« Sur les chantiers, il respirait de l’amiante sans le savoir, il a respiré ça à 36 ans et il est mort à 66 ans dans des conditions épouvantables », explique une femme à propos de son père.

Elles ont perdu un proche victime de l’amiante comme des milliers d’autres familles. Les premières plaintes datent de 1996 mais elles attendent toujours un procès pénal.

Depuis 14 ans, il y a eu des procédures judiciaires et elles ont débouché sur des condamnations d’entreprises. Des indemnités partielles versées aux victimes mais les manifestants souhaitent comprendre pourquoi la France a attendu 1997 pour interdire l’amiante alors que son caractère cancérigène était déjà connu 30 ans plus tôt !

    « Il y a obligatoirement des coupables, ils doivent être jugés et condamnés à la hauteur du préjudice qu’ils ont causé », confie Alain Guérif, président Andeva.

Dans le cortège, des représentants de la magistrature redoutent que l’affaire de l’amiante soit enterrée à la faveur de la réforme judiciaire. Elle remplacerait le juge d’instruction par un procureur de la République sous la tutelle du parquet.

Le procès est prévu en 2014, le temps de boucler des enquêtes à la fois longues et difficiles…