Chaque changement, chaque évolution, chaque progrès, qu’ils affectent profondément ou non le monde, viennent avec leur lot de contestations et de défauts. Au 19e siècle, la révolution industrielle amène une efficacité ainsi qu’un rendement de production inimaginable qui permettent à plusieurs pays détendre leur clientèle au-delà de leurs propres frontières. Une vague de renouveau technologique touche la société contemporaine qui, sous plusieurs aspects, en restera changée à jamais. L’industrialisation sacrifie la qualité au profit de la production et perd toujours un peu plus d’humanité en vue d’une meilleure efficacité. Les travailleurs ont très peu de droits tout comme très peu de revenus. Surexploités ainsi que psychologiquement et physiquement épuisés, ils ne voient qu’un seul moyen d’obtenir justice : se rallier en une seule et même unité qui, d’une voix commune, défendrait leurs droits.
En 1816, le premier syndicat canadien fait son apparition suivi, en 1823, par l’Union des travailleurs du vêtement, la première organisation syndicale au Québec. Pour ce qui est de la France, c’est seulement en 1884 qu’on vote la légalisation des syndicats professionnels ouviers et patronaux. Les luttes syndicales se multiplient, permettant à la classe ouvrière de se rapprocher des conditions de travail auxquelles elle devrait avoir accès. Presque 200 ans après le début des premiers mouvements syndicalistes, la province de Québec voit plus de 40% de sa main-d’œuvre syndiquée même si, pour certains, il s’agit de regroupements obsolètes à l’intérieur d’une nation où le Code du travail ainsi que
On clame que le syndicalisme est désuet, pourtant, la lutte pour le simple droit de s’associer sans être étroitement contrôlé par l’État ne date que d’une trentaine d’année dans certains pays comme le Brésil. Si la mission des syndicats est bel et bien complétée, alors comment expliquer qu’en 2009, « sur 76 syndicalistes assassinés dans le monde, 49 l’ont été en Colombie […].1 »? En Amérique latine, le continent le plus meurtrier en ce qui concerne les défenseurs du syndicalisme, la lutte ne fait que commencer. Une quantité incroyable de pays proscrit ou restreint de façon très stricte les activités liées à toutes formes d’organisations syndicales, démontrant que les affrontements sont loin d’être terminés et que nombreux sont les employés qui ne détiennent toujours pas un minimum de droits. Malgré le fait que le Québec et la France ne soit pas dans cette situation, ils jouent, tout comme les autres pays dont le taux de syndicalisation est élevé, un rôle essentiel dans le processus de la lutte pour les droits des travailleurs. Il est indispensable que des modèles de syndicats subsistent dans un pays comme le nôtre afin de prouver que ce combat en vaut la peine, qu’il est possible d’obtenir l’équité dont chacun devrait pouvoir jouir.
La mise en place de syndicats solides et efficaces à travers le monde est cruciale aujourd’hui, autant que ce l’était il y a 200 ans. Le monde n’est pas parfait et ne le sera jamais, tout comme le monde du travail. Les abus de pouvoir, l’exploitation et l’intimidation ne disparaîtront jamais complètement, c’est pourquoi l’existence d’une force syndicale est, et sera, toujours essentielle peu importe l’époque ou le contexte sociopolitique. Tant que les relations employeurs/employés existeront, le syndicalisme sera un mouvement à défendre et à transmettre aux générations futures.
Sources
RUEFF, Jean-Paul, CFDT Retraités, [En ligne], http://www.cfdt-retraites.fr/spip.php?article1249 (Page consulté le 7 mars 2010)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicat_professionnel#Syndicats_canadiens_et_qu.C3.A9b.C3.A9cois (Page consultée le 7 mars 2010)
Wikipédia, [En ligne],
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_du_syndicalisme_en_France (Page consulté le 21 avril 2010)
Sans doute nécessaire, mais un autre syndicalisme…
On voit actuellement la CGT, après avoir admis que les retraites du privé ne soient plus calculées sur les dix meilleures années de salaire (mais sur les 25 meilleures, ce qui met encore plus dans la mouise toutes celles et ceux qui, après études longues et périodes répétées de chômage, se retrouvent précaires ou « inemployables » aux yeux des recruteurs), vouloir faire en sorte que seules les dernières années soient prises en compte.
Cela va très bien à tous les syndicalistes inamovibles, élus des Comités d’entreprise, et les gens des grandes boîtes qui ne risquent rien…
Les autres, tous les autres, si leurs rémunérations ont régressé lourdement depuis leurs derniers accidents de parcours, vont se retrouver non plus en-dessous du seuil de pauvreté, déjà atteint, mais avec des ressources de retraites inférieures (complémentaires incluses) au RSA ou RMI.
Bravo la CGT, cela, c’est de la défense des plus favorisés…