propos du «spécisme»? Tout d’abord, il faut savoir que le spécisme est une forme de discrimination envers l’espèce. Ce que Peter Singer tente premièrement de nous expliquer, c’est que tout comme le racisme et le sexisme, le spécisme est basé sur un principe moral fondamental d’égalité. En effet, ces discriminations envers ces populations jugées «inférieures», ou «inégales» aux hommes font que ces personnes ne devraient pas avoir les mêmes droits qu’eux. Ce qui est totalement immoral. Peter Singer admet ouvertement que les animaux n’ont pas une vie égale à la notre, mais il stipule fermement que même si l’espèce animale n’a pas une vie de la même valeur que la notre, cet argument est insuffisant pour prouver qu’ils ne devraient pas avoir de droits. Il explique, à l’aide d’une comparaison entre des jeunes enfants, des handicapés et des animaux, que la valeur de la vie n’a pas d’importance en ce qui concerne les droits de chacun: «Du point de vue de cet argument les animaux non humains d’une part et les jeunes enfants et les attardés mentaux de l’autre se trouvent dans la même catégorie ; et si nous utilisons cet argument pour justifier une certaine expérience sur des animaux non humains nous devons nous demander si nous sommes également prêts à autoriser cette même expérience sur de jeunes enfants humains ou des adultes attardés mentaux ; et si nous faisons à ce sujet une différence entre les animaux et ces êtres humains, sur quelle base pouvons-nous la fonder, si ce n’est sur un parti pris cynique – et moralement indéfendable – en faveur des membres de notre propre espèce ?» Dans cette citation tirée de son livre, Singer exprime que nous pourrions mettre les jeunes enfants, les handicapés et les animaux dans la même catégorie. En effet, ces groupes de gens sont intellectuellement inférieurs aux hommes, tout comme les animaux, alors pourquoi ne pas les traiter différemment? Probablement parce que ce sont des humains, et les discriminer serait inimaginable. Alors pourquoi traiter les animaux de la sorte ? Même si la vie de l’espèce animale n’a pas la même valeur que celle de l’homme, celle-ci devrait pouvoir avoir des droits. Par la suite, le second argument énoncé par Singer est que tous les êtres capables de souffrir ou d’éprouver du plaisir doivent être considérés comme moralement égaux, que leurs intérêts doivent être pris en compte de manière égale. En effet, les animaux peuvent éprouver tout comme nous de la douleur, de la tristesse et de la joie. Le philosophe stipule qu’il n’y a pas de justification pour considérer la douleur humaine plus importante que la douleur animale, ce qui veut dire que les animaux devraient être respectés également à nous. Dans cette deuxième citation, Singer définit que tout être ayant des sentiments est une preuve qu’elle peut avoir des intérêts, des désirs, comme celui de ne pas souffrir. «Une pierre n’a pas d’intérêts parce qu’elle ne peut pas souffrir. Rien de ce que nous pouvons lui faire ne peut avoir de conséquence pour son bien-être. La capacité à souffrir et à éprouver du plaisir, est, par contre, une condition non seulement nécessaire, mais aussi suffisante, pour dire qu’un être a des intérêts – il aura, au strict minimum, un intérêt à ne pas souffrir.» Pour lui, les êtres vivants dotés de sentiments, comme la capacité à éprouver de la souffrance, leur donne la possibilité d’avoir des intérêts, des désirs, comme celui de ne pas souffrir, car cette douleur morale ou physique pourrait affecter leur vie.
Pour conclure, l’auteur de la libération animale fait valoir le droit des animaux ; ceux-ci ne devraient pas être victimes de discrimination à cause de leur espèce, parce que même s’ils ont une vie qualifiée inférieure à la notre, il en reste que ce sont des êtres vivants dotés de sentiments, et doivent être respectés équitablement en ayant des droits. Peter Singer fait sujet de bien d’autres aspects dans son livre, il parle notamment des animaux et de la recherche, de l’élevage et de végétarisme. Cet auteur est un grand philosophe qui a influencé bien des gens en faveur du droit des animaux.