L’ancien ministre de l’environnement, Yves Cochet, est formel : dans 40 ans, il n’y aura plus de pétrole.
Pas étonnant : dans le monde, 82 millions de barils de pétrole sont utilisés chaque jour. Malgré l’épuisement des gisements et l’augmentation du coût de l’or noir, nous en consommons de plus en plus. Le pétrole bon marché : c’est fini. Tôt ou tard, on n’en aura plus, et il faudra vivre sans.
La conséquence de cette surconsommation est grave : 70 milliards de tonnes de gaz à effet de serre s’échappent chaque jour, tuant l’atmosphère. On le voit en France par le dérèglement des saisons… Ailleurs, l’effet de serre entraine la fonte des glaces, donc la montée du niveau de la mer, et d’ici 2100 il y aurait une nouvelle vague d’émigration : les réfugiés écologiques.
Mais comment fait-on pour brûler autant de pétrole ?? C’est simple, il est partout, ou presque. Vêtements, maquillage, fer, stylos, carburant, voitures, avions, plastiques, agriculture massive, et j’en passe. On en use en permanence. Imaginez-vous, demain, être privé de tout cela : votre vie, serait déboussolée, ravagée, et tout serait à reconstruire de zéro.
C’est pour cette raison, que certains se battent dès aujourd’hui pour réapprendre à vivre sans pétrole. Du moins, avec le moins de pétrole possible.
C’est le cas de ce belge, Steven Vromman, qui a radicalement changé son mode de vie. Il fait aujourd’hui ce que nous serons amenés à faire dans 40 ans. Peut-être même que nous n’aurons plus les moyens de vivre comme lui. Pour utiliser son ordinateur portable,Mr Vromman a fabriqué un appareil qui lui permet d’alimenter son pc en pédalant. Quand il est sur facebook, il pédale…activité sociale, écologique et sportive! Il se lave avec un saut d’eau de pluie qu’il récupère, et du savon. Pas de shampoing car cela revient cher en pétrole. Il ne mange ni viande ni poisson, car le coût en pétrole du traitement et du transport de ces produits est hallucinant. Il mange des légumes belges, donc de saison. C’est toute sa vie qui a changé par son combat.
Robert Freling, un américain, est appelé « l’homme qui éclaire l’Afrique » car il importe des panneaux solaires au Bénin. Cela permet de produire de l’électricité, dans les régions qui en sont dépourvues. Ainsi, les béninois sont équipés de lumières. La nuit tombée, les écoliers peuvent étudier, et les infirmiers peuvent soigner ceux qui souffrent. Mais encore mieux, cet appareil a éradiqué la famine en alimentant des pompes à eau qui irriguent les cultures. Les récoltes sont devenues abondantes, les béninois ont pu manger à leur faim et faire du commerce. Une révolution, certes, mais qui demande du temps, de l’investissement. Le jour où le pétrole n’existera plus, il sera trop tard pour fournir toute la planète en panneaux solaires.
Aux Etats-Unis, les chiffres sont accablants : les américains représentent 15% de la population mondiale et consomment 25% du pétrole. Josh Tickell, écologiste plus qu’il n’en faut, lutte depuis 20 ans contre les modes de vie et de consommation polluants : il a contribué à la mise en circulation de 1500 bus écologiques dans la ville de Las Vegas. Ces véhicules roulent à l’huile de friture, comme le font de plus en plus de particuliers. L’huile est récupérée auprès des fast-foods, qui en jettent 14 milliards de tonnes d’huiles par an…Mais ce carburant, comme n’importe quel autre carburant alternatif ne pourra pas remplacer le pétrole. Il est évident que la population mondiale devra apprendre, et le plus tôt sera le mieux, à abandonner son confort de vie.
http://programmes.france3.fr/vu-du-ciel/data/saison03/reportage_gore.php
Quelles sont les alternatives au pétrole ?
Nous avons vu ci-dessus l’utilisation de l’huile de friture. Il y a aussi le charbon, qui est de plus en plus réutilisé, mais dont la durée de vie ne serait que de 200 ans. Il y a les biocarburants, mais là, c’est un dilemme grave qui serait en jeu : faire pousser du maïs pour nos voitures, ou faire pousser du maïs pour nous alimenter? On estime qu’avec la seule utilisation des biocarburants, il y aurait des grandes famines d’ici 2040. C’est à peine croyable…
Est apparu le pétrole vert : il est élaboré à partir de l’algue, riche en huile. L’algue aurait l’avantage face aux autres biocarburants de ne pas porter préjudice à l’agriculture approvisionnant les populations en nourriture ; puisqu’on n’en mange pas.
Des alternatives, il en existe, un grand nombre, le souci qui s’impose à l’humanité, c’est qu’à elles toutes, elles ne semblent pas pouvoir rivaliser avec le puissant pétrole. Depuis 100 ans, l’homme s’est amusé avec des machines de hautes technologies, mais il semblerait que cela ne dure pas très longtemps. Si les comportements liés à la consommation d’énergie ne changent pas, l’espèce humaine est vouée à un choc dévastateur, telle qu’elle n’en a jamais connu.
Michael Meacher, ancien ministre de l’environnement du Royaume-Uni (1997-2003) a déclaré dans le times : « la civilisation affrontera le plus aigu et sans doute le plus violent bouleversement de l’histoire récente ».
Excellent article !
Il résume d’ailleurs le reportage diffusé hier soir sur France 3, qui fut très intéressant 😉
[b]Amitiés,
Benjamin[/b]
Merci Benjamin,
mon article est basé sur cette émission, que j’ai trouvé très interpelante, très convaincante.
Un sujet que bien + de gens devraient suivre, car nous sommes tous concernés…
@+
A vrai dire je suis tombé par pur hasard sur cette émission et je n’ai absolument pas changé de chaîne jusqu’à ce que celle-ci soit finie… Cela m’a bien fait réfléchir !
😉
Bonne soirée,[b] luluscribe[/b].
Oui bravo pour votre article ! Le pétrôle est la moelle épinière de la Terre et à force de la sucer, on la vide de son énergie et il ne reste plus grand chose…
Ces personnes qui restreignent volontairement leur consommation sont les véritables héros de notre temps….
[i]Les bases de sa nouvelle vie de Steven Vromman[/i]
La formule de ce pionnier aux allures de doux dingue tient en quelques préceptes simples… du moins quand il ne s’agit pas de les appliquer au quotidien :
– réduire sa consommation d’électricité à 1 kWh/jour, celle de gaz à la moitié de la moyenne nationale, celle d’eau à 20 litre d’eau courante par jour
– passer à l’énergie renouvelable et abandonner le transport automobile particulier
– se nourrir de produits saisonnier locaux, sans viande, et de préférence bio,
– ne rien acheter de neuf et limiter ses déchets ménagers à 1kg par mois.
Ambitieux credo ! Cette initiative s’accompagne aussi d’effort sociaux : se rapprocher de sa famille (à laquelle s’applique une partie de ses préceptes), de la nature et des choses simples. Une ascèse digne d’un Sénèque, qui prônait déjà ce retour à la simplicité au premier siècle après JC. Steven Vromman sera bientôt l’objet d’un livre et d’un documentaire en trois parties, selon le Réseau Éco-consommation.
[url]http://www.terra-economica.info/Low-Impact-Man-l-ecolo-pas-bobo,926.html[/url]
[url]http://www.ecoconso.be/spip.php?breve40[/url]
[b]Libertinus[/b] a dit : [i] »…Cette initiative s’accompagne aussi d’effort sociaux : se rapprocher de sa famille (à laquelle s’applique une partie de ses préceptes)… »[/i]
Pourquoi ? En quoi cela peut-il aider la planète ?
la fin du pétrole…tu rigoles !:[i][b]
Polémique à Bruxelles après l’augmentation de 3,7 % du salaire des fonctionnaires[/b][/i]
En prenant son bain avec sa belle-mère, ou avec sa grand-mère on économise de l’eau, on réalise ainsi une « économie d’échelle »…..Même si les douches sont réputées plus économiques….Rien n’empêche d’ailleurs de prendre une douche avec sa belle-mère.
La proximité familiale est souvent un atout…..(Déménagement, baby-sitting, gros travaux)cela permet de limiter l’empreinte écologique…
😀
Le Réseau Français des EcoVillages
[url]http://www.rama.1901.org/ev/reseau.html#projet[/url]
[b]Libertinus[/b]… ;D
Libertinus,
JAMAIS JE NE PRENDRAIS MON BAIN AVEC MA MERE…!!!!!!!!!!!! 😀 😀
Pfiou, j’ai bien ris..