chargés ou pas ?

 

 

Cette année nous venons d’assister à un Tour de France comme nous n’en n’avons que rarement vu depuis plusieurs années. De mémoire de téléspectateur, je ne m’en souviens pas et pourtant je le regarde toujours. C’est un sport que j’admire non seulement par le courage et la volonté de ces coureurs qui, avec rage, montent ces cols, mais aussi à cause des paysages que ce Tour de France nous fait découvrir.

Comme l’écrit le Monde.fr, quel fascinant Tour, plus de 15 millions de spectateurs, 2 milliards de personnes dans plus de 180 pays. Le Tour de France, n’est pas seulement un fait sportif c’est aussi un rendez-vous entre les Français et le vélo, mais aussi un rendez-vous de la France avec le monde.

 

Un tel déferlement, une telle foule au bord des routes signifie probablement une libération populaire des contraintes actuelles de la vie, ou l’avenir de beaucoup est incertain, voire même perdu pour ceux âgés qui n’ont plus de travail. Les réformes injustes et dogmatiques de notre gouvernement, aggravées par la crise n’ont fait que rendre encore plus injuste cette injustice.

 

Mais, ce n’est pas de politique que je veux évoquer, mais de celui de ces coureurs qui, tel un coin que l’on enfonce, fendent la foule en haut des cols. Quelle image que cette profondeur de champ nous donne, on se demande s’ils ne vont pas renverser cette foule, qui s’écarte progressivement au fur et à mesure qu’ils avancent. On a l’impression qu’elle les empêche de respirer tant elle est étouffante, elle «bouffe» l’air dont ils ont tant besoin.

 

Car en fait tout le problème est là ! Pendant ce court instant de joie, tant recherché par ces Français qui, depuis plusieurs jours les attendent au bord des routes, le problème que l’on est en droit de se poser, n’est-il pas celui du dopage eu égard de la puissance développée par ces forçats de la route dont on admire l’exploit !

 

Jamais, depuis que le Tour de France existe, un col n’aurait été monté aussi vite, je pense à la montée vers Verbier ou Alberto Condador tel un conquistador à établit un nouveau record de vitesse, il a fait cette montée de 8,5 km de pente moyenne à 7,5 %, en 20 minutes et 55 secondes soit 24,38 km/heure, jamais un coureur n’avait parait-il monté un col à cette vitesse, paroles de journaliste, or, je me souviens d’avoir entendu que lors de la montée de l’Aubisque en 2007 les premiers coureurs étaient montés à 35 km/h ?

 

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Les Pantani et consorts seraient balayés, écrasés, si cela était vrai ? Quelle part de vérité accorder à cette information ? Il est curieux que personne n’ait rien dit sauf Geg Lemond dans l’article du Monde.fr «Alberto prouve moi que l’on peut croire en toi», ici ?

Mais aussi, le professeur Paul Escande spécialiste réputé en dermatologie à l’hôpital Tarnier de Paris, grand amateur de sport et président Français de la lutte contre le dopage de 1990 à 1996, et aussi d’un groupe d’étude interministériel de lutte contre le dopage en 1998, sur Slate.fr, Greg Lemond «Tonton flingueur de Tour» ici . Tout le monde à trouvé cela normal, c’est qu’il n’est pas le seul à avoir fait cette prouesse, ses adversaires pas très loin de lui ont fait aussi un grand exploit.

 

Un Tour propre que l’on nous avait prédit comment est-ce possible quand ces dernières années on disait que de monter à une vitesse déjà élevée, mais qui serait inférieure, n’était pas normal ?

Combien de coureurs ont été accusés de soupçon de dopage, ce qui s’est avéré ensuite. Mais là rien ! Silence on monte ! Certes, les coureurs cyclistes sont les plus contrôlés des sportifs, cela devient même un abus, une accusation présumée de dopage. Est-ce à dire que les tests pratiqués ne reflètent plus la réalité de l’état des coureurs puisque aucun n’a été inquiété ?

En août 2007 j’avais calculé pendant la montée de l’Aubisque que la puissance développée par les premiers courreurs était de 591 Watt mais, la vitesse que j’avais prise en compte était de 35 km/h, là il s’agit de 24,38 km/h ce qui très inférieur et laissait supposer un dopage de ces coureurs, voir ici le Tour de France et son corollaire, le dopage .

Le calcul avait été fait par la formule suivante démontrée dans l’article référencé ou P est la puissance développée :

 

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Pour les données il faut se reporter à l’article ci dessus référencé.

 

Le calcul donne une puissance de 528 Watt ce qui est énorme pour une vitesse de montée de 6,772m/s. Pour fixer les idées, cette puissance développée pendant 20 minutes et 55 secondes donne un travail dépensé de 662.640 joules soit une énergie calorifique de 158 kcal. Énergie quasiment impossible d’atteindre par un être normal, d’autant qu’il faut aussi prendre en compte l’énergie dépensée dans la course avant cette montée ?

 

Ces coureurs seraient-ils anormaux ?

 

Les contrôles anti dopage sont -ils à la hauteur de l’évolution médicamenteuse des stupéfiants ou compléments alimentaires ? Autant de questions que l’on est en droit de se poser ! L’entrainement intensif de ces coureurs ne fait-il pas qu’ils peuvent développer des puissances de cet ordre ?

 

Quand on voit qu’en athlétisme sur le 100 mètres les 10 secondes sont dépassées depuis longtemps et même souvent, alors qu’il était dit que ce serait impossible !

De même en natation ou des colosses comme Alain Bernard dépassent sur les 100 mètres la minute, son record du monde de Sydney le 19/09/2000 était de 47,6 secondes, soit 7, 563 km/h on reste perplexe. Maintenant ces records sont dépassés, des combinaisons en polyuréthane permettent d’atteindre 46,94 secondes par un coefficient de glissement très inférieur conduisent à une trainée plus réduite.

 

On assiste donc sur le plan sportif à une évolution des équipements toujours plus performants, mais aussi à une évolution des capacités physiques des athlètes dont on ne s’explique pas par la seule médecine.