Ses amis l’appelaient Tonton. Ali Ziri, un retraité, meurt en juin, après une garde à vue à Argenteuil. Sortant d’un déjeuner arrosé, il est arrêté lors d’un contrôle routier, il n’est que passager.

À l’hôpital où il décède, on parle d’alcool, de maladie cardiaque mais l’ami avec lequel il a été arrêté évoque des violences dès l’arrestation.

    « Ils m’ont marché dessus, j’ai dit que j’étais un homme pas un chien, ils ont continué à me frapper, ils se sont acharné alors que mon ami est mort. Ce sont eux qui portent plainte contre moi, ils ont tué un homme et ils continuent d’exercer leur métier », explique Arezki Kerfali.

Poursuivi pour outrage, il est couvert de bleus comme le défunt mais n’a rien vu d’éventuelles violences sur Ali Ziri. Son visage était plaqué à terre.

Une seconde autopsie relève 27 hématomes, le plus gros est dans le dos, il fait 17 cm. Il est, selon les informations, au centre de l’expertise.

L’avocat de la famille confirme :
    « Monsieur Ziri est décédé suite aux violences qu’il a subies et à cette immobilisation contenue contre un hématome important parce qu’il est mort par asphyxie, provoquée probablement par une pression mécanique au niveau de son dos », explique à son tour Me Samy Skander.

Depuis quatre mois, la famille, les amis se battent pour que la lumière soit faite.

    « Je suis habité d’un sentiment d’incompréhension, surtout quand j’apprends que les policiers qu’ils l’ont arrêté, interpellé, ont entre 21 et 28 ans, s’attaquer à un septuagénaire, ce n’est pas une manière de faire », confie Arezki Semache, le cousin d’Ali Ziri.

Alors que s’est-il passé, le parquet a ouvert une information pour violences volontaires. Ayant entraîné la mort sans intention de la donner, elle rend inéluctable l’audition des policiers…