Alors que les grandes entreprises françaises annoncent leurs chiffres d’affaires en baisse et les licenciements qui vont avec pour l’année 2009, que les marchés boursiers du monde jouent les yoyos au plus bas des cours et que chaque français surveille ses dépenses et s’inquiète pour son pouvoir d’achat, le groupe TOTAL annonce un bénéfice net de 13.92 milliards d’euros pour l’année 2008. Soit une hausse de 14% par rapport à 2007.

 

Cette année 2008 si difficile pour certain d’entre nous, obligeant un grand nombre de personnes à chercher des alternatives pour se rendre au travail face à la flambée des prix du carburant (covoiturage, vélo, transport en commun…), a permis au groupe TOTAL de sabrer le champagne en réalisant le plus gros bénéfice jamais réaliser par une entreprise française.

 Le directeur général du groupe Christophe de Margerie s’estime "confiant dans sa capacité à traverser une crise économique majeure, sans remettre en cause sa capacité d’investissement et son développement à long terme", « à la bonne heure ! Il ne manquerai plus qu’il nous annonce quelques milliers de licenciements et la hausse du pris du carburant… » Les réactions ont été nombreuses à cette annonce record :

Le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch appel le groupe utilise son bénéfice pour créer des emplois. "On doit tous adapter nos comportements et nos moyens. Il ne peut pas y avoir que l'Etat, que les syndicats, que les gens en difficulté qui fassent des efforts", a-t-il déclaré.

La présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est dite réjouie par cette annonce, estimant qu’il s’agissait d’une excellente nouvelle dans la situation actuelle.

Moins enthousiastes, les associations de consommateurs regrettent ce « grand déséquilibre choquant » entre le pouvoir d’achat des consommateurs et le profit des pétroliers, mais aussi de voir que les prix à la pompe baissent trop lentement et jamais à la hauteur de la baisse du pétrole.

 Une annonce exubérante qui laisse quand même perplexe dans un monde ou le maître mot et devenu « serrez vous la ceinture »…