Préfet : profession à risque.

 

Avez-vous remarqué que, de plus en plus, le représentant du gouvernement est le décideur tous azimuts qui grâce à son anonymat dispense les ministres de paraître en première ligne ?

Mais d’abord il y eut les évictions rapides vers les archives ou placards lorsque la claque était insuffisante pendant les visites présidentielles, ou pire les protestataires trop nombreux. Des sanctions qui faisaient partie des risques du métier, énarchie ou pas.

Puis la tournure a changé quand on a pris conscience de l’intérêt d’une visière anonyme pour prendre des décisions dont la logique ou la pertinence n’était pas évidente.

Quelques exemples récents pour montrer que cette interface est pratique, sous l’autorité de celui qui est à la tête, comme l’indique son nom.

Viendrait-il aujourd’hui à l’idée de quelqu’un de se rappeler les fermetures de classe dès que 3 élèves avaient (sans doute) la grippette A ? Avec citation au 20 heures du total de classes fermées. Par décision du préfet. Circulez, c’est ainsi, on ferme. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux renâcle et oublie l’injonction bachelotesque.  Quand on y repense, hein ?

Aussitôt cette tâche oubliée, M Besson leur offrit une autre galère. Ne devait-il pas souquer ferme pour découvrir l’île dont le trésor s’appelle l’identité française. Beaucoup de ceux qui examinaient les portulans n’y virent que criques islamiques ou rades musulmanes. (38% d’après le monde.fr).

Et puis tout fraîchement, la fermeture des routes et autoroutes dès le premier flocon. Il est sans doute des préfets un peu montagnards qui prirent la décision au bon moment. Mais il en est de plus « Tamiflu » serais-je tenté de dire, qui mirent en pétard grand nombre de routiers arrêtés pendant des heures pour rien d’autre que l’alerte météo. Alerte pandémie, on boucle l’école. Alerte météo France, on bloque les routes.

Un métier à risque, que d’être préfet ! Encore que, puisque personne ou presque ne connaît le nom de son préfet et que l’on ne se plaint que de la fonction.