Alors que la technologie progresse à un rythme effarant, les mentalités semblent avoir cessé d’évoluer depuis longtemps sur le point de l’ouverture d’esprit. En effet, bien que l’homosexualité ait fait partie de notre réalité depuis belle lurette, la société actuelle ne semble toujours pas disposer à accepter cette différence.
Récemment, dans le journal "Le Soleil" a été publié un article traitant de la lutte contre l’homophobie. Jamais je n’ai été plus déconcertée qu’après cette lecture. Les auteurs de ce texte (quatre enseignants de philosophie retraités) osent affirmer qu’il est tout à fait légitime et honorable d’être en désaccord avec l’homosexualité et de l’affirmer publiquement puisqu’elle est, et de loin, inférieure à la relation dite "traditionnelle". Comment transmettre à nos enfants des valeurs essentielles telles que le respect, l’amour et l’ouverture d’esprit si même leurs professeurs insèrent dans leurs enseignements de tels propos?
Le principal argument de White, Lévesque, Cauchy et Cormier (auteurs de l’article en question) est basé sur le fait que l’homosexualité est un phénomène qui n’est pas naturel. Comment expliquer, alors, que des relations de ce type aient été observées chez plusieurs espèces animales dont les ours, les dauphins, les singes et même les papillons? L’homme étant un animal, il faut en conclure que les relations entre individus du même sexe font partie de la nature humaine.
Heureusement, ces préjugés ne sont pas partagés par la totalité de la population comme le démontre Clarisse Dehont dans un texte publié en réponse à celui de nos chers philosophes. Elle affirme qu’il est inacceptable d’enfoncer, dans la tête de nos jeunes, des idées erronées disant que l’homosexualité est une maladie, un comportement déviant, un choix. Il ne s’agit pas dutout de cela. On ne décide pas de devenir homosexuel et il est impossible de se soigner comme s’il s’agissait d’une maladie. On vient au monde ainsi, simplement, c’est comme pour la couleur des yeux ou les traits du visage!
Autre bonne nouvelle : en décembre dernier, le gouvernement du Québec a instauré la "Politique québécoise de lutte contre l’homophobie". C’est un grand pas pour une province qui, il y a à peine 40 ans, considérait les relations entre deux êtres humains du même sexe comme un crime! Ce gouvernement, n’en doutons pas, est prêt à agir pour irradier la discrimintation sur le plan de l’orientation sexuelle. Cependant, il ne peut y arriver entièrement sans l’appui des citoyens et citoyennes.
Enfin, il serait inapproprié de considérer l’un ou l’autre des points de vu comme étant le meilleur. Par contre, je suis d’avis que peu importe que l’on soit en accord ou en désaccord avec les pratiques liées à l’homosexualité, nous nous devons de respecter ces gens qui ont grandement contribué à l’émancipation de notre société et qui continueront de le faire si on veut bien leur en laisser la chance.
Article "Un plan de lutte contre l’homophobie méprisant pour la population" (Le Soleil) :
Article "L’homophobie peut tuer" (Clarisse Dehont, Le Soleil) :
Homosexualité chez les animaux :
http://www.comlive.net/Homosexualite-chez-les-animaux,66245.htm
Politique québécoise de lutte contre l’homophobie :
http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/publications/rapports/pdf/homophobie.pdf
Vote super.
Bonsoir à toi !
Je me permets de citer ici un extrait de l’article en question, écrit par des professeurs de philo (à la retraite: ils ont raison de le préciser car apparemment, leurs neurones se sont évanouis avec les années!):
[quote]Tout comme la conscience de l’ensemble des humains arrive à la conclusion qu’il ne faut pas tuer, ni voler; de même elle arrive à la conclusion que les relations sexuelles entre personnes du même sexe posent problème. Refuser d’emblée cela, comme le fait le document ministériel, c’est refuser que la majorité de la population puisse accéder à des vérités de base importantes pour la vie individuelle et en société. Pour quelle raison le raisonnement de la majorité serait sans valeur, mais celui de la minorité devrait servir de norme?[/quote]
Franchement, au niveau du raisonnement, il y a des soucis ! Ou bien , je n’ai pas compris le mot « conscience »:si l’homme doit se contenter de ses « impressions », de son observation (plus ou moins pertinente) de la « nature » pour se forger une opinion morale acceptable et tolérante, j’appelle cela nier toute l’évolution humaine, tous les progrès scientifiques et moraux.
Merci, Laurie , pour ce remarquable article !!!
Je parlais du vôtre bien sûr pas de celui des quatre pépés-philosophes à deux sous !
Hi! hi! J’avais saisi que vous ne parliez pas de l’article merveilleusement dénigrant de nos chers prétendus philosophes!! Ce qui me surprend chaque fois que j’en relis des passages (dont celui que vous venez de citer), c’est qu’ils ne se gênent pas pour définir avec certitude la pensée de toute la société!
» de même elle arrive à la conclusion que les relations sexuelles entre personnes du même sexe posent problème » !!
Bien sûr, tout le monde en arrive à cette conclusion!! Franchement!!
Si vous avez été intéressé par le sujet, je vous propose de lire aussi l’article de Mme Dehont (aussi en hyper lien dans le texte), il est vraiment intéressant.. et beaucoup plus sensé!