Sa première élocution en tant que chef d’état laissait sous entendre qu’il l’était pour tous … Combien de fois l’avait -t-il répété, il serait le président de tous les Français.

Et voilà qu’aujourd’hui, sentant le souffle du boulet frôler sa nuque, pressentant une campagne pour les régionales des plus malsaines avec pour thèmes non seulement le pouvoir d’achat et l’emploi pour tous , mais aussi les droits et les devoirs de l’administrateur en chef, Monsieur Sarkozy se présente à un meeting de l’UMP.

Un réflexe conditionné datant de 2007  et du temps lointain où ses décisions n’engageaient qu’un parti et ses militants. Oui mais voilà, un chef d’état peut il en tant que régisseur des politiques et des destins d’une nation prendre parti sans aucun tenaillement pour son ancien fief ?

Où est passée l’époque merveilleuse des gouvernants qui prenaient soin de masquer hypocritement leur engagement ? A-t-on déjà vu Giscard , Mitterrand ou Chirac se prononcer sans aucune ambiguité pour un courant politique avant ou pendant une campagne ? Non, bien sur !

Mais les temps changent et les mentalités aussi, ceux qui avant hurlaient à la lune ou descendaient dans les rues pour marquer leur déplaisir, ceux là aujourd’hui pris à la gorge par une conjoncture qui ne leur laisse que les miettes d’une croissance nulle, ceux  qui prient chaque matin en prenant la route vers l’usine ou le bureau en demandant aux dieux du turbin que cette journée ne soit pas la dernière, oui ceux là n’ont plus aucune raison de jouer un avenir déjà incertain sur un désaveu publique du tenancier du chateau.

 

Alors que faire , comment réagir quand cet acte révoltant vous touche malgré tout , quand vous vous sentez trahi par celui qui devrait être un exemple ? Il ne reste plus que les tribunes pour exprimer sa déception , et croire que les équipes qui créer et gère  la communication  du Chef de la cinquième puissance mondiale seront assez intelligentes pour rectifier ce qui pourrait être un nouveau pavé dans la marre sereine de sa majesté.

Le peuple , les citoyens peuvent et doivent réagir , ils seraient en droit d’attendre un appui de ceux qui font aujourd’hui l’opposition à la majorité présidentielle , cependant il faudrait pour cela que la France ait une opposition ….

 Cette campagne pour les élections régionales commence par une anicroche au concept de respect de l’individu , sur quelles autres bases se poursuivra -t-elle ? Verrons nous un débat d’idées éclore de ces batailles d’égos ? Sentirons nous des projets pousser et bourgeonner tels les fleurs du printemps ? Nous devons être patient et attendre , les réponses à ce questionnement arriveront bien assez tôt …