La CAN n’a pas été épargné par la vague violente de terrorisme qui s’abat sur le monde, en effet, un acte terroriste, revendiqué par les forces de libération de l’enclave de Cabinda,  a été perpétré contre un car transportant l’équipe nationale du Togo, le véhicule a été attaqué par des rebelles à la frontière angolaise, le bilan fait état d’un mort et de neuf blessés. «On a été mitraillé, alors qu’on était pourtant encadré par deux cars de policiers, on avait rempli les formalités. Tout était clean. Puis il y a eu un mitraillage puissant. Tout le monde s’est jeté sous les sièges  La police a riposté. On se serait cru à la guerre. On est choqués » témoigne Thomas Dossevi, l’attaquant de Nantes. Parmi les blessés figurent le défenseur du Vaslui FC, Serge Akapo et le gardien du GSI Pontivy, Kodjovi Obilalé, ainsi qu’un entraineur adjoint, un médecin de la délégation togolaise et le journaliste qui accompagnait la sélection. Le conducteur du bus est quant à lui, décédé sur le coup. L’attaque aurait eu lieu vers 15h15, au moment ou le car des joueurs entrait dans l’enclave de Cabinda, l’un des quatre sites de la 27e édition de la compétition continentale africaine où doivent évoluer les quatre équipes du groupe B (Togo, Côte d’Ivoire, Ghana, Burkina Faso). Le car avait quitté plus tôt Pointe-Noire, au Congo Brazzaville. Des témoins ont précisé que l’attaque a été très violente. La délégation s’est protégée en se couchant dans le car dont toute la partie avant a été criblée de balles. Dans un communiqué, les Forces de libération de l’Etat de Cabinda (FLEC/PM) ont révélé que «cette opération n’était que le début d’une série d’actions ciblées qui se poursuivront sur l’ensemble du territoire de Cabinda»

Ce grave incident qui affecte fortement le moral des joueurs, devrait vraisemblablement remettre en question la participation du Togo à la CAN. «On ne réfléchit pas encore aux recours possibles, mais c’est vrai que personne n’a envie de jouer. On n’en est pas capable». L’attaquant dit «penser avant tout à l’état de santé de (ses) blessés parce qu’il y avait beaucoup de sang répandu sur le sol. Pour l’instant, on n’a pas trop de nouvelles sinon qu’ils sont partis dans divers hôpitaux. Dans ces cas-là, on pense à nos proches, aux gens qu’on aime parce qu’on aurait vraiment pu y rester…». Tandis que le milieu de terrain de Grenoble, Alaixys Romao, mentionnait la possibilité de boycotter l’épreuve, la CAF de sa part,  fait savoir que la compétition aurait bien lieu et que la CAN continuerait.