Anatomies, « progestations » et débats d’idées… C’est un peu le programme de l’exposition Arts magiques qui réunit les œuvres, vénusiennes « faisant venir » les déesses, de Catherine Ursin et Béatrice Meunier, et les regards portés par Marie-Jo Bonnet (historienne des arts), Jean-Olivier Gransard-Desmond (archéologue) et Bénédicte Auvard. C’est 89 bis, rue de Charenton à Paris, du 9 septembre au 8 octobre 2009, avec trois moments sabbatiques (19 et 26 sept.). Il fera bon s’y voir et s’y entendre…
Pour interpréter les démarches assez voisines de Catherine Ursin et Béatrice Meunier, il n’est guère indispensable d’entendre ce que l’oreille représente chez Rabelais et quelques prédécesseurs d’autres continents. C’est assez visible et évident. Mais pour comprendre ce qui a fait adhérer Natacha Giafferi-Dombre, anthropologue spécialiste d’Hispaniola (et de ses rites, vaudous et autres), au projet, il n’est pas superflu d’écouter celles et celui qu’elle a conviés à évoquer d’autres voisinages.
Marie-Jo Bonnet, spécialiste de l’histoire de l’art et des femmes artistes, sait évoquer la « magie quotidienne » et la mise en œuvre des énergies créatrices. Elle évoquera, à propos des créations des deux artistes, d’autres démarches. Ce sera le samedi 19 septembre à partir de 15 heures. Jean-Olivier Gransard-Desmond, qui s’intéresse à l’« archéologie de la relation homme-animal » et aux symbolisations du sexe, prendra le relais, en début de soirée. Cofondateur d’ArkéoTopia, il est l’auteur d’un livre sur la place physique et symboliques des canins de l’Égypte et de la Nubie des temps préhistoriques et pharaoniques. Bénédicte Auvard, qui s’intéresse autant à l’anthropologie qu’à la psychanalise, interviendra le 26 septembre, à 15 heures, sur le thème « Art, rituel et mascarade : un éclairage brésilien ». Interprête, initiée aux rituels afro-brésiliens, Bénédicte Auvard participera, en tant que commissaire, avec Natacha Giafferi-Dombre, à des expositions sur le thème « Brésil-Haïti ». Elle considère, après Lacan, l’affirmation selon laquelle « pour exister dans cet ordre phallique, la femme doit se livrer à une mascarade au risque d’encourir tout un cortège de symptômes (psychose, névrose, hystérie… ». Elle exposera en quoi le masque, dans certaines traditions, comme le candomblé au Brésil, opère « une redistribution des pouvoirs entre masculin et féminin, orchestrée par le rituel ».
Catherine Ursin était l’une des artistes numériques les plus attachantes des années 1990. Comme elle nous l’expliquait à l’époque, elle affectionnait des programmes déjà anciens, la plupart sous DOS, bien loin déjà des Painter et autres Photoshop et Illustrateur en leurs versions d’alors. Pour les magazines Création numérique et Pixel, elle expliquait que, pour elle, « le pixel doit se voir », être perceptible, et l’anticrénelage – le « lissage » des contours – lui était, selon les cas, volontairement étranger. Elle a remisé ses logiciels depuis, s’adonnant à la sculpture et au travail traditionnel du métal. Pour autant, le CD qu’elle avait réalisé pour un éditeur d’illustrations « libres de droits » reste d’actualité. Elle avait traité de symboles, de saisons, du jour, des lunaisons, de la nuit, et dévoilé son univers onirique. Mais, illustratrice pour l’édition, c’est au travail du métal qu’elle s’adonne désormais. Je ne sais si c’est à cette occasion qu’elle a pris le mot « cactus » pour pseudonyme : abandonné ou non, il lui va toujours assez bien. Ses personnages sont parfois des animaux, le plus souvent des femelles, parfois des humaines. Lesquelles sont à la fois dominées et dominantes. Elle explore « les figures du corps » (titre d’un livre collectif dirigé par Marie-Lise Beffa et Roberte Hamayon) en ses créations évoquent, selon Natacha Giafferi-Dombre, une personnalité tirant sa force de son intégrité « mais fragile en chacun de ses constituants » (p. 228 dans Les Figures du corps).
Rien de ce que produit ou fait Catherine Ursin ne laisse indifférent. Je ne sais si on peut en écrire autant de Béatrice Meunier, que je ne connais que par le remarquable dossier de
Le monde est petit, les artistes l’élargissent. Et bien sûr, aucune galerie ne peut « contenir » Catherine Ursin que l’on retrouvera en Itinéraires (jusqu’au 26 septembre) par ailleurs. Elle s’apparente au courant des artistes dit·e·s singulièr·e·s et on la trouve parfois au Salon de l’Art et de l’édition parallèle. Avec celles de Béatrice Meunier, ses « parallèles » se croisent chez MarassaTrois. On peut demander le dossier de presse via la page de la galerie sur FaceBook… Histoire de joindre les parallèles et les prolonger…
Voir aussi :
• Le site de Catherine Ursin ;
• Le site de Béatrice Meunier ;
• Une page sur MarassaTrois ;
• Une autre page
J’en cause aussi, un peu autrement (bon, il y a des redondances, évidemment, avec ci-dessus) par là :
[url]http://www.lepost.fr/article/2009/09/07/1685335_catherine-ursin-beatrice-meunier-l-expo-art-s-magique-s.html[/url]
Mais tentez de demander le dossier de presse, il en vaut la peine…
galeriemarassatrois [chez] live.fr
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