Je ne parle pas de la libération d'I.Betancourt, libérée après plus de 6 années de captivité passée dans la jungle colombienne aux mains d'une narcoguerilla inhumaine, que les bassesses politiciennes et des idéologues sont venues ternir. Je ne parle pas non plus des PV pour "non-affichage du ticket de parking" qui sont tout simplement devenus illégaux…Même si ce dernier point mérite l’ouverture d’une petite parenthèse pour une explication et une réjouissance.

En effet, la juridiction de proximité de Versailles, dans un arrêt rendu le 30 mai, a déclaré une automobiliste non coupable à l'infraction de "non affichage de son ticket d'horodateur" comme le prévoyait le PV, au motif qu’il n'existe aucun texte de loi prévoyant que l'affichage du ticket soit obligatoire ; donc juridiquement, ce n'est pas une infraction. Ainsi, les PV délivrés pour ce motif n'ont aucun fondement légal car "dans notre Etat de droit, nul ne peut être poursuivi ou condamné pour des faits qui n'ont pas été prévus par le législateur" comme le souligne Rémy Josseaume, président de la commission juridique de l'association 40 millions d’automobiles. Réjouissons-nous donc de cette décision, non pas parce qu'elle permettra à nombre d'automobilistes d'échapper au racket organisé de l'Etat paiement de leurs PV, mais tout simplement parce qu'elle montre que l'Etat et l'administration, ne peuvent pas s’affranchir du respect des lois et de l’Etat de droit.

Non, le véritable sujet de réjouissance de ce vendredi est la décision du Conseil d’Etat de refuser la demande de naturalisation d’une marocaine mariée à un français et mère de 3 enfants nés en France au motif qu’elle a «adopté, au nom d'une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment avec le principe d'égalité des sexes».

Cette marocaine, salafiste, qui porte la burqa depuis son arrivée en France à la demande de son mari, « mène une vie presque recluse et retranchée de la société française. Elle n'a aucune idée sur la laïcité ou le droit de vote. Elle vit dans la soumission totale aux hommes de sa famille" et  semble "trouver cela normal et l'idée même de contester cette soumission ne l'effleure même pas", selon Mme Prada-Bordenave, commissaire du gouvernement qui estime que ces déclarations sont "révélatrices de l'absence d'adhésion à certaines valeurs fondamentales de la société française".

Pour la première fois en France, le Conseil d’Etat reconnait que certaines pratiques religieuses, le salafisme par exemple, sont contraires aux valeurs essentielles de la communauté française et mettent en doute les capacités d’intégration d’une personne étrangère. Et que cette décision n’est pas contraire au principe constitutionnel de la liberté d’expression religieuse. Serait-ce la fin de l’angélisme sur les risques religieux et l’intégration réelle qui pèsent sur notre société ?

Attendons quand même la réaction de SOS Racisme ou de la LICRA qui ne devraient pas manquer de s’indigner du « racisme » de la décision du Conseil d'Etat. "Cette affaire montre que le droit est de plus en plus amené à se prononcer sur les conflits de valeurs que pose l'islam à la société", constate Didier Leschi, ancien chef du bureau des cultes au ministère de l'Intérieur, spécialiste de la laïcité. Et surtout que pour une première fois, la justice choisit de faire primer les valeurs de la France et affirme que le respect de ses valeurs essentielles[1] conditionne l'attribution de la nationalité françaiseAlors oui, c'est Noël en juillet.

 

 [1] Notamment le respect de l'égalité des sexes qui se manifeste par le comportement en société de la personne ; le port de la burqa, n'en est qu'un des éléments d'appréciation et non l'essentiel, comme pourraient le laisser penser la plupart les titres des journaux.