Une cinquantaine de « dignitaires », se sont réunis le 4 Novembre, à Rome, pour aider au dialogue entre l'Islam et le Christianisme.

Au même moment sort, aux éditions Gallimard, « Le silence de Mahomet » de Salim Bachi!

L'express de jeudi, titre : « le Choc Jésus Mahomet » .

Deux témoignages plus loin…, celui de Jacques Duquesne, et de Salim Bachi ont déclenché la polémique!

Le Maroc, le Pays, le plus tolérant  d'Afrique du Nord, censure le magasine !!

Et pourtant….

Le livre de Salim Bachi, est un roman bien documenté, construit comme une biographie, écrit dans un style vif, qui se lit avec plaisir. (350 pages, à lire sans plonger dans l'ennui, d'une biographie) 

 

Bien sûr, il fallait OSER , nous aider à imaginer ce que fut l'enfance de cet homme singulier et modeste qui sera désigné par Dieu, pour être son messager, et pour répandre la parole et les valeurs de la dernière religion révélée

C'est par le récit de Khadidja sa première épouse, plus âgée que lui, que commence l'histoire de cet homme qui travailla dans son entreprise de caravanes.

C'est le calife Abou Bakr, son premier et seul ami qui poursuit le récit, mais c'est surtout la très jeune Aïcha, fille d'Abou qui raconte à sa manière, la vie et la mort de Mahomet.

 

Le livre commence en restituant les premiers moments de l'existence de cet orphelin, visionnaire, et faisant des rêves étranges et prémonitoires, qui fait dire à un moine : Bouhayara, que cet homme est promis à un destin exceptionnel.

Khadija, qui fut mariée deux fois lui donnera deux garçons et trois filles, lui laissant à sa mort une immense fortune.

Elle dit de lui : « Je lui avais apporté ma richesse, il m'a offert sa fougue et son intelligence ».

La mort de ses fils le plongera dans de grandes souffrances, et une tristesse infinie, Dieu, le mettant ainsi à l'épreuve.

 

Salim Bachi raconte le combat de cet homme pour faire admettre qu'il n'y a qu'un Dieu, et qu'adorer des idoles en pierre est absurde.

Evidemment nul n'étant prophète en son pays, il devra quitter La Mecque et émigrer à Médine, où il sera en sécurité jusqu'à sa mort.

La partie du roman la plus attendue, est évidemment celle concernant le récit d'Aïcha, son épouse préférée.

Mahomet aimait les femmes…. et Dieu, l'a autorisé à en jouir!

Aïcha, enfant  de 9 ans, deviendra l'épouse du prophète à sa puberté.

Mais cette très jeune femme se révèlera d'une maturité exceptionnelle, vigilante, et surtout rebelle.

Elle dit : « Je suis la seule épouse que connut l'envoyé de Dieu, avant même sa venue au monde…J'eu la chance de connaître deux pères, le second fut mon époux devant Dieu, et mon Amant dans le secret de l'alcôve »

Elle parle de lui comme d'un mari qui partageait sa couche avec d'autres femmes, ce qui la mettait dans de légitimes colères,.

Mahomet, ne se contenta pas d’Aïcha, il épousa ensuite Zaynab, la femme de son fils adoptif!

Une façon, pour Dieu de rendre en islam, l'adoption impossible….

On peut adopter, mais on ne peut pas donner son nom.

 

Le roman a pour but de nous familiariser avec un homme qui continue d'être fascinant, quatorze siècles après sa mort;

Le destin l'avait malmené, jusqu'au jour ou la voix céleste le désigna pour être le messager de Dieu sur Terre.

Sa mission ne cesse de se répandre, bien au delà du temps  et de sa mort.

C'est le propre de Tous les Prophètes, et c'est pour cela que l’Islam vénère et célèbre tous ceux qui ont précédés Mahomet.

Selon Tahar Ben Jelloun, cet écrivain Franco-Marocain,  connu pour son engagement contre le racisme,  ce roman contribue à rétablir quelques vérités sur le personnage le plus important de l'Islam!

L'Islam, cette religion inscrite dans le temps au point de se confondre avec la culture et la morale….

Bien sûr, les déviances  terroristes, nous ont fait oublier que, comme toutes les religions monothéistes, celle-ci, peut être  interprétée de différentes manières! 

Il reste néanmoins que le « roman » de Salim Bachi, est captivant, au point d'avoir provoqué une polémique qui malheureusement se termine par une censure médiatique, dans le Pays le plus libéral du Maghreb, le Maroc, où les mots « liberté d'expression », n'étaient pas des  mots tabous.

Bien sûr, ce livre ne résume pas l'Islam, mais le parcours, d'un homme, qui sut aimer Dieu, et les Femmes!

 

Comme tous prophètes, ses mots furent interprétés, radicalisés, et ce qui aurait pu être une philosophie : le Coran, est devenu la « Bible », de certains fanatiques sanguinaires, qui au nom d'un prosélytisme forcené, sèment la terreur dans le Monde Entier!!  

« Le silence de Mahomet » de Salim Bachi, éditions Gallimard, 350 pages"  

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