L’arrivée en Italie de Carla Bruni-Sarkozy, ce jeudi, a été accueillie par la presse italienne de façon, pour le moins, sulfurique. Si nul n’est prophète en son pays, le quotidien Il Giornale en a fait la démonstration,  en accusant la native de Turin d’avoir snobé les rencontres entre les épouses des dirigeants du G8, de même qu’un entretien avec Benoît XVI.

 

«Quelqu'un devrait dire à la première dame que le snobisme à la puissance X chez nous s'appelle la goujaterie», fustige le journal, qui mentionnons-le, appartient au frère du président Silvio Berlusconi. De quoi jeter un froid diplomatique… Le sujet à l’ordre du jour de la presse berlusconienne  n’était certes pas les questions d’environnement ou d’économie discutées à l’Aquila. Un débat totalement oblitéré. Mais de réserver un accueil, digne d’une reine bling-bling, à l’héritière Bruni-Tedeschi. Celle qui incarne d’ores et déjà, aux yeux de plusieurs, «le pire du microcosme idéologico-mondain». Championne des causes qu’on embrasse hypocritement; du «tiers-mondisme et de la musique rock» en passant par «la lutte contre la pauvreté compensée par le personal trainer, de guerre contre la faim quand on s'offre de la nourriture végétarienne». Tout y passe. Chaque phrase, écrite d’une plume trempée dans le vitriol, accentue d’avantage le supplice.

 

Devant pareil bombardement en règle, digne de l’Esercito italiano,  Nicolas Sarkozy se porta à la défense de sa douce. Il ne saurait en être autrement; elle qui est aussi son passeport à toutes les belles réceptions qu’organise le grand monde. Soutenant qu’en raison de sa nationalité italienne, une visite de Rome ne lui était d’aucun intérêt, le président argua que Carla mettait d’avantage l’accent sur «le côté humanitaire» plutôt que touristique de son voyage. A cet effet, la première dame de France apportera aux victimes du séisme une aide financière personnelle. En espérant, tout de même, qu’elle en garde un peu pour son peuple, qui lui non plus, ne dort pas dans des draps de satin…