Vous avez aimé Bénéfic, Quatr'As et Doubl'Ô ?
Vous allez adorer FructiZen …

 

Au moment même où 240.000 épargnants de la Caisse d'Épargne, souscripteurs du tristement célèbre produit Doubl'Ô, s'estimant victimes d'un manquement à ses obligations d'information et de conseil, intensifient leur combat pour obtenir réparation de leur spoliation, voici que son partenaire annoncé, le groupe Banques Populaires, lance à son tour, à grand renfort de publicité écrite et radiophonique un nouveau produit vedette joliment baptisé FructiZen (« Fructi », comme « multiplier » et « Zen » comme « sérénité »).

Un site internet spécifique lui est même dédié (http://www.fructizen.com/) ; c'est un média beaucoup plus moderne et sexy que de banales brochures publicitaires, même en quadrichromie ! … Sous la forme d'un dessin animé façon Disney (sous-titré, à l'intention des malentendants, peut-être ?), il distille son message, sirupeux à souhait :

« Comme les princesses des contes de fées, Adeline rêve de se marier et d'avoir beaucoup d'enfants … Mais pour réaliser ses projets d'avenir, elle sait qu'il faut pouvoir les financer ! Elle recherche donc la meilleure solution pour faire fructifier son épargne. Pourquoi pas un placement sécurisé de type livret ? Oui, mais les rendements restent limités, et puis, elle en est déjà équipée … Pourquoi pas un placement financier, alors ? Tentant, mais …risqué !

C'est à la Banque Populaire qu'elle a trouvé une solution : FructiZen. Ce nouveau produit lui permet d'investir sur les marchés financiers en toute sérénité : avec FructiZen, elle investit en bourse en protégeant à l'échéance son capital et en participant au potentiel de performance des marchés financiers. La cerise sur le gâteur ? La performance finale de FructiZen ne peut pas être négative !

Comme Adeline, faites vœu de zénitude pour votre épargne : choisissez FructiZen ! »

La scène finale se déroule sur le fond d'un texte, en arrière plan :

« FructiZen permet de bénéficier pleinement du potentiel de performance des marchés financiers en contrepartie d'une certaine prise de risques. La performance de l'indice sur la période n'est cependant pas garantie. La garantie du capital et la formule de calcul de la performance ne sont acquises qu'au bout des 5 ans et 23 jours (durée de la formule) pour toute souscription entre le 2 janvier 2009 et le 8 avril 2009 dans le CIF et entre le 2 janvier 2009 et le 25 mars 2009 dans un contrat d'assurance-vie. Il convient donc de respecter la durée minimale de placement recommandée.

Les performances étant calculées chaque année par rapport à 105 % de son niveau d'origine, elles sont retenues partiellement et seulement si l'indice a progressé de plus de 5 % depuis le lancement de la formule. La performance moyenne de l'indice DJ Euro Stoxx 50 n'étant retenue qu'à 50 %, vous ne profitez pas pleinement des hausses de cet indice. Par ailleurs, l'indice est calculé dividendes non réinvestis.

Avant toute souscription, le prospectus simplifié, disponible sans frais en agence ou sur www.fructizen.com, doit vous être remis. Pour une information complète sur les frais afférents au FCP FructiZen, veuillez vous adresser à votre conseiller Banque Populaire. »

Combien des futurs souscripteurs de ce Fonds Commun de Placement à formule auront remarqué cet avertissement ? Combien auront pris le temps de faire un arrêt sur image pour le déchiffrer ? Combien l'auront décodé ? Les plus avisés (les plus cultivés ?) auront utilisé la faculté qui leur est offerte d'e' télécharger le prospectus (du latin « prospectus » : vue, aspect, perspective) ; en l'occurrence, une perspective « simplifiée » qui s'étend sur six pages, denses … débutant par un avertissement : « L'OPCVM FructiZen est construit dans la perspective d'un investissement pour toute la durée de vie de la formule. Il est donc fortement recommandé de n'acheter des parts de ce FCP que si vous avez l'intention de les conserver jusqu'à l'échéance prévue. Une sortie de ce FCP à une autre date s'effectuera à un prix qui dépendra des paramètres de marché ce jour-là (après déduction des frais de rachat).Il pourra être très différent (inférieur ou supérieur) du montant résultant de l'application de la formule annoncée ». Application de la formule … il s'agit donc d'un … Mais oui, c'est confirmé quelques lignes plus loin : « CLASSIFICATION : Fonds à Formule ».

Et qui dit Fonds à Formule ne dit-il fonds garanti ? Mais si, mais si : « GARANTIE : A l'échéance de la Formule, 100% de la Valeur Liquidative de Référence, hors commission de souscription, majoré de 50% de la Performance Moyenne Finale de l'indice Dow Jones Euro Stoxx 50 (l'« Indice »), soit la Valeur Liquidative Garantie. ». Donc, en termes clairs, le souscripteur récupérera la valeur liquidative de référence, moins les droits d'entrée, plus la moitié de la performance finale de l'indice. Mais pour 100 euros investis, ça fait combien tout ça ?

Examinons chacun des paramètres de l'équation.

Primo : la Valeur Liquidative de Référence ? Qués aco ? A peine deux pages plus loin, la réponse : elle « est égale à la valeur liquidative la plus élevée calculée du 2 janvier 2009 au 9 avril 2009 ». Ne reste plus qu'à comprendre ce qu'est la valeur liquidative sur cet intervalle. Retour à la page précédente : « Pendant la période de commercialisation, soit du 2 janvier 2009 au 9 avril 2009 et à compter de l'échéance de la formule, le 2 mai 2014, le Fonds sera géré en monétaire ». Comprenne qui pourra !

Secundo, la commission de souscription. Il n'est pas besoin d'aller plus loin que la page 4 pour en trouver le montant : 2,5 % jusqu'au 8 avril 2009 à 17 heures, 4 %, à partir de 17 heures ; qu'elle soit acquise ou non au FCP ne change rien au fait qu'elle sort de la poche du souscripteur ! Voilà au moins une chose assurée : les 100 euros n'en seront plus que 97,50 ou 96, selon que la trotteuse de l'horloge aura franchi ou non le cap fatidique de 17 heures (au fait : 17 heures GMT ?).

Au passage, l'œil est attiré au tout début de la page suivante par la rubrique « LES FRAIS DE FONCTIONNEMENT ET DE GESTION » : 2 % maximum. S'il n'est pas précisé « par an », c'est que c'est de notoriété publique ! Au maximum, les 96 euros ne seront donc plus que 94,08 au terme de la première année, 92,19 au terme de la seconde, 90,35 au terme de la troisième, 88,54 au terme de la quatrième pour culminer enfin à 86,77 à l'échéance. Encore ne sont-ce que des approximations car « pour plus de précision sur les frais effectivement facturés au FCP, il convient de se reporter à la partie B du prospectus simplifié et à la note détaillée du prospectus complet. » ; pour information, ladite partie B se résume sobrement à une seule phrase : « La partie B du prospectus, relative aux performances, aux frais et aux transactions du Fonds, ne sera disponible qu'à l'issue du premier exercice » ; ce qui donne tout son sel à l'additif : « pour toute information complémentaire, il convient de se reporter au rapport annuel du FCP », lequel rapport annuel ne saurait bien entendu être antérieur à l'issue du premier exercice ! Epure si muove, tout est dans tout et réciproquement …

Bigre : la seule certitude garantie à ce stade est que les 100 euros seront amputés de 13,23 euros, au moins, toutes choses égales par ailleurs. Il ne manquerait plus que des frais de garde se superposent ; fort heureusement, il n'en est pas fait mention.

Reste donc à placer tous les espoirs en le tertio : la Performance Moyenne Finale de l'indice Dow Jones Euro Stoxx 50 ! Saura-t-il augmenter de plus de 13,23 %, ou plus précisément de plus de 26,46 %, puisque la majoration ne portera que sur la moitié de son évolution. Et d'abord, comment se calcule cette performance moyenne ? Réponse en page 1 : « Les Performances de l'Indice sont calculées chaque année, aux Dates de Constatation Annuelles, depuis l'origine de la formule, par rapport à 105 % du Niveau d'Origine de l'Indice et retenues dans le calcul de la Performance Moyenne Finale de l'Indice, uniquement si elles sont positives et supérieures à toutes les Performances de l'Indice calculées et retenues précédemment. La Performance Moyenne Finale de l'Indice s'obtient en faisant la moyenne arithmétique des Performances de l'Indice qui auront ainsi été retenues. », sachant que les dates de constations sont précisées en page 2 : initiale le 9 avril 2009, suivantes les 22 avril 2010, 21 avril 2011, 23 avril 2012, 22 avril 2013 et 22 avril 2014. Au passage, 5 % supplémentaires se volatilisent puisque le niveau initial est relevé à 105 %. Il faudra donc qu'au total l'indice Dow Jones Euro Stoxx 50 augmente d'au moins 36,46 % pour que le souscripteur envisage de récupérer l'intégralité de son capital, au bout de 5 ans et 23 jours !!!

Quelle est la probabilité qu'un tel événement survienne ? That is the question, puisqu'il est précisé, page 2, que « la Formule est maximisée en cas de hausse constante de l'Indice ou en cas de très forte hausse de l'Indice la première année suivie d'une baisse les années suivantes » ! Bien malin, expert ou béotien, qui pourrait la prédire. C'est pourtant le pari qui vous est proposé, plus ou moins à votre insu.

Fort heureusement, des simulations sont présentées ; de la sorte, « le porteur sera néanmoins en mesure de comparer ex-post la performance de son investissement par rapport à la performance qu'il aurait obtenue au travers d'un investissement direct sur un titre d'État français de maturité équivalente. Les simulations effectuées sur les données historiques présentées dans la rubrique « simulations sur les données historiques de marché » du prospectus simplifié permettent d'appréhender le comportement de la formule lors des différentes phases de marché ces dernières années ». Pour ceux qui ne seraient pas des latinistes émérites, précisons le sens de « ex-post » : « adverbe, expression latine signifiant « après coup », relatif à une évaluation ayant lieu après exécution d'un projet » ; le corbeau de la fable n'est pas loin …

Il s'agit des scénarios différenciés que l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), dans sa grande sagesse, a préconisé d'inclure dans les prospectus à titre de code de bonne conduite ; recommandation à laquelle celui de FructiZen ne se dérobe pas. Il publie donc trois scénarios, qui ont au demeurant en commun de faire l'impasse sur les droits d'entrée et les frais de fonctionnement et de gestion et de présenter de la sorte des résultats exagérément optimistes. Le plus défavorable suppose une évolution du niveau de l'indice telle qu'il est toujours inférieur à son niveau initial ; conformément à la formule, les valeurs négatives ne sont pas retenues et la Performance Moyenne Finale, donc le rendement actuariel, est strictement nulle. Dans le scénario intermédiaire, le niveau est stable, puis croissant, puis décroissant, puis de nouveau croissant ; les deux maximums relatifs sont donc retenus pour 50 % de leur croissance et le revenu actuariel s'établit de la sorte à 3,60 %. Finalement, le scénario favorable conduit à un revenu actuariel de 5,21 %. 0 %, 3,60 %, 5,21 % : trois valeurs à comparer (mais pré-post, si je peux me permettre de vous le conseiller) à un « investissement direct sur un titre d'État français de maturité équivalente », à savoir 4,14 % !

Quand aux « SIMULATIONS SUR LES DONNÉES HISTORIQUES DE MARCHÉ » (« 3.699 simulations ont été réalisées du 24 juin 1993 au 1er septembre 2008 »), elles méritent une attention soutenue. Le rendement de Fructizen aurait été inférieur au taux sans risque pendant toute la période comprise entre début 2003 et fin 2008 à deux minuscules exceptions près ; il aurait été notablement supérieur, en revanche, pour la période comprise entre début 2000 et début 2002. Il est vrai, comme il est opportunément rappelé que « les scénarios de marché passés ne préjugent ni des scénarios futurs, ni des performances futures ». Pourtant, il serait utile de se souvenir qu'elle correspond à l'époque de la trop fameuse bulle Internet. Connaissant les données de la situation début 2009, quel expert ferait le pari que cette bulle va se renouveler ?

On ne peut donc qu'adhérer au discours figurant à la rubrique « ECONOMIE DU FCP » : « En contrepartie de la garantie intégrale du capital investi pendant la période de commercialisation, hors commission de souscription, le porteur accepte de ne pas profiter pleinement des performances de l'Indice du fait de la moyenne utilisée, de ne pas profiter de l'intégralité de cette performance qui n'est retenue qu'à hauteur de 50%, et de ne pas percevoir les dividendes des actions entrant dans la composition de l'Indice » et on comprend volontiers dès lors que « le FCP est destiné à tous souscripteurs, et plus particulièrement dédié aux particuliers qui souhaitent s'exposer partiellement aux marchés actions tout en bénéficiant d'une garantie de 100 % de leur investissement pour un rachat effectué à l'échéance. Il s'adresse par conséquent à des particuliers qui n'ont pas besoin de leurs liquidités pendant la durée de la Formule », ainsi qu'il est dit en page 4.

A priori, un public fort restreint donc, car pour ma part je ne connais guère d'épargnants qui « souhaitent s'exposer », tout en acceptant « de ne pas profiter » de telle ou telle éventualité favorable ; vous reconnaissez-vous dans ce profil ? En revanche, si votre but est de bénéficier « d'une garantie de 100 % de leur investissement », vous savez depuis fort longtemps que vous avez à votre disposition un « produit dérivé » d'une exceptionnelle fiabilité : la bonne vieille lessiveuse de votre grand-mère, qui ne facture ni droits d'entrée, ni frais de gestion et de fonctionnement, ni droits de garde et qui de plus accepte qu'on soulève son couvercle, au besoin, sans attendre 5 ans et 23 jours …

Aux autres, je vais indiquer un moyen infaillible de gagner de l'argent, au risque de me faire attaquer par la presse spécialisée pour concurrence déloyale et exercice illégal de la profession de conseiller. Ce moyen, le voici : prenez sans tarder rendez-vous auprès de votre conseiller Banques Populaires. Expliquez-lui l'intérêt (…) que vous portez à FructiZen. Annoncez-lui que vous envisagez d'y investir 15.300 euros (normalement, vous devriez voir son œil s'arrondir !). Précisez toutefois que ce sera dans le cadre d'un contrat d'échange : en contrepartie de votre investissement, la banque vous consentira un prêt du même montant, d'une durée de 5 ans et 23 jours, à taux variable (c'est moderne). A ce stade de l'entrevue, les paupières de votre interlocuteur devraient en principe se plisser en forme de point d'interrogation : de quel niveau, le taux ?

Prenez alors une mine rassurante : il sera déterminé par application d'une formule mathématique, s'exprimant par la multiplication du rendement actuariel à l'échéance de FructiZen par la constante de Murphy. Pour mémoire, la constante de Murphy est une constante universelle, essentiellement variable, dont la définition est la suivante : CM est le résultat de la division par le résultat réel du résultat espéré. Pour en donner une illustration, prenons un problème classique et simplissime de robinet qui fuit et de baignoire qui se remplit. Aux termes de vos calculs, vous parvenez à la conclusion que la baignoire sera pleine au bout de 5 ans et 23 jours (1.848 jours) ; or il s'avère, selon le corrigé, que le résultat exact était 1.789 ; dans ce cas,la constante de Murphy vaut 1.789/1.848 = 0,9680735930735930735930735930735, valeur par laquelle il suffit de multiplier le résultat de vos propres calculs pour obtenir la réponse correcte. CQFD !… Dans le cas de notre swap, et par souci de simplification, CM sera égale à 1 ; ainsi, dans l'hypothèse favorable du scénario, le taux actuariel de Fructizen sera de 5,21 % et le taux de l'emprunt de 5,21 % aussi ; respectivement 3,60 % et 0 % dans les hypothèses intermédiaire et défavorable.

Il se peut pourtant que le nez de votre interlocuteur se fronce à l'énoncé de l'éventualité d'un taux nul. Ce sera alors le moment de lui rappeler certains mots qui résonneront fort à propos dans son subconscient : Enron, subprimes, Kerviel, Madhoff, Natixis, … et vous n'aurez dès lors aucune peine à le convaincre qu'en vous ayant consenti ce prêt, il aura l'absolue certitude que son montant ainsi préservé, ne risquera pas de s'évaporer en des placements hasardeux : à l'échéance vous garantissez qu'il retrouvera intégralement son capital, à la minime exception près de quelques menus frais qu'à votre corps défendant vous serez bien obligés de prélever ; mais après tout, ils seront couverts par les droits d'entrée perçus symétriquement dans le cadre de votre souscription !

Si votre conseiller accepte ce montage, en toute sérénité, signez sur le champ, sans attendre qu'il se ravise. Dès que vous serez en possession des 15.300 euros du prêt, placez les tout aussitôt en Emprunt d'État (« OAT zéro coupon, échéance 25/04/14 ») à 4,14 % (taux « relevé le 1er septembre 2008 »). Au terme des 5 ans et 23 jours, vous serez à la tête de 18.478 euros qui vous laisseront, après remboursement de votre emprunt à 0 %, un coquet bénéfice de plus de 3.178 euros. De son côté, votre souscription à FructiZen vous aura permis de récupérer votre mise ; opération blanche. Vous comparerez donc ces 3.178 euros à ce que vous aurait rapporté le même placement de 15.300 euros sur un Livret A (que vous auriez ouvert par exemple à la Banque Populaire), à savoir 2.011 euros, pour constater que l'opération vous aura donc rapporté 1.167 euros, nets, en toute sérénité.

Voici venu le moment de conclure. En vertu de l'obligation d'information et de conseil qui m'incombe et à laquelle j'entends bien ne pas me soustraire, je me dois de vous signaler que ce montage comporte un risque : celui que votre conseiller, aux alentours du mois de juillet 2014, décide de créer le CLAC (Collectif Lancelot contre les Abus des Clients) et qu'il en prenne la présidence, ayant alors réalisé qu'il aurait pu lui-même faire ce placement en Emprunt d'État et jurant, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus …

A l'heure où les sphères politique et économique ne bruissent que de la « moralisation du capitalisme », Monsieur Jean-Pierre Jouyet écrit sur son blog, à l'occasion de sa nomination au poste de Président de l'AMF : « Ce sera une manière pour moi de prolonger mon engagement au service de la construction économique et financière européenne et d'une régulation internationale efficace ». Prolongez, Monsieur le Président, prolongez ! Dans la perspective d'une régulation internationale, prenez l'initiative, donnez l'exemple : instituez une régulation nationale qui proscrive les Fructizen et leurs semblables !

Vous devriez avoir le soutien actif de Madame la Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi qui vient tout juste de souhaiter « renforcer les contrôles sur la commercialisation des produits financiers » ; il est vrai que dans la même déclaration, elle propose notamment la création d'une autorité unique qui regrouperait les services de la Commission Bancaire et de l'Autorité de Contrôle des Assurances et des Mutuelles (ACAM) en précisant : « Je souhaite que cette autorité soit adossée à la Banque de France », ce que d'aucuns pourraient interpréter comme une défiance à peine voilée à l'égard de votre vénérable institution. Madame Christine Lagarde se prononce par ailleurs en faveur d'un rapprochement rapide entre les Caisses d'Épargne et les Banques Populaires, probablement en vertu de l'adage selon lequel « Qui se ressemble s'assemble », comme il vient d'en être donné l'illustration.

Dans l'attente de ces évolutions tant espérées par les épargnants, et plus particulièrement les plus modestes d'entre eux, souffrez que je vous livre la vraie recette de la « zénitude » :

Fructi : Fuir Résolument Une Combine Tellement Incertaine.