Dans son intervention d’hier soir, suite aux résultats des élections régionales, François Bayrou a indiqué que le pays avait atteint sa côte d’alerte. J’ajouterai que le Mouvement Démocrate aussi.

Nous pensions avoir touché le fond aux élections européennes avec 8,5% des suffrages, et bien, nous avons réussi à faire deux fois moins. Si l’on excepte les performances de Jean Lassalle en Aquitaine, le seul à pouvoir se maintenir au second tour, et de Rodolphe Thomas en Basse-Normandie, les scores obtenus par nos listes indiquent un profond désaveu des électeurs. Et pourtant, nos candidats, et je pense en particulier à Alain Dolium, tête de liste en Ile-de-France, n’ont pas démérité, bien au contraire.

Comment, dès lors, avons-nous pu passer d’un formidable score de 18,5% des suffrages à seulement 4% en seulement trois ans ? Il faut que chacun dans notre mouvement se pose cette question car il en est de la survie du Mouvement Démocrate et de l’éventuel succès de notre leader à la prochaine élection présidentielle.

Nous pouvons rebondir. Mais, pour cela, il faut arrêter avec les erreurs d’un passé récent. D’abord, contrairement à beaucoup, j’estime qu’il faut cesser de penser que les départs des nôtres permet de purifier notre mouvement. Notre démarche est de rassembler les talents, et non de les faire fuir. Ainsi, il faut revoir en profondeur nos relations avec nos amis de Cap 21 et écouter ce qu’ils ont à nous dire. Il faut également écouter les militants.

Aussi, il est grand temps d’être un véritable parti politique. Même si nous voulons faire de la politique autrement, il faut d’abord en faire. Et cela passe par une véritable organisation, où l’on sait qui fait quoi, par une véritable réflexion programmatique, par une véritable détection des nouveaux talents, etc. De plus, nous devons adopter une certaine discipline de parti lorsque les décisions ne nous satisfont pas.

Enfin, il nous faut revoir notre positionnement stratégique. Vouloir s’acoquiner avec la gauche pour mieux la devancer a échoué. D’une part, nous avons perdu progressivement nos électeurs de centre-droit, sans pour autant en convaincre le même nombre au centre-gauche. En effet, les électeurs de centre-gauche se sont portés sur Europe-Ecologie alors que les électeurs de centre-droit s’abstiennent désormais, faute d’offre politique qui leur correspondent. Ainsi, cessons d’être la cinquième roue du carrosse de la gauche. Il est donc temps de faire revenir le Mouvement Démocrate au positionnement central qu’était celui de François Bayrou en 2007, c’est-à-dire ni à gauche, ni à droite.

C’est là que se trouve la troisième voie que notre pays a besoin. Si, nous nous retrouvons et que nous mettons enfin le Mouvement Démocrate en ordre en marche alors nous redresserons la barre. Et par la suite, d’autres familles politiques nous rejoindront parce que nous serons redevenus attractifs.

Jérôme Charré

Dans son intervention d’hier soir, suite aux résultats des élections régionales, François Bayrou a indiqué que le pays avait atteint sa côte d’alerte. J’ajouterai que le Mouvement Démocrate aussi.

Nous pensions avoir touché le fond aux élections européennes avec 8,5% des suffrages, et bien, nous avons réussi à faire deux fois moins. Si l’on excepte les performances de Jean Lassalle en Aquitaine, le seul à pouvoir se maintenir au second tour, et de Rodolphe Thomas en Basse-Normandie, les scores obtenus par nos listes indiquent un profond désaveu des électeurs. Et pourtant, nos candidats, et je pense en particulier à Alain Dolium, tête de liste en Ile-de-France, n’ont pas démérité, bien au contraire.

Comment, dès lors, avons-nous pu passer d’un formidable score de 18,5% des suffrages à seulement 4% en seulement trois ans ? Il faut que chacun dans notre mouvement se pose cette question car il en est de la survie du Mouvement Démocrate et de l’éventuel succès de notre leader à la prochaine élection présidentielle.

Nous pouvons rebondir. Mais, pour cela, il faut arrêter avec les erreurs d’un passé récent. D’abord, contrairement à beaucoup, j’estime qu’il faut cesser de penser que les départs des nôtres permet de purifier notre mouvement. Notre démarche est de rassembler les talents, et non de les faire fuir. Ainsi, il faut revoir en profondeur nos relations avec nos amis de Cap 21 et écouter ce qu’ils ont à nous dire. Il faut également écouter les militants.

Aussi, il est grand temps d’être un véritable parti politique. Même si nous voulons faire de la politique autrement, il faut d’abord en faire. Et cela passe par une véritable organisation, où l’on sait qui fait quoi, par une véritable réflexion programmatique, par une véritable détection des nouveaux talents, etc. De plus, nous devons adopter une certaine discipline de parti lorsque les décisions ne nous satisfont pas.

Enfin, il nous faut revoir notre positionnement stratégique. Vouloir s’acoquiner avec la gauche pour mieux la devancer a échoué. D’une part, nous avons perdu progressivement nos électeurs de centre-droit, sans pour autant en convaincre le même nombre au centre-gauche. En effet, les électeurs de centre-gauche se sont portés sur Europe-Ecologie alors que les électeurs de centre-droit s’abstiennent désormais, faute d’offre politique qui leur correspondent. Ainsi, cessons d’être la cinquième roue du carrosse de la gauche. Il est donc temps de faire revenir le Mouvement Démocrate au positionnement central qu’était celui de François Bayrou en 2007, c’est-à-dire ni à gauche, ni à droite.

C’est là que se trouve la troisième voie que notre pays a besoin. Si, nous nous retrouvons et que nous mettons enfin le Mouvement Démocrate en ordre en marche alors nous redresserons la barre. Et par la suite, d’autres familles politiques nous rejoindront parce que nous serons redevenus attractifs.

Jérôme Charré