"Au lieu de me foutre au lit et de boire un coup, tout ça m'a donné la pêche. J'ai perdu 20 kilos, j'ai arrêté de faire la sieste et je lance Siné Hebdo", raconte à l'AFP le dessinateur de 79 ans. Avec son épouse Catherine, rédactrice en chef, il a donc transformé sa maison en salle de rédaction, recruté des collaborateurs et "cassé" son assurance-vie pour assurer le financement du journal. La ligne éditoriale est simple : "On tape sur tout ce qui nous dérange et tous les emmerdeurs", affirme Siné.
Sorti cette semaine, le premier numéro de Siné Hebdo ressemble beaucoup à son confrère Charlie Hebdo. D'ailleurs, les deux publications ont le même prix (2 euros) et le même jour de publication (le mercredi). Représenté en dessin sur toute la couverture, Siné dit "encore moi !" avec un grand sourire et fait un doigt d'honneur. "Pour Val !" précise-t-il à l'AFP.
Selon Presse News, ce numéro un a rencontré un grand succès. Il aurait été "en rupture de stocks dans de très nombreux points de vente dès la fin de matinée, malgré un tirage de 140 000 exemplaires". Cela pourrait entraîner une revue à la hausse du tirage du deuxième numéro. Prévu à 80 000, il pourrait être maintenu à 140 000, comme le premier. 140 000, comme le tirage de… Charlie Hebdo ! La revanche de Siné commence bien.