Nous sommes à quelques jours du G20, et déjà, nous nous doutons que ce sommet entre chefs d'Etats n'est qu'un écran de fumée. Vont-ils sauver le monde ? Sauver les citoyens qui perdent uns à uns leur travail, leur logement ou l'accès aux soins ? Malheureusement, il est plus certain que l'on assiste à une guéguerre entre pays puissants pour imposer son modèle et ses souhaits. Tel est le schéma dans toutes les réunions !!

 


La réunion du G2O va donc se dérouler d'ici peu. Voici ce qu'y va surement y être débattu : – Discussion sur les paradis fiscaux  – Discussion sur  les rapports entre les agences de notations et agences comptables  – Augmenter les pouvoirs et les fonds du FMI  – Les différents plans de relance  Mais voilà. Y'a un problème. De toutes les personnes présentes, aucune ne remettra en cause directement le capitalisme financier. Le but est de le sauver de sa faillite évidente ! Dès lors, ce sommet apparaît comme un écran de fumé ou les origines de la crise ne seront pas traités.  Je me permets donc de faire ici, un état des lieux exhaustif de ce qu'il serait nécessaire de faire pour sortir de la crise et assainir le système financier mondial Les paradis fiscaux : a abolir tout simplement. Leur présence, volontaire en Europe et autre ne font qu'alimenter le capitalisme financier. Pourquoi ? Car cela permet l'évasion fiscale ! Soyons logique et interdisons tout simplement ces paradis fiscaux pour établir un vrai gouvernement économique.  Mais réfléchissons à l'après paradis fiscaux. Les grandes entreprises, qui y blanchissent leur argent, et les grandes fortunes trouveront bien un moyen de créer de nouveaux paradis fiscaux.  Il faut donc envisager l'après tout de suite et déclarer toute personne ou entreprise ayant des liens avec des "nouveaux ou actuels" paradis fiscaux "non grata".   ( Petit encart spécial pour l'Europe. Nous avons besoin d'une harmonisation fiscale ! Mais j'y reviendrais à la fin en annonçant des solutions pour l'Europe ). Les agences de notation et les agences comptables.  Elles doivent absolument être séparées et contrôlées. Leur alliance à permit de  camoufler les bilans catastrophiques des banques. C'est un des facteurs directs de la crise ! Il faut donc les mettre sous le contrôle d'agences de surveillance INDEPENDANTES. On nous parle sans arrêt de transparence financière, appliquons le ! Le copinage entre agences comptables et agences de notations a été révélé, une des premières fois, par le scandale Enron.  Et tout le monde s'en rappel. La crise ne fait qu'amplifier les conséquences de ce phénomène qui n'a pas été puni à l'époque mais copié et généralisé. Les Pouvoirs du FMI.   Alors là, la décision doit être sans appel. Le FMI ne doit pas avoir plus de pouvoirs, ni plus de moyens tant qu'il n'aura pas été réformé. Il est clair maintenant que le FMI est responsable de nombreuses ingérences économiques illégitimes qui mettent à genoux presque tous les pays ou il intervient. Le FMI a été l'outil occidental pour imposer le néolibéralisme. Cela paraît donc insensé de lui accorder un quelconque pouvoir. Cette institution est à mettre sur le même plan que l'OMC ou la Banque Mondiale. Outil néolibéraliste qui accorde à ses amis occidentaux de nouveaux marchés à haute valeur ajoutée !  Les plans de relances.   Ils ne font qu'alimenter et soutenir le système mis en place. Les plans de relances, non coordonnés, ne peuvent donner de résultats tant que les vrais causes de la crise ne sont pas traitées. Or, même les mesures ci dessus ne sont pas suffisantes. Et les points essentiels ne seront pas abordés au G20. Vous allez me dire, que faut-il faire ?  Voici propositions histoire de lancer le débat. Débat qui j'espère suivra suite à cette article car ce ne sont pas ceux qui nous ont entraînés dans la crise qui nous en sauverons… Liste de propositions non exhaustives :  Revenir immédiatement sur toute la logique néolibéraliste. Imposée comme la pensée unique, cette doctrine ne repose que sur des postulats crées de toutes pièces. Cela qui implique entre autre :  – Ne plus avancer le postulat du "marché autorégulateur" , de la "main invisible" d'Adam Smith. – Donner les moyens à l'Etat de réguler l'économie et la finance. Cela ne signifie pas forcément Etat interventionniste ou nationalisations, toutes ces dérives décriées par les fanatiques néolibéraux. Concrètement, l'Etat pourrait utiliser l'incitation, ou plutôt, la désincitation.  Aujourd'hui, le couple rendement/risque, qui établit les modes de rémunérations des patrons ou des traders par exemple, est totalement débile. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'un trader ne perd jamais. Plus il prend des risques, plus il gagnera en bonus. Mais c'est en réalité un risque zéro ( pour lui même bien sûr, pas pour les actionnaires ou l'entreprise). Car le risque ne se matérialise qu'après. Ils sont incités à prendre des risques des fois inconsidérables ( Kiervel, sa vous dit quelque chose ? ). Un exemple : quand il font une mauvaise affaire ( et perdent au passage des millions)  leurs primes sont annulées. Les pertes issues de la matérialisation des risques antérieurement contractés ne doivent plus seulement annuler les bonus mais les rendre négatifs ( ce qui veut dire remboursable ) Autrement dit, rendons les patrons et les traders, et plus largement, la sphère financière responsable. Il faut désinciter la volonté de risques inconsidérés et spéculatifs.  Il faut donc légiférer sur les modes de rémunération des grands patrons et imposer des restrictions pour les traders. Cela va sans dire qu'il faille annuler les stocks options.  Je vois déjà l'objection des fanatiques néolibéraux : Ils vont s'en aller ! Bah surtout, ne les retenons pas !!! Quel est l'utilité sociale de ces présumés cerveaux ? Ils s'accaparent des richesses en spéculant et favorisant le court terme. Le but n'est-il pas de chasser les traders cerveaux, qui spécule sur les innovations financières si complexes ? Lançons un appel aux opérateurs moyens, prêts à prendre leur place.  si leur agilité à manier les produits les plus complexes est moindre, leurs employeurs leur en feront manier de plus rudimentaires. Or c’est exactement l’autre effet recherché ! L’une des plaies de la finance libéralisée vient de la dynamique incontrôlable de la dite « innovation » financière qui multiplie les produits d’une invraisemblable complexité dont la mesure de risque devient presque impossible La mesure de désincitation sera donc aussi une mesure de désophistication.  Mesure toute aussi nécessaire et urgente à mettre en place !! Désophistication passe par la dé-titrisation.  Les produits dérivés et la titrisation sont les deux plaies du système financiers qui nous ont amenés aux subprimes. On nous fait maintenant croire que ces instruments, mis en place seulement depuis les années 1980 sont indispensables pour la finance. La titrisation permet aux banques de se défaire de leurs crédits aussitôt qu’accordés, et de les vendre sous la forme de créances négociables sur des marchés ad hoc. L’instrument de la titrisation est particulièrement dangereux car il a la propriété de soustraire le comportement bancaire d’émission de crédits, donc de risques, à toute régulation prudentielle. Les banques ne sont plus contraintes à réserver des fonds propres à hauteur des risques encourus. Du moins, ce seuil est sans cesse abaissé, ce qui éloigne virtuellement les risques et faussent les bilans des banques.  Réglementer la spéculation et interdire ces instruments sont des mesures nécessaires.  Finissons en disant que si le G2O ne le fait pas, l'Europe peut quand même le faire. Arrêtons de croître que l'Europe n'est pas auto-suffisante dans beaucoup de domaine. Evidemment, je ne sous estime pas la difficulté qui réside dans l'émancipation de l'Europe. Je souligne simplement, que si la volonté politique était là, l'Europe pourrait jeter les bases d'un nouvel ordre mondial. Cela suppose bien sur une harmonisation fiscale, économique, monétaire, sociale …. Mais c'est possible, et même faisable !    Citoyens, citoyennes, les grands de ce monde se réunissent pour sauver le capitalisme. Les solutions essentielles sont là, il ne manque que la volonté de l'élite de les appliquer. Il faut débattre et proposer, car ils ne le feront pas pour nous …