Vancouver, parlons Sport…

        Autant prendre les devants, le jour où à Vancouver vont s’ouvrir les Jeux Olympiques d’hiver. Une grande quinzaine de jours festifs en période de dépression dont la Colombie Britannique n’est pas exclue.

        Les exploits sportifs des 2500 athlètes vont avoir un coût. Le Covan (Comité d’organisation de Vancouver) table sur 500 000 visiteurs. Les prévisions globales étaient de 9,5 milliards de $, que le gouvernement a réduit à 3,8. Le coût des Jeux eux-mêmes étant évalué à 730 millions.

Toutefois la ville a dû garantir les prêts immobiliers au niveau de 950 millions. La ville arrivera-t-elle à rentrer dans ses frais avec la vente des appartements, on ne sait. Actuellement c’est douteux.

        Bien sûr le flou entoure certaines dépenses et ce n’est qu’après que les habitants auront le bonheur d’en connaître le montant. Montréal, le Canada déjà, l’a appris à ses dépens, c’est le mot juste.

        Venons-en à une dépense à laquelle Coubertin n’aurait pu songer tant le sport, universel, devrait l’éviter par son esprit même. Aux temps anciens, chez les Grecs, cette période était marquée par l’arrêt des conflits. Grâce aux progrès de l’humanité, il faudra compter un bon milliard de dollars pour la sécurité !

        Qu’une ville, qu’un pays choisisse pour son renom et la création d’équipements que l’on n’aurait obtenu que plus lentement, de recevoir les Jeux Olympiques est légitime. Annecy ne l’espère-t-elle pas, après Albertville (40 km entre les 2) ? Que l’on soit désormais obligé de gaspiller 1 milliard de $ pour raisons de sécurité rend ces Jeux quasi indécents.

        Comme toutes les nations dès demain nous allons faire le compte… des médailles ! Vive le sport professionnel et commercial!