Bien des affaires judiciaires se succèdent avec un triste point commun : leur dépendance au politique. Bien que nous pouvions noter ces dernières années leur forte propension à devenir avocat, nos politiques inquiètent par ce mélange dangereux des genres…
Evidemment la plus lisible concerne l’affaire Clearstream, cette granguignolesque histoire de fichiers manipulés. Qui aboutit à un scandale : Nicolas Sarkozy aurait un compte caché au Luxembourg.
Une révélation somme toute étonnante pour ce résident de Neuilly jadis inquiété mais pas trop à la fin des années 90 pour des cadeaux de promoteur. Le même qui à peine élu s’envole pour un yatch de milliardaire avant de s’auto-augmenter de 172% et de passer des vacances de rêve à Wolfeboro. C’est vrai qu’affubler ce personnage marié à une riche héritière italienne d’un compte à l’étranger dépasse l’entendement… et que le costume de victime lui va comme un gant.
Plus léger voilà que le fils Fillon joue les fangio de bas étage, ou les Jean Sarkozy en voiture, c’est comme on veut, au volant du puissant 4×4 de papa. Une lourde contribution à la couche d’ozone, moins pour l’équité le coupable, euh pardon le prévenu pouvant se contenter d’une simple réprimande du juge… ayant perdu un point et 45 euros pour 92 kmh retenu contre 90, j’apprécie le geste et ne manquerai pas d’en faire un autre à l’occasion…
A tout seigneur toute honneur, notre ancien président himself, personnalité préférée parmi les préférées vient de bénéficier d’un non lieu sur les accusations de détournements de fonds publics Mis en cause pour une affaire d’emplois présumés de complaisance payés par le cabinet du maire de Paris entre 1983 et 1998 le voilà tranquille et apte à regagner Saint Tropez.
Et voilà que l’actualité people se déplace vers la Suisse pour évoquer l’arrestation de Polanski. Et revoilà nos faiseurs de jugement poussant des cris d’orphraies devant l’audace d’avoir touché à l’un des leurs alors qu’ils en appellent à la prescription.
De quoi définitivement entériner deux évolutions majeures de leur personnalité : les politiques se prennent pour des vedettes et pour des juges.
Une mauvaise nouvelle pour le show-biz, les prétoires et les petites filles de treize ans.