Pour les contribuables d’Asnières (Hauts-de-Seine), la note des impôts locaux flambe, cet automne.

C’est ce qu’a pu constater un couple de retraités, propriétaires de leur appartement et qui s’apprêtent à régler la taxe foncière, dont à peu près la moitié ira à la commune.

« En 2009, la part de la commune augmente de près de 20%, c’est-à-dire 19,56 », explique le mari.

Et dans quelques jours, ce sera au tour de la taxe d’habitation d’arriver dans toutes les boîtes aux lettres, avec une hausse de plus de 15%. Des hausses assumées par la nouvelle équipe municipale élue en 2008, avec une explication principale : Asnières est une ville très endettée.

« On ne peut plus emprunter, moi je suis cadenassé, je ne peux pas dégager des marges de manœuvre financières pour créer des équipements dont les Asniérois ont besoin », confie Sébastien Pietrasanta, maire d’Asnières.

La dette coûte chaque année 14 millions d’euros aux Asniérois et ce sont leurs enfants qui finiront de la rembourser. En attendant, il y a aussi toutes les nouvelles compétences des communes à financer comme le passeport biométrique.

« Ce sont des dépenses nouvelles qui sont apparues en début d’année, et pour lesquelles la compensation de l’État n’est pas à la hauteur des dépenses engagées par la ville », explique à son tour Mickaël Rouxel, directeur général adjoint chargé des ressources. 

Et puis, il y a aussi la crise de l’immobilier, qui frappe ici comme partout. Moins de transactions à des prix en baisse, cela veut dire moins de droits de mutation qui vont en partie dans la caisse des municipalités.

Et pourtant, il faut bien financer de nouvelles écoles primaires, de nouveaux équipements, lorsque la population augmente rapidement comme ici, d’où le relèvement plutôt brutal de la fiscalité locale…