Les responsables politiques devraient appliquer l’adage : « Il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. »

Il leur arrive souvent de déraper. Qu’est-ce qui a pu se passer dans la tête de Martine Aubry quand elle a dit qu’il faudrait « repousser l’âge de départ à la retraite à 61 ou 62 ans » ?

Cette petite phrase est reprise par la droite qui n’en demandait pas tant et la voilà en porte-à-faux avec son propre parti. Comme d’habitude, certains de ses amis l’approuvent mais tout de suite d’autres sont montés au créneau.

Le porte-parole du parti, Benoît Hamon déclare : « Il ne s’agit pas de remettre en cause l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, qui reste la position officielle du PS »

De son côté, Julien Dray dit : « Je ne pense pas qu’il faut aborder le débat en disant " on va allonger la durée de cotisation" » soulignant que Martine Aubry y est allée un peu vite en cédant du terrain dès le départ. Comme on dit vulgairement, elle a grillé ses cartouches.

De son côté Henri Emmanuelli pense que  « C’est un très mauvais signal, un très mauvais symbole »

La première secrétaire va devoir rassembler ses troupes pour remettre de l’ordre. A deux mois des élections, c’est mal venu.

N’empêche, il reste une question : pourquoi s’est-elle précipitée au secours de Sarkozy pour l’approuver sur ce dossier ?