L’OM a été éliminé de la ligue des champions hier soir par le Réal de Madrid. Ce n’est pas vraiment une surprise, et pourtant tous les éléments étaient réunis pour que les joueurs dirigés par Didier Deschamps réalisent le coup parfait. Le principe était clair. Pour se qualifier, l’OM devait gagner 3 à 0, 4 à 0, 5 à 1 contre le Réal de Madrid pour avoir son destinct entre ses pieds (mission impossible donc…) ou gagner par n’importe quel score et espérer que Milan n’aille pas gagner à Zurich (un peu plus probable, même si ça peut paraître utopique).
Gros début de match
Le coup de tonnerre dès la 5ème minute! Christiano Ronaldo met un magnifique coup franc de 25 mètres dans la lucarne de Mandanda. La ferveur du vélodrome retombe. Il faut gagner 5 à 1 pour se qualifier sans prendre en compte le résultat de l’AC Milan face à Zurich. Cela ressemble à de la science fiction, et les spectateurs l’ont bien compris. Pourtant les marseillais sur le terrain ne lâchent rien et égalisent à la 11ème minute par l’intermédiaire de Lucho Gonzales dont le but ne gachera pas son malheur à la fin du match.
Le scénario parfait se dessine
Il y a égalité parfaite sur le terrain, et le Réal de Madrid domine logiquement l’OM dans le jeu et se crée les meilleurs occasions de but. Pourtant, les madrilènes donnent l’impression d’être venu à Marseille pour s’amuser, plus que pour jouer un réel match de coupe d’Europe. A la 30ème minute l’information tombe au stade vélodrome, Zurich vient de marquer un but face à Milan! Les supporters de l’OM accueillent cette nouvelle comme si l’OM venait de marquer. L’ambiance du stade reprend comme jamais depuis le début de la partie. L’exploit est maintenant réalisable. Une petite victoire suffirait pour se qualifier maintenant.
Une deuxième mi-temps décevante
L’annonce du but marqué aurait du donner du piment à ce match, les olympien aurait dû sentir le coup, maîtrisé le match. D’autant plus que les madrilènes ne proposent plus rien dans ce match. Ne le jouant plus sentant que la qualification est de toute façon acquise. Ronaldo s’amuse à faire des petits "gri gri" sans intérêt pour faire le spectacle. Le Réal de Madrid n’est pas intéressé par le match et ça se sent. Pourtant, les olympiens sont incapables de mettre de la folie dans le match, sont nerveux, trop brouillon. Sur un corner à la 60ème minute Albiol marque le 2ème buts pour Madrid. C’est incroyable! Alors que les madrilènes avaient une attitude de "je donne le bâton pour me faire battre", l’OM encaisse ce but assassin. Un égarement défensif qui coûte cher.
Le tournant du match
On joue la 65ème minute, Lucho fait une passe en profondeur pour Niang qui part seul au but mais il est fauché illicitement par Casillas. L’arbitre n’hésite pas et montre le point de pénalty. Niang dans sa chute s’est fait une entorse à l’épaule et sera indisponible pour environ 4 à 6 semaines (gros coup dur!). Qui va tirer le pénalty? Voila une question intéressante, puisque le vrai spécialiste c’est Niang…donc on ne sait pas trop. Les joueurs regardent Lucho d’un air "tu as couté 18 millions d’euros et tu es cencé être notre meilleur joueur". Celui-ci est obligé d’aller le tirer pour prouver son statut, et c’est là que tu peux te dire "ça pue!". Quand un joueur comme lui n’a pas retrouvé de la confiance, lui faire tirer le pénalty c’est comme pour le faire aller dans le tombeau. Et sur le coup il y est vraiment allé… Son tir heurte la transversale, même pas cadré.
Une fin de match à sens unique
Le pénalty raté a jeté un coup de froid dans le vélodrome. C’est finit, l’OM ne reviendra jamais au score. Même pire que ça, les phocéens vont encaisser un 3ème but par l’intermédiaire de l’inévitable Ronaldo qui profite d’une mésentente Diawara-Mandanda qui n’a pas sa place dans un match de haut niveau (un rappel du 1er but marqué par le Réal de Madrid au match aller). La fin du match se résume à une passe à dix du coté des madrilène. Clairement dans les deux camps on attend que le match se termine. C’est terminé, l’OM est éliminé alors que Zurich et Milan on fait match nul (1-1). Des regrets il y en a eu, il y en aura.
Le chemin de l’élimination
1)L’OM accueille le Milan AC au Stade Vélodrome et a reçu une leçon de réalisme. Pour Milan 2 occasions ça fait 2 buts. On parlera de "manque de réalisme".
2)Déplacement à Madrid. Les marseillais maîtrise le match en première mi-temps et ont une grosse occasion par l’intermédiaire de Niang qui a préféré tirer alors que Lucho est seul en retrait. Encore une fois "manque de réalisme". C’est sur une mésentente entre Mandanda et Diawara que le Réal ouvre le score, puis ce même Diawara fait un tacle sur Ronaldo qui n’en valait pas la peine. Pénalty et carton rouge. But, le match est plié. Les deux premier buts sont cadeaux (Marseille sait être généreux. Le troisième est la conséquence des deux premiers, les phocéens n’avaient plus la foi.
3)Déplacement à Zurich. Malgrè un match poussif, les marseillais l’emportent 1 à 0 grâce à Heinze et c’est le principal.
4)Réception de Zurich. Festival de buts, 6 à 1 pour l’OM. Quand on pense que Milan a perdu à domicile face à cette équipe suisse pour aller faire un match nul en suisse hier soir ça laisse perplexe! Décidemment "il y avait la place".
5)Déplacement à Milan. Les marseillais domine de bout en bout le match, les milanais sont fébriles (on se demande comment ils ont fait pour prendre 4 points sur 6 possibles au Réal de Madrid). L’OM rate une occasion énorme d’avoir une grosse option sur la qualification en gagnant en Italie. Brandao, bien servi par Niang est seul face au but vide à 3 metres des cages. Mais son tir touche le HAUT de la barre. Match nul. "Il y avait la place", "manque de réussite".
6)Réception du Réal de Madrid. Le pénalty raté de Lucho est le tournant du match. Mais le but encaissé sur corner alors que les madrilènes déjouaient le match est un model du genre. "des regrets", "manque de réussite".
Une fois rien c’est rien, deux fois rien c’est rien, trois fois rien ça commence à faire quelque chose! On peut parler de "manque de réussite" sur un match ou deux maximum. Mais quand ça arrive à chaque match ce n’est plus de la malchance, c’est de l’incompétence. L’OM aura donné l’impression de pouvoir s’imposer à tous les matchs, mais ça n’a pas été le cas à cause de "détails". Des "détails" qui se répètent depuis 3 ans pour l’OM lors des campagnes européennes. Les mêmes qui font que Milan et le Réal de Madrid ont le niveau européen pour aller en huitième alors que l’olympique de Marseille ne l’a pas et est recalé en Europa League.