Nicolas Sarkozy, qui n’est pas à un raccourci près, établit une relation entre l’absentéisme et la délinquance. Il propose de supprimer les allocations familiales aux familles dont les enfants manquent régulièrement les cours.

Cette mesure existe déjà mais elle est peu appliquée. Pour l’instant, ce sont les présidents des conseils généraux qui ont cette compétence.

Avec, la loi que compte déposer le député UMP Eric Ciotti, ce sera l’inspecteur d’académie qui aura le pouvoir d’appliquer cette décision. Quatre absences injustifiées, la famille est reçue par l’IA. En cas de récidive, on applique la sanction.

On s’en doute cette décision est vivement critiquée, en particulier par les associations de parents d’élèves qui trouvent que cela aggraverait la situation de familles déjà en difficulté. Les inspecteurs d’académie estiment qu’il serait plus efficace de « convaincre les familles de l’obligation scolaire plutôt qu’user d’une violence financière forte, et même très forte pour certaines familles».

Les syndicats d’enseignants pensent également qu’il vaut mieux travailler auprès des parents plutôt que les sanctionner.

L’absentéisme est effectivement un fléau et pour l’instant, aucune initiative n’a amélioré la situation.

Pour Martine Aubry, «ça ne marche pas en Grande-Bretagne, ça n’a jamais marché».

Luc Ferry a déclaré au Monde que «c’est ajouter la misère à la misère». «Ce qu’il faut, c’est créer des filières d’excellence dans la voie professionnelle, pour qu’elle ne soit plus choisie par défaut»

L’absentéisme est effectivement très important en lycée professionnel (15 %) contre 6 % en lycée général.

Dernière remarque : comment retirer les allocations à ceux qui ne les touchent pas ?

Le problème n’est pas simple, mais le solution prônée par le Président n’est sûrement la bonne.