L’étudiante française retenue en Iran suscite maintenant une vive polémique entre Bernard Kouchner et Seyed Mehdi Miraboutalebi, ambassadeur de l’Iran à Paris.

Il semble que l’affaire prend une tournure que nous avions un peu abordée lors de nos précédents articles sur le sujet… L’éternel sujet du nucléaire entre la France et l’Iran !!! Mais sous les allégations des uns et des autres, quels enjeux se jouent ?

Voilà bientôt 30 ans que ce petit jeu du chat et de la souris dure entre les différents gouvernements iraniens et français. Tout à commencé dans les années 80 alors que la France demande à l’Iran une aide de 15 Milliards de Dollars pour financer son programme nucléaire. Et l’iran n’hésite pas à verser les deniers… Sauf que le Shah d’Iran est destitué et que la CIA participe à l’avènement des Ayatollahs.

La France ne peut donc tenir sa promesse d’aider l’Iran à acquérir son autonomie en matière de nucléaire civil… L’ami américain ne voit pas d’un bon oeil qu’un régime islamique puisse contrôler la technologie nucléaire.

Cet imbroglio géopolitico-financier perdure et la situation se dégrade jusqu’aux attentats en plein Paris… C’est la mort au coeur de Paris, mais la guerre contre l’Iran arrange tous les pays occidentaux. On se frotte les mains puisque des milliards de Dollars d’armements et de pétrole peu onéreux contribueront à la grandeur des économies des grandes places boursières…

Tout ceci n’a fait qu’accentuer le mal et la discorde au moyen orient. Et la situation est celle d’aujourd’hui, on spécule sur la vie d’une jeune étudiante de 24 ans…

Comme le souligne Yann Richard dans une interview à ce sujet, l’Iran cherche la reconnaissance de l’état islamique par les USA… Et c’est le chemin pour un accès au droit au nucléaire civil au sein de la communauté internationale.

Le cas de Clotilde Reiss n’est pas isolé et il est certain que l’Iran joue sur les ‘espions’ occidentaux et l’intervention extérieure lors des manifestations de début juin contre l’élection d’Ahmadinejad. Il reste qu’une caution de 213000 euro a du être versée pour la remise en liberté de Clotilde Reiss. Cette dernière est à présent dans les murs de l’ambassade de France.

Il se trouve que le père de Clotilde travaille au  commissariat à l’énergie atomique français et que Clotilde a rédiger un mémoire intitulé ‘Comprendre la politique iranienne dans la crise nucléaire’…

Seulement, quel parent n’a pas ouvert les portes de son entreprise pour permettre à ses enfants d’y faire un stage ? Et voilà qu’on accuse aussi Clotilde de ne pas être professeur de français, alors pourquoi l’enseignerait-elle en Iran ?  Seyed Mehdi Miraboutalebi ne fait que relayer la stratégie de Téhéran…

A bientôt sur le sol français Clotilde !