Le colonialisme (en Cisjordanie) et son cercle vicieux

 

 

              E Barak vient de décider de rompre le moratoire sur la colonisation en autorisant la construction de 112 logements à Beitar Ilit au Sud de Jérusalem en Cisjordanie. Au moment où Mahmoud Abbas souhaite reprendre les négociations mais indirectes avec Israël. Fidèle en cela à la stratégie de torpillage de toute avancée vers la « paix » et de la création d’un « état palestinien ». Bien sûr, la raison invoquée est exclusivement la sécurité. Cette « sacro-sainte » sécurité…

              Mais le drame empire, côté palestinien bien sûr. En effet, « l’ Autorité » va prendre la décision d’interdire aux Palestiniens de travailler en Cisjordanie dans les colonies israéliennes… Sachant que le chômage est massif (peut-être moins qu’à Gaza), on devine que l’Autorité va encore l’accroître volontairement. En face on va pouvoir dire que l’on aide ces pauvres chômeurs en leur proposant du travail à côté de chez soi, mais chez l’ennemi.

              Il ne semble pas qu’Oslo ait pensé à ce dévoiement, ni les propositions de Genève.

              Cela concerne, mais oui, 20 à 30 000 personnes qui construisent les nouvelles implantations ou qui travaillent dans les usines (sûrement pour la sécurité !) installées dans les colonies.

              Assécher cette main d’œuvre enlèvera les ressources des ouvriers, et obligera à les remplacer par des Israéliens pour qui il faudra construire de nouvelles colonies par la faute des palestiniens. Ils seront coupables d’être victimes. Le syndrome de Stockholm permanent et irréfrangible.

              Contribuer à l’économie de son envahisseur, si on l’appelle ennemi, rappelle fâcheusement des pratiques (sinistres) d’un autre temps et ce n’est pas franchement flatteur.