Et l’eau ? Ah ! L’eau…

 

 

Pendant que toute la France a les yeux levés vers le ciel en attendant que sa famille rentre de Bangkok par le canal de Suez ou du Maroc en passant par Lourdes (fait vrai), pendant qu’un nuage islandais nous passionne plus que 6 mois de sarkozysme, il est des nouvelles importantes qui échappent à nos préoccupations.  Cela ne concerne pas l’air, mais l’eau. Et pas la nôtre mais un peu quand même.

Pour nous, majoritairement de civilisation chrétienne nous dit-on, de l’eau qui nous parle, Tibériade, le Jourdain, Saint-Jean Baptiste.

Que s’est-il passé ? Le 13 avril à Barcelone a eu lieu une conférence de l’UPM , pas l’UMP de Sarko, mais l’UPM de Sarko aussi. L’union pour la Méditerranée.

Les Israéliens ont refusé que figure la référence des Territoires Occupés dans le texte final sur une stratégie de l’eau accepté par 41 délégations. L’Autorité Palestinienne était invitée mais pas en tant qu’Etat, par comme Territoires Occupés donc comme invisible ou inexistante au choix.

Et les Israéliens de se plaindre. Suivez le raisonnement, c’est très simple. Comme une paranoïa permanente.

73% des rejets d’eaux usées palestiniens ne sont pas traités, alors que 70% des rejets des 300 000 colons de Cisjordanie le sont. Accepter que les villages israéliens soient reliés au réseau national israélien serait tout simplement reconnaître l’annexion. Et ils ne peuvent construire des usines de retraitement que si les Palestiniens entérinent les projets des colonies.

Depuis la guerre de 1967, les Palestiniens n’ont pas accès aux eaux du Jourdain et l’Etat juif exploite 80 % des ressources de la principale nappe phréatique cisjordanienne, n’en concédant que 15 % aux Palestiniens. La consommation par habitant de Cisjordanie est de 22 m3 par an, contre 120 m3 pour un Israélien.

Ainsi donc les Palestiniens sont-ils obligés d’acheter au prix fort leur propre eau aux Israéliens.

A Oslo, on disait déjà que ce serait finalement le dernier plus important problème à résoudre pour faire la Paix.

En voilà un exemple.