Un des grands patrons de la presse locale a curieusement refusé le débat Bayrou / Royal. Ségolène Royal a alors réagi rapidement et rappelle que le président de la PQR a déjeuné le matin même avec Sarkozy. La candidate feint de s'étonner mais souligne que « la presse doit rester libre. » Dans le même temps le candidat fait clamer partout que ce débat n’est pas « démocratique ». Des leçons de démocratie venant d’un présidentiable qui menace la presse, les électeurs s’en souviendront.

Les chiffres du chômage officiels sont contestés par tous les chercheurs. Les grèves se multiplient parmi les chercheurs. Mais le candidat de l’UMP se félicite des chiffres et de son action.

 

Il connaît les combines et les artifices et sait surtout au besoin faire taire les opposants ; Ainsi, lorsque Azouz Begag, refusant de cautionner Sarkozy, déclare « je ne m’appelle pas Azouz Sarkozy » le Ministre de l’Intérieur éructe, il veut « casser la gueule de l’insolent » et lui hurle qu’il est « un connard, un salaud, qu’il ne veut plus jamais le voir sur son chemin ». Begag termine son mandat mais revient à la charge : il publie un livre. Un mouton dans la baignoir qui sera curieusement difficile à publier. Publié, peu de média ont pris soin d’en parler et les rares fois où le sujet est abordé Sarkozy lui pourra s’en expliquer sur i Télé, il dit qu’il « croi[t] n’avoir jamais rencontré Azouz Begag ». Un ministre de son même gouvernement qu’il n’aurait jamais croisé ? Là il faut croire que soit Sarkozy passe trop de temps devant les télés et pas assez au conseil des ministres, soit que le journaliste est complaisant.

Un autre exemple : il prône le respect et dans le même temps il décrit ses adversaires comme des voyous qui fraudent le métro. Aucun média pour le reprendre ? Il affirme depuis une semaine qu’il a toujours respecté ses adversaires et se demande : « pourquoi tant haine ? » Lui n’est pas que haineux : il est colérique.

A Libération : il téléphone au propriétaire : « Vous êtes un journal de merde ! Avec des journalistes de merde ! ».

Selon Marianne en évoquant ses adversaires, il prévient : « Je vais tous les niquer. Les niquer ! » Charmant pour un présidentiable… Mais, vaut mieux se taire : il n’y a de pitié ici pour les indélicats ! Ainsi, lorsque Paris Match publie les photos de sa femme en compagnie de son amant. Le cocu court direct voir son ami Lagardère (le patron du canard) : il lui faut la tête de Alain Genestar le directeur de direction. Ce dernier sera licencié quelques mois plus tard.