Depuis quelques années, les émissions de gaz à effets de serre (GES) sont une préoccupation pour les Canadiens et plus particulièrement pour les Québécois, si on se base sur les politiques environnementaux des Canadiens vs celles des Québécois. Après avoir fait quelques recherches, j’ai trouvé les statistiques concernant le Canada et les provinces sur le site d’environnement Canada. Au Canada en 2005, nous avons produit l’équivalent de 747 mégatonnes de CO, ce qui est énorme si on compare à moins de 600 mégatonnes en 1990 et ce nombre augmente chaque année. Pour ce qui est du Québec dans le Canada, nous sommes de manière générale les moins pollueurs. La moyenne de production de gaz a effets de serre au Canada est de 22,9 tonnes/habitant, tendis qu’au Québec elle est de 11,8 tonnes/habitant. Mais nous ne sommes pas les meilleurs au monde et il nous reste encore du progrès à faire si nous comparons à certains pays de l’Europe.

Les énergies renouvelables sont un bon moyen de solution à notre problème de production de gaz à effets de serre. L’énergie solaire, les éoliennes et plusieurs autres sources d’énergies renouvelables sont facilement envisageables dans notre quotidien. Nous ne devrions pas attendre que ceux qui nous fournissent l’énergie dont nous avons besoin prennent le virage vert, nous pourrions attendre ce virage encore longtemps dans certains domaines comme les sources d’énergies fossiles. Cependant, nous pouvons faire une énorme différence en appliquant des sources d’énergies renouvelables dans nos propres foyers. Cela peut se faire de différentes façons. Par exemple, en utilisant les foyers de masse ou la géothermie pour chauffer notre maison au lieu des différents poêles à combustion lente, les chauffages au gaz ou électrique qui sont les plus couramment utilisés dans les foyers au Canada et qui sont sources de grand coût et de production de gaz à effets de serre. Ensuite, l’utilisation de panneaux solaires ou d’éoliennes serait facile à appliquer aussi pour subvenir soi-même à ses besoins en électricité. Maintenant, laissez-moi vous parler des solutions que j’ai avancées plus haut pour pallier aux énergies polluantes les plus utilisés dans nos maisons.

La première dont je vais vous parler, est les foyers de masse. Mes recherches sur internet m’ont permis de constater que ces foyers sont beaucoup plus efficaces que leur cousin à combustion lente. Le fonctionnement des poêles de masse est assez simple. C’est une masse de roche ou de matériaux rocheux, qui emmagasine la chaleur créée par un feu et la diffuse graduellement dans la maison. Dans celui-ci, tous les gaz sont brulés parce qu’à l’intérieur du foyer la température avoisine les 2000 degrés Celsius. Un seul feu d’une durée d’environ une heure suffit pour chauffer la maison pendant 12 à 24 h dans la majorité des cas, mais elle peut aller jusqu'à 48h. Ce qui influence en majeure partie la durée de la diffusion de la chaleur c’est : l’isolation de la maison, sa grandeur, la qualité et la grosseur du foyer de masse, etc. Selon les renseignements que j’ai trouvés, on peut chauffer une maison de grandeur normale avec seulement 5 cordes de bois par hiver. À l’inverse les foyers à combustion lente qui nous sont actuellement vendus sur le marché, consomment environ 10 à 20 cordes de bois par hiver et cela implique des coûts élevés, sans compter les GES qui s’en échappent sont assez importants. C’est une façon intéressante d’économiser sur les couts de chauffage et le prix d’un tel foyer se trouve entre 4000 $ et 6000 $, ce qui n’est pas très dispendieux si on compare à l’économie générée par celui-ci.

La deuxième chose dont je vais vous parler est la géothermie. Le principe est fort simple, on va installer un système de canalisation d’air sous la terre pour capter sa chaleur en hiver et sa fraicheur en été pour chauffer et climatiser la maison. Ce procédé peut diminuer votre facture de chauffage du 2/3. Ce qui implique que vos coûts sont beaucoup moins élevés et cela ne pollue aucunement l’atmosphère. L’inconvénient de ce système, c’est la facture reliée à son achat et son installation. Les prix sont de l’ordre de 10 000 $ à 20 000 $. Cependant, l’économie remboursera graduellement l’investissement en plus du programme du gouvernement du Québec qui peut vous accorder une subvention pouvant dépasser les 6000 $. La géothermie peut cependant être une excellente solution pour les entreprises et les gros édifices. À mon collège, les dirigeants en ont fait l’acquisition cet été pour diminuer les coûts de chauffage qu’une telle bâtisse engendre. Une bonne initiative selon moi.

La troisième option est l’autoproduction d’électricité. Cela peut être facilement réalisable pour une maison. L’installation de panneau solaire sur le toit ou une façade de la maison est assez facile et produit une quantité non négligeable d’électricité. Les couts d’installations d’un tel système sont grandement en baisse et de plus en plus accessibles. Hydro-Québec encourage maintenant cette approche en permettant maintenant au Québécois de se voir créditer leurs coûts d’électricité en reliant les panneaux solaires à leurs installations. Cela permet de produire de l’électricité chez soi pour ses propres besoins et de profiter quand même du réseau d’Hydro-Québec. Par exemple si vous consommez 1000 kWh d’électricité par mois et que vous en produisez 900 kWh, vous verrez votre facture d’électricité s’élever à seulement 100 kWh. Cependant, si vous produisez plus d’électricité que ce dont vous avez besoin, il vous sera seulement crédité sur une prochaine facture. Je crois qu’Hydro-Québec pourrait encourager encore plus les propriétaires de maison à installer des panneaux solaires en achetant les kilowattheures de surplus des gens, au même titre qu’elle achète l’électricité des différents barrages privés. Par exemple, notre société d’État achète l’électricité de surplus de l’Aclan à 6 sous du kilowattheure pour ensuite nous le revendre à 16 sous du kilowattheure. En nous achetant nos surplus, elle pourrait la revendre aux autres provinces ou a nos voisins du sud et ainsi augmenter sa capacité de production. De cette façon, tout le monde serait capable d’y gagner quelque chose. J’espère que le gouvernement du Québec appliquera cette initiative dans un futur très rapproché dans son virage vert.

En conclusion, en investissant un peu dans ces quelques solutions vertes et durables, il serait facile de réduire encore plus notre production de GES et ainsi nous classé parmi les meilleurs a se chapitre au niveau mondial. Il est certain que ces initiatives sont parfois un peu plus couteuses, mais à long terme très économiques pour les gens ayant évolué pour ces options en plus d’exprimer une belle conscience de l’environnement qui vous entoure. En plus, selon les spécialistes, notre source d’énergie principale en Amérique du Nord, le pétrole, est en grande diminution dans le monde ce qui fera grimper grandement les prix de ce carburant fossile. Les scientifiques disent que le Québec pourrait manquer de pétrole dès 2030, si nous continuons à ce rythme. Il est donc impératif de se départir de notre dépendance à cette ressource le plus rapidement possible. Personnellement, je vais opter pour au moins deux de ces initiatives quand je vais acheter ou construire ma future maison et j’encourage tous les Québécois et Canadiens à tenter d’appliquer une ou plusieurs des ces sources alternatives d’énergies. Et j’espère que les différents gouvernements aideront leurs électeurs à réaliser cela.

Liens pertinents :
http://www4.hrsdc.gc.ca/indicator.jsp?indicatorid=64&lang=fr
http://www.sylvainboisclair.com/foyers05.html
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20070826/LAINFORMER/708260507/5891/LAINFORMER01
http://www.hydroquebec.com/autoproduction/fr/index.html
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20080424/LAINFORMER/804240721/5891/LAINFORMER01