En cette fin de soirée de l'année 1870 un homme encore jeune franchit la porte d'une taverne du port . Il sort de sa poche le couteau qu'il vient de gagner aux cartes ,une partie qu'il craignait de perdre comme à son habitude ,mais cette fois la chance était avec lui et le couteau a changé de main, il y a encore quelques instants il appartenait à un marin de l' équipage du navire français qui relâche dans le port d' Alexandrie .Il le soupèse ,caresse le poinçon sur la lame. Peut il imaginer même un instant la vie des Thiernois qui ont façonné ce couteau ?….
Il fait chaud dans la forge ,une chaleur suffocante. Un coup d'oeil a suffi pour connaître la bonne température du métal : rouge cerise c'est 900° ET blanc 1500
D'un morceau d'acier le forgeron après 100 coups de marteau et après l' avoir ébavuré a sorti une lame brute , sans éclat , sans tranchant , sans vie…
Descendant d'un des villages entourant Thiers , la lame s'est retrouvée chez l'émouleur pour l'emouture et le polissage
Couché à plat ventre sur une planche au dessus de la grande meule qui tourne , mue par la roue à aube , l'homme travaille la lame , la transforme .
Le rouet est installé au fond des gorges de la Durolle , rivière qui longe le village et dont la légende raconte que seule , elle détient le secret du trempage.
Avec leurs compagnons , très tôt le matin , ils descendent le chemin rocailleux qui mène vers la rivière et par petits groupes de 6 ou 7 , leur fidèle chien jappant et gambadant dans les hautes herbes prolifiques grâce à l'humidité , rejoignent les grandes bâtisses de pierres construites sur les rives ombragées où croissent mousses et fougères .
Parfois dans la journée , leur travail est interrompu par l'arrivée d'une nouvelle meule .C 'est qu'elles s'usent vite! et plusieurs fois l'an on doit les remplacer . Alors , tous les ouvriers d'un même rouet, pour une bouteille de vin s'entraident pour l'installer . La pierre usée rejoindra les autres à l'extérieur pour un dallage , quelques marches descendant à la rivière, ou une table improvisée pour profiter de quelques rayons de lumière au moment de la coupure de midi ( à suivre)
[b]Je connais très bien cette ville de Thiers qui n’est pas très loin de Vichy (une soixantaine de kilomètres)… C’est une très belle ville… Malheureusement, beaucoup de ses industries ont coulé face à la concurrence des couteliers asiatiques… Pourtant, les couteaux auvergnats sont d’excellente qualité et renommés dans le monde entier…[/b]
Coutelier ?
Bonsoir a vous le grand problème des couteliers de Thiers s’est qu’il n’y a aucun brevet
de déposé et que vous trouvé dans cette ville comme le dit si bien Dominique des couteaux
de toute provenances dans des magasins mitoyens ,il il faut être bon expère pour voir la différence il arrive fréquemment que les faut soit plus cher que les locaux . 😛
…
;D Hier soir, malgré mes clics, mes votes semblaient se perdre dans la toile informatique (je revenais toujours à la page principale!!) – donc je vote super, …car j’attends la suite !
@riversaone
cela m’est arrivé avec google chrome: il semble encore buggué
les couteaux d’un Thiers!
très intéressant comme toujours tes articles
la coutellerie m’intéresse beaucoup bien sûr avoir des bons couteaux est tellement important en cuisine
merci
quel plaisir de retrouver une lectrice de mon blog sur mes articles de come4news! je prevois de proposer aujourd’hui la suite de cet article , mais il faut que je scanne mes photos : voilà ce que c’est quand on uilise encore la pellicule !