C’est une idée acquise : ce qui mène le monde sont l’argent et le sexe. S’il faut passer par le second pour avoir le premier, qu’à cela ne tienne, de plus en plus de jeunes, filles comme garçons, abandonnent le Mac Do pour le charme.

Les "clients" sont de plus en plus nombreux et il s’agit rarement de réelle prostitution. Certes, celles que l’on nommait autrefois "escort" et dont l’activité se limitait à accompagner des homme d’affaires lors de dîners d’affaires ou de réceptions ont vite compris le bonus qu’elles obtiendraient en accompagnant ces hommes jusqu’à leur chambre… Le terme est désormais associé à la prostitution et les anciens clients ne tolèrent plus les refus.

Il existe tout une panoplie de "perversions" et chacune a son "expert(e)". 

Très étonnant mais de plus en plus courant, le "money slavery". Juste pour les beaux yeux d’une jolie femme (voir d’un joli garçon), certains hommes donnent de l’argent en échange de… rien ! Il suffit que la "domina" soit vêtue comme dans le fantasme du client, le méprise, le rabroue, et elle repart avec une jolie somme. Vite fait, bien fait et ni vu ni connu pour les impôts. Parfois cela peut consister en une après-midi de shopping, où le but est de faire dépenser le maximum d’argent à l’esclave, juste en la traitant comme un chien. 

Le fétichiste est parmi les plus courants. Le plus souvent, l’objet du fantasme sont les chaussures et/ou les pieds. Léchage de bottes, soin complet des chaussures voire cadeaux de nouvelles paires, le fétichiste de la chaussure de femme appréciera les talons avec lesquels il pourra se faire piétiner, les cuissardes qui sont désormais sorties des sex shops pour se trouver dans n’importe quel magasin, même les plus "smart", certains vont aimer l’odeur, d’autres la textures, d’autres encore les simples séances d’essayage. 
Le fétichiste du pied, que l’on peut ranger dans la même catégorie que les "renifleurs de chaussettes" et les collectionneurs de bas usagés, aura souvent avec lui un nécessaire complet pour faire une pédicure digne de la meilleure esthéticienne, massage, baisers, pose de vernis font partie du rituel. Ce qui aurait coûté une coquette somme à la jeune femme sera alors non seulement gratuit mais rémunéré !

Il y a aussi l’esclave, au sens le plus large du terme. Il fera le ménage, les courses, servira de table basse, dormira sur le paillasson, fera le taxi, restera disponible 24h/24 et 7 jours sur 7, apportant avec joie un paquet de cigarettes ou une tablette de chocolat à 3h du matin s’il est correctement giflé en guise de remerciement. Il fera des cadeaux, aidera à boucler les fins de mois, bref se pliera en quatre dans tous les sens du terme pour faire plaisir à sa Maîtresse qu’il ne touchera absolument jamais. Ce sont souvent des hommes qui ont beaucoup de pouvoir dans leur vie professionnelle et relâchent la pression en se faisant cracher dessus. 

L’esclave au sens restreint, dit aussi "soumis" ou "maso", aura des désirs plus physiques. Il aimera se faire gifler, fouetter, brûler avec une cigarette, il possède souvent toute une panoplie du "parfait petit masochiste" : écuelle de chien, collier étrangleur, menottes, baillons, masques de cuir, cravaches, martinets simples ou cloutés, "strap on" pour se faire littéralement "prendre" par une femme". Il possédera même, s’il est argenté, un "donjon" dans sa cave ou dans une pièce dédiée, avec des nécessaires de bondage, des chaînes… Il appréciera que sa Maîtresse porte du cuir, du latex ou du vinyle lors des séances, qu’il n’hésitera pas à offrir. 

Plus "gore", on trouve les amateurs de "caviar et champagne", entendez "excréments et urine". Ils sont prêts à payer très chers pour servir de toilettes à leur belle. Certains pratiquent aussi le gavage pour le plaisir de se faire vomir dessus…

Pourquoi les jeunes filles se tournent-elles vers ces pratiques ?

La fin justifie les moyens. Avec un RSA à 400€ et un smic à 1000, comment résister à 30 minutes de baffes pour 50 voir 100€ ? Comment refuser des cadeaux avec pour seule contrainte de se conduire comme des pestes, alors que les fast foods exigent que vous soyez aimables pour 8, 86€ bruts de l’heure ? Une fois les hésitations morales dépassées, elles foncent. Il y a pléthore de sites proposant ce genre de services, il n’y a qu’à faire son shopping… Souvent, de vrais contrats écrits sont conclus entre la Maîtresse et son soumis, avec les droits et devoirs de chacun.
Ces pratiques sont le plus souvent occasionnelles, mais de plus en plus de jeunes filles profitent de leur physique encore frais et de leur condition (les plus demandées sont les "beurettes" de banlieue…) pour profiter de ce véritable nouveau marché.


Attention toutefois, même si tout est fait entre adultes consentants, il existe des lois. C’est pourquoi les sites d’annonces sont presque tous hébergés à l’étranger. Attention encore, beaucoup de ces filles ne sont pas foncièrement honnêtes et n’hésiteront pas à vous dévaliser si vous laissez traîner vos clefs ou à vous faire chanter si elles apprennent que vous êtes mariés ou même vis-à-vis de votre employeur.

Ce qui était autrefois un jeu partagé est devenu un vrai business, les étudiant(e)s ne peuvent plus se permettre de concilier un vrai travail et leurs études et préfèrent gagner en quelques heures ce qu’ils n’auraient même pas en un mois… Encore une vocation fabriquée par la crise…