Le second tour à confirmé le premier, en concrétisant ce que les sondages avaient prédits pour la gauche, mais pour les abstentions, l’erreur est positive, elle est moins élevée et c’est tant mieux. 49 % pour 53,6 % au premier tour signifie un sursaut citoyen qu’il faut noter même si elle reste élevée. En national le PS+ EE+ les forces de gauche sont crédités de 54,3 %, l’UMP de 36,1% et le FN de 8,7 %. Ce sursaut a-t-il profité à l’UMP, au PS, ou au FN ? 

Cela dépend des régions, sans compter les voix du Modem qui se reportent probablement également sur chacun des camps, on peut montrer par exemple qu’en Poitou-Charentes Dominique Bussereau était à 29,46 % et il obtient 38,9 %, Ségolène Royal totalisait avec les voix EE et celles des forces de gauche 58,45% et elle obtient 61,1 % soit 2,65 % de plus, la progression de l’UMP bénéficiant probablement des voix du FN de 7,72 % ne serait que de 1,72 %. Le sursaut aurait plus apporté au PS + EE + forces de gauche, puisque les voix du FN étant supposées rejoindre l’UMP.

En région PACA Michel Vauzelle avec EE et les forces de gauche étaient à 45,56 %, Thierry Mariani à 26,6 % et le FN à 20,29 %, Michel Vauzelle + EE + les forces de gauche obtiennent au second tour 43,3 % soit moins 2,26 %, Thierry Mariani 32,9 % soit + 6,3 % et Jean Marie Le Pen 23,8 % + 3,51 %, le report des voix de gauche ne s’est pas bien effectué sur Michel Vauzelle+ EE et les forces de gauche perdant 2,26 %, tandis que pour l’UMP il est de 6,3 % et moindre pour le FN 3,51 %.

Dans le Nord-Pas-de-Calais le PS était avec EE et les forces de Gauche étaient à 55,75 %, l’UMP à 19 %, le FN à 18,31 % au second tour le PS + EE+ forces de gauche sont à 52,3 % perdant 3,45 %, l’UMP à 25,8% gagnant 6, 8 % et le FN à 21,9 % + 3,59 %, le report des voix n’est pas bon pour le PS+ EE et les forces de gauche perdant 3,45 % tandis que pour l’UMP, il est positif et moindre pour le FN.

En Alsace bastion imprenable pour la gauche, les zones rurales qui ne souffrent pas de la crise et ont peur de l’insécurité alors qu’elles n’en souffrent pas alors que les grandes villes comme Strasbourg, Mulhouse voire Colmar en souffrent, ont fait mentir les sondages. Au premier tour l’UMP affichait 34, 94 %, le PS + EE et forces de gauche affichaient 38, 93 %, et le FN 13,49 %. Au second tour l’UMP fait 46,2 % soit + 11,26 %, le PS+EE+ forces de gauche 39,2 % un score semblable et le FN 14, 6% + 1,11 %.

Sans analyser toutes les régions on peut constater que le sursaut à plus profité à l’UMP et dans une moindre mesure au FN qui réalise des scores importants surtout en PACA ou Jean Marie le Pen fait 22,9 % ainsi que dans le Nord-pas de Calais, le populisme paie dans les régions à forte densité d’immigration avec un chômage élevé. Le report des voix de gauche n’a pas été ce que l’on attendait, la comptabilité arithmétique faite par les sondages montre une fois de plus ses limites on le voit nettement pour l’Alsace ou la gauche était donnée au coude à coude avec l’UMP.

Déculotté ou défaite, défaite simplement le grand chelem espéré par Martine Aubry n’était qu’un rêve et je l’avais bien souligné, mais quand même nous n’avons jamais vu une France aussi rose, et on se doit de déclarer à élections régionales conséquences nationales si Sarkozy ne prend pas en compte le message que lui ont envoyé les Français. Les zones rurales  ainsi que les retraités ont exprimé leur raz le bol de cette politique injuste qui les appauvrit les rendant misérables. Mais, aussi tous, en ont assez de ces réformes détruisant l’équilibre social si cher pour nous et si envié par d’autres pays.

Alors on a assisté lors de la soirée électorale sur France 2 à des déclarations sibyllines de la majorité. Les uns reconnaissaient une défaite, tandis que d’autres ne la prenait pas en compte arguant que les réformes se poursuivraient, ce que l’on ne comprenait pas d’autant que 71 % des Français exprimaient dans un sondage vouloir une pose ce que ne voulait voir Xavier Bertrand dans le tableau sous ses yeux. Il ne voit pas dans ce vote une adhésion au parti socialiste certes, mais il ne voit non plus que la France est au bout du rouleau quand un parti majoritaire ne dispose que de 36,1 % d’adhésion et qu’aucun des ministres n’a été élus, c’est sur ce point une déculottée pour le gouvernement. Pour Monsieur Fillon le gouvernement n’a pas sur su inspirer la confiance et reconnait sa part de responsabilité, il ne présentera pas sa démission alors que quiconque se trouvant dans cette situation aurait quitté le gouvernement, on doit bien rire à l’étranger, le général de Gaulle ne serait même pas retourné à Matignon.

Monsieur Fillon a aussi indiqué vouloir garder «le cap fixé par les élections nationales», car on ne gouverne pas «au rythme des élections locales». Mais il ne veut se rappeler une phrase célèbre de Jacques Barrot qu’à élections régionales conséquences nationales préférant la formule à élections régionales conséquences régionales. La déclaration de Monsieur François Fillon

Fillon : "Il n’y a pas d’enseignement national à tirer"

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Pour Luc Chatel porte parole du gouvernement, «le cap a été défini en 2007! Pourquoi changerait-il aujourd’hui ?» Rien d’étonnant, un briefing avait eu lieu à l’Elysée à 18 h 30 pour préparer la riposte ne rien lâcher. Le plus raisonnable de tous à été Jean François Copé en dialogue avec François Hollande en début de soirée. Parlant de réelle défaite de la majorité et à appelé le gouvernement de revenir à ses fondamentaux et à «la construction d’un nouveau pacte majoritaire avec les Français». Mais ce que l’on ne comprend pas c’est quand il évoque une loi d’interdiction de la burqa, que vient faire la burqa dans ce vote de désapprobation de la politique de Sarkozy ? Par contre il met en ligne de mire la réforme des retraites et la nécessité de réduire les déficits alors que certains évoquent déjà «un troisième tour social».

Pour la gauche c’est bien sur une victoire sans précédent, l’Alsace restant à l’UMP peut être pas pour longtemps si le gouvernement ne fait pas un virage à 180° de sa politique en se privant de financements par le bouclier fiscal et tout ce qui va avec. Martine Aubry sort évidemment renforcée du scrutin qui lui donne une stature de présidentiable. «Dès demain les socialistes seront au travail dans les régions», a-t-elle lancé alors que le PS voit dans la gestion des régions un excellent laboratoire pour l’exercice du pouvoir. «Les élections régionales ont mis le joli mot d’union au cœur de la gauche», s’est aussi réjouie la maire de Lille, évoquant la réussite de l’alliance PS-Europe-Écologie-Front de gauche. Mais à sa gloire une tâche est revenue celle de Ségolène Royal qui n’a pas hésité à lui bruler la vedette en intervenant la première sur les antennes. Un vote d’espérance pour le pays.

«Cette unité nous donne un souffle, une nouvelle chance, pour accélérer la bataille pour l’écologie, pour les emplois et la justice, les trois piliers de notre beau bilan et de notre projet, a encore dit Mme Royal, tout en saluant la belle victoire des présidents de région à travers toute la France».

La déclaration de Ségolène Royal

 

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Déclaration de Martine Aubry

 
 

Le leadership au PS revient avec plus d’acuité ce qui risque de lui poser un sérieux problème bien esquivé lors de la soirée électorale, Ségolène Royal n’a pas fini de monter ses prétentions.