Au niveau international et selon la Convention des Nations Unies, on définit la désertification comme telle : « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines. »
Il s’agit alors de décortiquer cette phrase afin d’en comprendre toute la portée. Les activités humaines que l’on mentionne sont la déforestation, la production agricole, le surpâturage, l’industrialisation et le tourisme.
Ce sont les causes principales de la désertification, bien que plusieurs de nos gestes puissent aussi en porter le blâme. Car le problème est général à notre mode de vie plutôt qu’à une cause bien particulière. Les variations climatiques peuvent sembler une cause naturelle, mais nous ne sommes pas ignorants des variations extrêmes de température que subit la planète à notre époque. Il serait déplorable de ne pas suspecter que le tout puisse être lié d’une quelconque façon.
Les régions que l’on peut considérer comme victimes, c’est-à-dire les régions que l’on dit arides, semi-arides et subhumides sèches, sont beaucoup plus courantes que l’on peut penser. Si ces caractéristiques ne veulent rien dire pour la majorité de la population, ces zones sont partout sur la planète et représentent 40% de sa surface. Ce pourcentage est équivalent à environ 4 fois la surface de la Chine. La Chine étant elle-même le troisième pays le plus grand de superficie, après la Russie et le Canada.
Malheureusement (et comme on pouvait s’en douter), la majorité des terres affectées se trouve sur les continents africains et asiatiques. La conséquence en est que les pires «catalyseurs» de la désertification, soit les Américains, ne ressentent pas directement les conséquences de ce phénomène. Il est donc plus difficile de les pousser à faire des actions concrètes à long terme.
La désertification fait sa place de plus en plus dans chaque continent. Il devient presque impossible d’y échapper. Au moins 2 milliards d’individus sont actuellement concernés par cette crise. C’est le tiers de l’humanité. En Amérique, bien que les conséquences en soient moins visibles, elles y sont néanmoins.
Nous connaissons donc le point de départ de ce phénomène et avons une idée de ce qui en sera «victime». Mais qu’est-ce donc que la désertification? La désertification se définit comme la destruction du potentiel des terres. Des terres sèches et qui s’assèchent de plus en plus perdent leur biodiversité. Elles deviennent inefficaces à nourrir et supporter les populations. Une crise alimentaire se profile déjà à l’horizon, sans compter que la désertification empirera bien les choses lorsqu’elle empirera elle-même. Si nous voulons arriver à nourrir tous les gens qui peupleront bientôt la terre, il faut agir dès maintenant. Car la population sera bientôt beaucoup plus nombreuse que nous. Il faut alors songer à préserver leur futur territoire que nous leur empruntons, le temps d’une vie. Et par le fait même, garder ce monde habitable. Dans le cas contraire, nous leur réservons un monde de famine sans développement durable. Bref, tout à refaire. Le processus de désertification se crée par les facteurs climatiques aggravés : manque de pluie, température élevée, insolation forte. De plus, il est lié à l’usage croissant des ressources naturelles. Ces ressources que nous consommons plus rapidement que la terre elle-même arrive à les produire.
Les populations savent s’adapter. Celles soumises à des crises sévères et des sécheresses successives réagissent de plus en plus. Des méthodes telles que les cordons pierreux, les diguettes, les terrasses, les bandes herbeuses, la fixation de dunes et plusieurs autres ont été inventées grâce à la créativité des humains, lorsqu’ils ont la volonté d’en faire preuve. Lorsque les populations locales décident d’agir afin de contrer la désertification, les espoirs sont grandissants. C’est pourquoi il faut continuer dans cette lancée.
Il faut savoir que ceux qui habitent le plus hors des zones rouges, notamment les Américains, finiront un jour ou l’autre par en ressentir les conséquences. Si cela se réalise, les choses seront alors beaucoup plus graves qu’elles ne le sont actuellement. Proportionnellement, un énorme travail sera à faire. Il ne faut donc surtout pas attendre cette étape et profiter de ce que les choses sont encore à un stade acceptable. Car il n’y a pas seulement les populations humaines qui en paieront le prix, mais aussi les écosystèmes en général. Nous sous-estimons souvent les écosystèmes. Ceux-ci sont plus complexes qu’on le croit à tort. Lorsque le phénomène de la désertification agit, les sols, les bassins perdent leur fertilité et les espèces en disparaissent rapidement. Dans la plupart des cars, les conséquences sont irréversibles. Comme l’eau n’est plus retenue au sol, les terres s’assèchent de plus en plus. C’est ce qu’on appelle l’érosion. L’érosion est une dégradation naturelle des sols, mais aussi une détérioration, une usure. Par-dessus le marché, l’assèchement des sols fait diminuer l’absorption de CO2. Ce qui empire le réchauffement climatique, qui empire à son tour la désertification.
Si on le néglige, ce phénomène empirera tous les problèmes auxquels nous sommes déjà confrontés puisque la roue tourne toujours. Et se transforme en cercle vicieux. Ce qui est logique, car ceux-ci sont tous liés par les activités des humains. Notre mode de vie est en ce moment source de beaucoup de problèmes, que nous ayons envie de regarder Loft Story ou non.
En ce moment, la désertification est causée par des facteurs physiques, biologiques, politiques, sociaux, culturels, économiques. Pour atteindre des objectifs durables, il faut prendre aux sérieux la dégradation que commencent à ressentir les pays en développement. Si on les appelle le «berceau du monde», ce n’est pas sans raison. Dans un état de migration et de famine, les populations au seuil de la pauvreté ont besoin de notre soutient. Nous ne pouvons faire porter le poids du monde à des populations qui se battent parfois quotidiennement pour survivre. C’est pourquoi l’ONU et différents groupes, comme le Comité Scientifique Français de Désertification, mettent tout en œuvre pour sensibiliser ceux qui sont ignorants du problème. Une coopération internationale est nécessaire.
La désertification est un problème de grande envergure. Pour être actifs tout en étant éloignés, plusieurs solutions s’offrent à nous. Une alternative intéressante, entre autres, est le végétarisme. L’une des sources de désertification est l’agrandissement des zones de pâturages. Ces zones, à elles-seules, représente 93% des zones totales de désertification.
Nous choisissons des aliments régulièrement. Sans totalement éradiquer la viande de l’alimentation (car c’est un choix qui revient à tout le monde) une consommation plus responsable serait à envisager. Parce que les problèmes engendrés par le commerce de la viande à l’extrême à leur tour engendrent des conséquences planétaires. De plus, la nourriture dont nous nous servons pour nourrir tout ce bétail contribue elle aussi à empirer la crise alimentaire. Mais c’est un autre débat.
Si vous suivez la suite de tout ce qui s’engendre depuis tout à l’heure, vous comprenez que nos actions ne sont pas des choix aussi individuels qu’on le pense. Manger moins de viande et plus de légumes, favoriser des aliments à la source plus responsable (par exemple des produits régionaux de la saison) améliorerait sans aucun doute ce pourcentage effarant de 93% en diminuant, à long terme, la quantité de terres déboisées dédiées au pâturage. De plus, une autre solution s’impose : planter des arbres. Si vous suivez plusieurs sujets chauds de l’actualité, vous avez sans doute remarqué que cette solution s’applique à presque touts les problèmes que nous rencontrons. Ralentir le réchauffement climatique améliorait sans aucun doute la désertification des terres. Sinon et pour conclure ce texte, de sérieux débats sur notre mode de vie sont nécessaires et ce, avant que le monde ne change à notre place.
http://www.csf-desertification.org/
http://www.un.org/french/events/desertification/2008/convention.shtml
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sertification
http://www.mpl.ird.fr/suds-en-ligne/desertif/causes/causes.html