Selon Michel Vauzelle, président (PS) de la région PACA et de l'eurorégion Alpes-Méditerranée, qui s'est exprimé sur le sujet sur France Inter jeudi 7 mai, l'intitulé de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur gagnerait à être changé, simplifié. Pacagonie ou Regio nostrum conviendraient ?

 

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Yaka, fokon, pitucé… ce serait bien mieux si on changeait le nom de la région Paca, il faut qu'on réfléchisse à un nouveau nom, il n'y a qu'à se montrer imaginatifs. Tel est en l'occurrence le message qu'adressa Michel Vauzelle à ses « corégionales et corégionaux » sur les ondes de France Inter. Pourquoi ? Selon lui, le nom actuel « handicape profondément » car « indicible ». C'est du nom, et nom de l'acronyme, parfaitement prononçable dans la plupart des langues, y compris les langues dites « à clics » peut-être, que Michel Vauzelle veut se débarrasser.

Brice Hortefeux avait aussi considéré que l'acronyme Paca n'évoquait pas grand'chose aux Françaises et Français. Michel Vauzelle s'était alors récrié. Comment changer l'intitulé trop long tout en conservant l'acronyme, histoire de ne pas se dédire ? Pacagonie, formé sur l'existante Patagonie, serait bien sûr tout indiqué. Mais, du fait de la proximité de la mare nostrum, il serait tentant d'évoquer la localisation de cette belle région limitrophe de l'Italie.
Fokon y réfléchisse. Yaka opter pour Paca nostrum ou quelque chose du genre. Pitucé, on pourrait aussi penser à « pacaques », par exemple… J'ai malheureusement oublié le nom du dessinateur du Monde qui avait créé les personnages de Yaka et Pitucé (merci de le signaler en commentaire, si vous le connaissez), mais cette initiative de Michel Vauzelle l'évoque fortement.

Pour mémoire, la Septimanie

Georges Frêche, son voisin à la tête de la région Languedoc-Roussillon, avait imaginé de faire revivre la romaine et impériale Septimanie. Sans donner l'impression de converger vers les recommandations de la commission Balladur sur la réforme des collectivités territoriales, ne serait-il pas plus simple de fondre les deux régions en une seule, pour en faire une Pacaseptimanie, par exemple ?
Tant qu'à mettre l'imagination au pouvoir…

 La côte d'Armor, en plus azuré…

On se souvient peut-être que le département des Côtes-du-Nord avait obtenu de changer de nom, tout comme la Marnaise Châlons est devenue Châlons-en-Champagne (et non plus « sur Marne »), restant cependant sous Reims bien que chef-lieu de département. La gauche dite « socialo-communiste » n'a pas tenté de faire débaptiser la ville de Thiers mais diverses rues de ce nom dans diverses localités françaises à municipalités dites d'Union de la gauche ont vu passer le vent du boulet ou ont effectivement changé de dénomination. C'est en effet un thème récurrent de la vie sociale française et récemment, l'estimé anthropologue Étienne Liebig (que je salue amicalement au passage), dans Siné Hebdo (idem, Cher Siné), pointait quelques personnages figurant dans la nomenclature des rues de diverses cités dont la mémoire n'est pas si honorable. D'ailleurs, pour la branche belge de ma famille élargie, l'illustre nom du général-baron Tombeur de Tabora, dont les rues se trouvent à Etterbeek, Bruxelles (l'ancienne rue du Beurre, très centrale, a failli être ainsi, un temps, rebaptisée), et ailleurs, peut faire frémir quelques républicains congolais bon teint. « Boucher du Congo Belge, sbire de Léopold II », voici deux d'entre divers épithètes que la mémoire du général, vainqueur des troupes prussiennes en Afrique, inspire.

Trifouillis-les-colibris

Un pape est mort, un nouveau pape est appellé à régner… Eh, oui, pourquoi pas libellule ou papillon, ce serait tellement plus mignon. Amies et amis des arts, des armes, des lois, de que sais-je encore, illustrez-vous en proposant quelques utiles sinon indispensables  modifications (dans vos commentaires).

Ainsi, le diable vauvert (pas l'estimé éditeur de quelques ami·e·s auteur·e·s) gagnerait à devenir l'ange azuréen, et je vous laisse méditer sur une appellation plus élégante de Bécon-les-granites (Minou-les-deux-joyaux ?). On se souvient du mythique chef de gare de Lombèze (« ici Lombèze, tout le monde descend, correspondance pour Condom… ») dans le Gers. Fokon renomme en Fornikon, peut-être ? Ce qui pourrait poser un problème pour trouver un gentilé correspondant (Forniconneurs ou Fornicatrices ?). Pour les Côte d'Oriens (merci, et vous ?), les Mariligériens (aux dents ?), et quelques autres, il y a certainement aussi quelque chose à faire. Merci de me faire part de vos suggestions, je transmettrais aux maires, président·e·s de conseils généraux ou régionaux concerné·e·s…