aura été son échec le plus marquant des autres.

 

La politique forme un tout. Chaque décision a un effet sur les autres, elles ne sont pas indépendantes, mais dépendantes les unes des autres. Combattre l’insécurité est une nécessité majeure pour notre pays. Mais en faire un motif électoraliste n’est pas concevable si l’on ne conduit pas une politique cohérente en termes d’équité sociale et de répartition équitable de la richesse nationale. Tout le monde sait, même le plus ignare que la pauvreté engendre la délinquance. Il y a plus de délinquants chez les pauvres que chez les riches, il faut bien manger et vivre. Sans argent les familles pauvres voir très pauvres qui ont des enfants qu’ils ne peuvent éduquer étant au chômage sans espoir d’en sortir quel horizon ont leurs enfants ? La rue, les entrées d’immeubles, les couloirs d’escaliers, et puis désœuvrés, sans avenir, ayant quitté l’école à quoi servent les diplômes, préfèrent voler, attaquer des personnes pour les voler, constituer des bandes de racket, faire le commerce de la drogue qui de plus en plus ruine la santé de nos enfants, enfin tout ce qui permet un peu d’argent pour la famille qui l’accepte, il faut bien vivre !

Sarkozy ne veut rien comprendre ou, il n’a pas évolué, ou il ne se rend pas compte que sa politique est génératrice de délinquance. Tout le monde le sait et personne ne le lui fait admettre. Il mène une politique binaire, «droite et coups et bâtons» favoriser les classes aisées et la police pour les autres, s’ils sont délinquants, n’ayant rien fait ou si peu pour empêcher qu’ils ne le deviennent. Raisonnement également binaire mais c’est pour marquer la caractéristique d’une politique de droite, celle des seigneurs, ayant tout, et celle des pauvres n’ayant rien, que le bâton s’ils ne l’acceptent pas.

Mais, ce n’est pas si simple, et il n’est pas le seul responsable tous les gouvernements de droite comme de gauche qui l’ont précédé ne sont pas arrivés à changer la donne. Mais c’est avec lui que la délinquance est devenue majeure par ses méthodes de provocation et d’actions policières médiatisées, les différents reportages à la télévision le montrent bien. C’est donc un problème de société, ce sont les Français qui détiennent le pouvoir de donner du travail qui préfèrent embaucher, lorsque c’est possible, un jeune qui soit éduqué, diplômé, habitant en centre ville dans des communes sans problème, plutôt qu’un autre d’une commune de banlieue reconnue au triste nom d’émeute. Normal non !

Alors, ces jeunes comment peuvent-ils s’en sortir ? Leurs parents en charge de la famille n’y arrivent pas, et voila que l’on va supprimer leurs allocations familiales après avoir supprimés des forces de police. Sarkozy veut reconquérir les halls d’immeubles sans restriction. En exigeant cela, il veut effacer l’échec pattant de sa politique actuelle, mais ce discours se heurte à la réalité du terrain, pronostique Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance Police Nationale. Avec la baisse des effectifs, nos collègues sont en effet débordés de missions dans ce département difficile. ­Déplorant qu’environ 11 000 hommes soient mobilisés sur des «missions indues», telles que les escortes de détenus hospitalisés ou les gardes statiques devant les palais officiels, la base réclame un «grand débat» afin de recentrer le policier sur son cœur de métier, ­notamment la répression des trafiquants, pour tordre le cou à l’économie souterraine.

Voila ce qui se passe dans une politique sans objectif réfléchit marchant au coup par coup. La délinquance doit être attaquée à sa source, c’est à dire à la misère. Quand on voit que beaucoup de Français diplômés bac +5 et plus, voire ingénieurs de grandes écoles n’ont que la seule ressource le travail à l’étranger par ce qu’ils ont un nom bizarre, on comprend vite que les autres qui n’ont rien ne peuvent devenir que délinquants. On se demande même s’il croit à ses propos, il ne peut ignorer que c’est par le travail que la délinquance baissera, la répression ne faisant qu’augmenter les effectifs en prison, et encore tous les condamnés n’y vont pas par manque de place. Alors ces beaux discours c’est du pipeau en termes d’efficacité, mais électoralement ce peut être positif, n’est-ce pas ce qu’il souhaite. Bien sur rendre les couloirs d’immeubles à leur fonction est primordial, obliger leurs habitants de demander l’autorisation de passer à ces voyous est intolérable. Mais comment croire qu’ils n’iront pas ailleurs ou qu’ils ne reviendront pas une fois les forces de police parties ?

Alors il a souhaité doter ce département de plus de 800 caméras de vidéosurveillance au lieu de 220 et s’est dit prêt à y doubler le nombre d’inspecteurs des services fiscaux qui luttent contre l’économie parallèle dans les cités, mais rien pour donner du travail.

Il ne sait vraiment pas faire autre chose.

Quelle différence entre la déclaration d’hier et celle, par exemple, du 28 mai 2009 sur les efforts en faveur de la sécurité des Français ? Sans oublier les nombreuses faites avant son élection à la présidence de la République et qui ont tant marqué, en bien ou en mal, les esprits, «le kärcher», les «racailles», etc… Or s’il est une politique où les citoyens ont leur mot à dire, où «ils sont les meilleurs experts de ce qu’ils vivent», c’est bien la sécurité. Les citoyens de Seine-Saint-Denis savent bien ce que c’est d’appeler à l’aide le commissariat pour se voir répondre qu’aucune voiture n’est disponible. Ils voient ce fossé qui se creuse toujours plus profond entre la police et la jeunesse, etc… La suppression de la police de proximité tant décriée par Sarkozy montre son absurdité. Voila pourquoi, il importe de recréer une confiance entre police et citoyens ce serait quand même mieux que le bâton dont on voit qu’il n’est pas la solution. Sarkozy nous mène tout droit dans une explosion dont on ne sait les conséquences humaines pour les habitants de ces banlieues.

BOBIGNY, Seine-Saint-Denis, Nicolas Sarkozy a assuré mardi que l’État ferait preuve de «fermeté absolue» dans la lutte contre l’insécurité et le trafic de drogue dans les banlieues Françaises difficiles.

   

Les Français estiment à 66% que les «trois années de présidence Sarkozy ont été un échec» et font davantage confiance à Dominique de Villepin, 24%, qu’au chef de l’Etat, 20%, pour les années qui viennent, selon un sondage Viavoice publié dans Libération ce 23 avril. Depuis son élection, les résultats de Nicolas Sarkozy «n’avaient jamais été aussi désastreux», note l’institut. 62%, +2 points, ont une opinion négative du chef de l’Etat et seulement 35%, -2, une opinion positive. Les Français lui reprochent «prioritairement et massivement son manque de résultats», 70%. Sa «présence dans les médias» est ensuite mise en cause, 61%, puis ses «orientations politiques, 60%, et son style personnel, 57%».