La loi "Création et Internet" doit être soumise au vote des députés demain. Cette loi a pour objet de mettre en oeuvre la « riposte graduée » contre le partage d'oeuvres sur internet. Dans ce dispositif une autorité administrative (l'Hadopi) peut ordonner une coupure de l'accès des internautes suspectés de partage.

L'autorité instaurée par le texte, agira sur dénonciation d'acteurs privés travaillant pour les industries du divertissement. Elle sera chargée, en se basant sur ces preuves sans valeur, d'envoyer des courriers d'accusation menaçant les utilisateurs de sanctions. En cas de récidive, leur déconnexion d'Internet est ordonnée sans possibilité de se reconnecter pour une durée allant jusque 12 mois (le paiement de leur abonnement restant à leur charge pendant cette période). Il n'est possible de contester ces accusations qu'une fois la sanction prononcée.

Ce dispositif pose de nombreuses questions d'ordre économique, technique et juridique, mais également des questions relatives au respect des droits et libertés fondamentales des citoyens

Pour ma part, je considère cette loi "Création et Internet" comme la réaction d'une industrie qui a toujours eu peur des nouveaux supports de diffusion: la cassette audio, la télévision, le CD et maintenant.

En aucun cas, ce monde n'ose se remettre en question. Le coût d'un album 12 titres à 12,99 ?, d'une place de cinéma à 10,20 ? ou encore d'un DVD à 20 ou 30 ? n'est sans doute pas à mettre en cause. Il vaut mieux s'attaquer au petit internaute.

Internet ne va pas détruire la création, bien au contraire. Il ouvre, en fait, une nouvelle manière de partager le contenu qu'il soit texte, image, son ou vidéo. Une nouvelle société.

Jérôme Charré

La loi "Création et Internet" doit être soumise au vote des députés demain. Cette loi a pour objet de mettre en oeuvre la « riposte graduée » contre le partage d'oeuvres sur internet. Dans ce dispositif une autorité administrative (l'Hadopi) peut ordonner une coupure de l'accès des internautes suspectés de partage.

L'autorité instaurée par le texte, agira sur dénonciation d'acteurs privés travaillant pour les industries du divertissement. Elle sera chargée, en se basant sur ces preuves sans valeur, d'envoyer des courriers d'accusation menaçant les utilisateurs de sanctions. En cas de récidive, leur déconnexion d'Internet est ordonnée sans possibilité de se reconnecter pour une durée allant jusque 12 mois (le paiement de leur abonnement restant à leur charge pendant cette période). Il n'est possible de contester ces accusations qu'une fois la sanction prononcée.

Ce dispositif pose de nombreuses questions d'ordre économique, technique et juridique, mais également des questions relatives au respect des droits et libertés fondamentales des citoyens

Pour ma part, je considère cette loi "Création et Internet" comme la réaction d'une industrie qui a toujours eu peur des nouveaux supports de diffusion: la cassette audio, la télévision, le CD et maintenant.

En aucun cas, ce monde n'ose se remettre en question. Le coût d'un album 12 titres à 12,99 ?, d'une place de cinéma à 10,20 ? ou encore d'un DVD à 20 ou 30 ? n'est sans doute pas à mettre en cause. Il vaut mieux s'attaquer au petit internaute.

Internet ne va pas détruire la création, bien au contraire. Il ouvre, en fait, une nouvelle manière de partager le contenu qu'il soit texte, image, son ou vidéo. Une nouvelle société.

Jérôme Charré

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