Pendant qu’en Haïti…

Pendant qu’en Haïti, l’horreur se perpétue, que l’on hésite entre 100 et 200 000 morts, que certains en sont déjà à s’inquiéter… de l’hégémonie américaine dans les secours, nous, en France, en sommes vite revenus aux préoccupations essentielles qui nous hantent jour et nuit comme chez un affamé haïtien.

         Non, il ne s’agit pas de générosités. Nous en avons autant dit-on que pour le tsunami.

         Il s’agit, mais vous l’avez compris, des petites phrases que ne peuvent s’empêcher de lâcher nos communicants en place. L’épidémie de grippe A est terminée, mais la burquite a pris sa place. Ses dégâts vont finir par coûter plus chers, pas en euros, que nos vaccinades.

         Epargnons-nous de nommer les auteurs. Ce sont hélas des habitués. Ils ne s’arrêteront donc jamais ! L’identité française permet toutes les sottises.

         A ajouter au chapelet : les femmes portant la burqa ne pourront pas devenir françaises. Très bien. Souci : et celles qui le sont ? Celles qui se sont convertis à l’islam ? Il me semblait que la télé avait invité une femme dans ce cas.

         Une autre, lestement tournée, non loin de la Canebière. Il est inadmissible qu’après un match de foot de l’Algérie « 15 000 musulmans défilent avec des drapeaux algériens » (La France ne jouait pas).

         Enfin, tout fraîchement, plus d’allocations familiales, plus de réductions dans les transports pour les femmes à burqa. Nous eûmes le bûcher pour les sorcières et ce souvenir démange.

         Ce problème (réel quant au respect dû à la femme) concerne 0,003 % des citoyens. C’est énorme ! On comprend les insomnies.

Et le martyrologe que l’on va dresser.

         Il urge de mettre un terme à ces émois pour l’identité nationale. D’ailleurs, après le vote régional, on va en mettre un coup sur les retraites, avec ou sans burqa.